Que l’âme retienne incessamment cette parole, tant que… elle ait acquis la fermeté de refuser et rejeter loin de soi les richesses et les amples avoirs de toutes sortes de pensées, et que restreinte ainsi à la pauvreté de cet humble verset, elle parvienne par une pente facile, à la béatitude évangélique qui, entre toutes, a la primauté : « Heureux les pauvres en esprit, parce que le royaume des cieux est à eux. »
Devenu pauvre de cette pauvreté éminente, on accomplira la parole du prophète : « Le pauvre et l’indigent loueront le nom du Seigneur. »
De fait, quelle pauvreté ou plus grande ou plus sainte, que celle d’un homme qui se sait dépourvu de tout moyen et sans force aucune, et sollicite de la largesse d’autrui le secours dont il a besoin chaque jour ; qui voit que sa vie et son être ne se soutiennent à tout instant qui passe que par la divine assistance… ?
Jean Cassien, Les Conférences, « Dixième Conférence : De la prière, XI », traduction Dom E. Pichery, tome II, « Sources chrétiennes » n° 54, p. 90-91.
Si vous souhaitez recevoir chaque jour un texte spirituel choisi par le diacre Marc abonnez-vous à son blogue
http://ann.over-blog.com/blog-newsletter.php?ref=120238