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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 22:15

Depuis l'origine du monde, le Christ souffre dans tous les siens.

 

Il est « le commencement et la fin » (Ap 1,8) ; caché dans la Loi, révélé dans l'Évangile, il est le Seigneur « toujours admirable » qui souffre et triomphe « dans ses saints » (2Th 1,10; Ps 67,36 LXX).

 

En Abel, il a été assassiné par son frère ;

en Noé, il a été ridiculisé par son fils ;

en Abraham, il a connu l'exil ;

en Isaac, il a été offert en sacrifice ;

en Jacob, il a été réduit en servitude ;

en Joseph, il a été vendu ;

en Moïse, il a été abandonné et repoussé ;

dans les prophètes, il a été lapidé et déchiré ;

dans les apôtres, il a été persécuté sur terre et sur mer ;

dans ses nombreux martyrs, il a été torturé, assassiné.

 

C'est lui qui, maintenant encore, porte notre faiblesse et nos maladies, car il est homme lui-même, exposé pour nous à tous les maux et capable de prendre en charge la faiblesse que, sans lui, nous serions totalement incapables d'assumer.

 

C'est lui, oui c'est lui qui porte en nous et pour nous le poids du monde afin de nous en délivrer ; voilà comment « la force donne toute sa mesure dans la faiblesse » (2Co 12,9).

 

C'est lui qui en toi supporte le mépris, et c'est lui que ce monde hait en toi. Rendons grâces au Seigneur, car s'il est mis en cause, il remporte la victoire (cf Rm 3,4).

 

Selon ce mot de l'Écriture, c'est lui qui triomphe en nous lorsque, prenant la condition de serviteur, il acquiert pour ses serviteurs la grâce de la liberté.

 

Saint Paulin de Nole (355-431), évêque
Lettre 38, 3-4 : PL 61, 359-360.

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