16 janvier 2015
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Gorze, janvier 2015
Chers Amis,
Voici arrivé pour moi le moment de vous présenter mes meilleurs vœux pour l’année qui commence. Mais voilà un exercice bien difficile alors que nous sommes tous sous le choc de trois monstrueux attentats et que nous sommes aussi très impressionnés par la manière dont nos concitoyens ont su se lever dans la solidarité, le calme et la gravité pour dire « non à la barbarie».
Trois attentats : le premier contre la liberté d’expression, le second contre ceux qui sont chargés de notre protection, le troisième contre nos frères juifs c’est-à-dire contre la diversité de notre « vivre ensemble ». Hommes et femmes, noire et blancs, juifs et musulmans, dessinateurs ou travailleurs de passage, ils sont dix-sept et ce sont eux qui sont morts. Cela aurait pu être vous ou moi !
Et c’est sans doute pour cela que nous avons réagi ainsi massivement. Le terrorisme, la barbarie n’étaient plus virtuels mais à notre porte ! Il y a pourtant une autre raison qui a pu nous faire réagir ainsi, c’est que cette barbarie elle n’est pas le fait de l’autre, du monstre qui est en face de moi mais, si on veut bien regarder le fond du problème, elle vient de l’intérieur de nous-mêmes.
Je ne cherche pas à excuser les assassins mais ils ne sont pas les seuls responsables. Nous avons dans ce drame terrible comme dans tous ceux qui se passent au loin et qui ne nous font pas ou peu réagir, notre part de responsabilité. En effet, l’humanité n’est pas faite de millions et de milliards d’individus complètement autonomes et indépendants, l’humanité est une et interdépendante comme disent nos amis bouddhistes, elle est un corps comme nous, les chrétiens, nous l’exprimons.
Ce qui se passe au fond de mon cœur fait monter ou descendre toute l’humanité. L’amour, la tendresse, la gratitude, je ne les garde pas pour moi ! Je les donne et elles se répandent sur le monde, sur mes frères et mes sœurs.
Pour la haine, la colère, la rancœur, il en est de même, je ne les garde pas pour moi et si elles me font du mal à moi d’abord, elles répandent aussi le mal sur toute l’humanité et même sur toute la création.
Cette accumulation de haine, de colère, de rancœur dans notre propre cœur contribue hélas largement à ces éruptions de barbarie à travers toute la planète. C’est pourquoi nous ne pouvons pas désigner du doigt tel meurtrier ou tel autre. Bien sûr il faut les arrêter et les empêcher de nuire. Bien sûr il faut prendre des mesures sécuritaires, militaires, économiques, culturelles, c’est l’urgence, il faut le faire et vite encore, mais cela ne réglera pas le fond du problème.
Le fond du problème, il est vraiment que « je » me convertisse, que « je » me retourne, que « je » me remette en cause car qui n’a pas de haine, de colère ou de rancœur au fond de son cœur ? Ne soyons pas aveugles ! Prenons-en conscience ! Ce qu’il y a au fond de notre cœur contribue à la barbarie que je ne veux pas et dont j’ai peur. Je ne la veux pas et pourtant j’ai ma part de responsabilité dans ce qui s’est passé la semaine dernière. Aussi, je demande pardon aux victimes, je prie pour les bourreaux, mains armées et aveugles et je me prosterne devant le Créateur, le Vivant, la Source de la Vie qui, une fois de plus, a été bafoué.
Belle et sainte année, chers amis, une année de pardon, une année d’amour, de tendresse et de gratitude,
Je vous dis toute mon amitié en Christ, à bientôt !
Trois attentats : le premier contre la liberté d’expression, le second contre ceux qui sont chargés de notre protection, le troisième contre nos frères juifs c’est-à-dire contre la diversité de notre « vivre ensemble ». Hommes et femmes, noire et blancs, juifs et musulmans, dessinateurs ou travailleurs de passage, ils sont dix-sept et ce sont eux qui sont morts. Cela aurait pu être vous ou moi !
Et c’est sans doute pour cela que nous avons réagi ainsi massivement. Le terrorisme, la barbarie n’étaient plus virtuels mais à notre porte ! Il y a pourtant une autre raison qui a pu nous faire réagir ainsi, c’est que cette barbarie elle n’est pas le fait de l’autre, du monstre qui est en face de moi mais, si on veut bien regarder le fond du problème, elle vient de l’intérieur de nous-mêmes.
Je ne cherche pas à excuser les assassins mais ils ne sont pas les seuls responsables. Nous avons dans ce drame terrible comme dans tous ceux qui se passent au loin et qui ne nous font pas ou peu réagir, notre part de responsabilité. En effet, l’humanité n’est pas faite de millions et de milliards d’individus complètement autonomes et indépendants, l’humanité est une et interdépendante comme disent nos amis bouddhistes, elle est un corps comme nous, les chrétiens, nous l’exprimons.
Ce qui se passe au fond de mon cœur fait monter ou descendre toute l’humanité. L’amour, la tendresse, la gratitude, je ne les garde pas pour moi ! Je les donne et elles se répandent sur le monde, sur mes frères et mes sœurs.
Pour la haine, la colère, la rancœur, il en est de même, je ne les garde pas pour moi et si elles me font du mal à moi d’abord, elles répandent aussi le mal sur toute l’humanité et même sur toute la création.
Cette accumulation de haine, de colère, de rancœur dans notre propre cœur contribue hélas largement à ces éruptions de barbarie à travers toute la planète. C’est pourquoi nous ne pouvons pas désigner du doigt tel meurtrier ou tel autre. Bien sûr il faut les arrêter et les empêcher de nuire. Bien sûr il faut prendre des mesures sécuritaires, militaires, économiques, culturelles, c’est l’urgence, il faut le faire et vite encore, mais cela ne réglera pas le fond du problème.
Le fond du problème, il est vraiment que « je » me convertisse, que « je » me retourne, que « je » me remette en cause car qui n’a pas de haine, de colère ou de rancœur au fond de son cœur ? Ne soyons pas aveugles ! Prenons-en conscience ! Ce qu’il y a au fond de notre cœur contribue à la barbarie que je ne veux pas et dont j’ai peur. Je ne la veux pas et pourtant j’ai ma part de responsabilité dans ce qui s’est passé la semaine dernière. Aussi, je demande pardon aux victimes, je prie pour les bourreaux, mains armées et aveugles et je me prosterne devant le Créateur, le Vivant, la Source de la Vie qui, une fois de plus, a été bafoué.
Belle et sainte année, chers amis, une année de pardon, une année d’amour, de tendresse et de gratitude,
Je vous dis toute mon amitié en Christ, à bientôt !
Père Pascal
http://www.seraphim-marc-elie.fr/
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