Si vous laissiez faire à l’esprit de Dieu ce qu’il faut pour vous faire mourir à vous-même, et pour couper jusqu’aux dernières racines du moi, les défauts tomberont peu à peu comme d’eux-mêmes ; et Dieu élargira votre cœur, au point que vous ne serez embarrassée de l’étendue d’aucun devoir
Tous nos défauts ne viennent que d’être encore attachés et recourbés sur nous-mêmes.
C’est par le moi, qui veut mettre les vertus à son usage et à son point.
Renoncez donc, sans hésiter jamais, à ce malheureux moi, dans les moindres choses où l’esprit de grâce vous fera sentir que vous le recherchez encore.
Voilà le vrai et total crucifiement : tous ceux qui travaillent à mourir autrement, quittent la vie par un côté et la reprennent par plusieurs autres : ce n’est jamais fait.
Fénelon, « Lettre à Mme de Maintenon », cité dans Laurence Devillairs, Fénelon ou le génie méconnu, Pocket, 2012, p. 69.
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