Les évangélistes Mathieu, Marc et Luc rapportent le dernier repas de Jésus avec ses disciples, et font le récit de l’institution de l’eucharistie. L’évangéliste Jean, lui, retient un autre événement de ce même soir. On peut y voir le récit de l’institution d’un autre sacrement : le pardon du Christ.
Dans l’Évangile selon saint Jean, Jésus se lève de table, enlève son vêtement puis, comme un serviteur, revêt un tablier et se met à laver les pieds des apôtres. Les premiers semblent se laisser faire, probablement surpris. Devant Pierre qui se rebiffe et s’indigne, Jésus dit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi » (*). Il faut se laisser laver par le Christ pour participer à la vie qu’il offre.
Les anciennes pratiques de la confession invitaient à s’agenouiller et à dire « Mon Père, je m’accuse de… » Le lavement des pieds, au soir de la Cène, n’est pas le passage devant le juge, devant un tribunal ; c’est au contraire le Christ qui s’agenouille devant moi, s’abaissant plus bas que mon péché pour le recueillir et me laver. Jésus précise que cela est nécessaire pour entrer dans le salut.
Lors du sacrement de réconciliation, le Christ est agenouillé devant moi, et me demande ce que je souhaite qu’il purifie. À moi de décider si j’avance un orteil, un pied ou les deux ! Il lavera ce que je lui présenterai.
Il n’est pas venu pour juger mais pour sauver.
Il est là, serviteur de la réconciliation avec Lui.
« Que veux-tu que je lave pour toi ? »
* Évangile selon saint Jean, chapitre 13, verset 8
Frère Emmanuel Dollé
http://www.caremedanslaville.org/
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