L'amour de cette beauté est un ardent océan :
si ta nature est de feu, c'est la loi, tu brûleras.
A la lumière subite de la bougie qui s'allume
le papillon qui se brûle est sûr de s'y consumer.
Si tu veux aimer, dépouille la foi comme l'impiété,
car dans l'amour qui surgit s'abolit la différence.
L'amant qui se met en route n'est à la première étape
à force d'humilité qu'une ombre au sol écrasée.
Mais un peu de temps passé efface l'ombre elle-même,
dissoute par le soleil qui sur le chemin l'attend.
Qui trouve en cet océan la perle de vérité
est à jamais exalté dans notre monde et dans l'autre.
Profane que peux-tu donc savoir de ce voyageur,
puisque dès son premier pas il marche dans l'empyrée ?
Attâr suivant ce chemin, se voit, quoique au fond d'un puit,
plus haut que le corps et l'âme, que la haine et l'amour.
Poème de Attâr
in Anthologie de la Poésie Persane
http://fr.wikipedia.org/wiki/Farid_Al-Din_Attar
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