26 octobre 2009
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« L'attention et la prière véritables et sans égarement, consistent en ce qu'au moment de la prière, l'esprit veille sur le cœur, évolue toujours à l'intérieur de ce dernier et adresse ses supplications au Seigneur du fond même du cœur... »
Le « cœur » dont il s'agit ici n'indique pas pour l'auteur une fonction purement psychologique, mais s'identifie avec l'organe corporel lui-même, l'homme étant conçu comme un organisme psycho-physiologique indivisible, pouvant et devant participer tout entier à l'invocation de Dieu :
« Tâche de faire ce que je te dis : t'étant assis seul dans un coin d'une cellule tranquille, ferme la porte et écarte ton esprit de tout ce qui est futile et temporel ; ensuite, appuie la barbe sur la poitrine, en dirigeant ton œil sensible, avec l'esprit tout entier, vers le milieu du ventre, c'est-à-dire vers le nombril ; retiens le mouvement de l'air dans tes narines, afin de ne pas respirer librement, et recherche spirituellement à l'intérieur de tes entrailles l'endroit du cœur, là où séjournent naturellement toutes les puissances de l'âme.
Tout d'abord, tu trouveras une obscurité et une épaisseur infranchissables ; mais si tu persistes à agir ainsi de nuit et de jour, tu trouveras, ô miracle, une joie sans fin ; en effet, dès que l'esprit découvre l'endroit du cœur, il voit immédiatement ce à quoi il ne croyait jamais ; car il voit l'air qui se trouve dans le cœur et il se voit lui-même tout entier dans la lumière et revêtu d'un grand discernement ; et lorsque de l'extérieur émerge une pensée (mondaine), il la chasse et la fait disparaître par l'invocation de Jésus-Christ, avant qu'elle ne prenne une forme définitive et ne devienne un objet d'idolâtrie...
Tu apprendras le reste avec l'aide de Dieu en veillant sur ton esprit et en gardant Jésus dans ton cœur. »
Le « cœur » dont il s'agit ici n'indique pas pour l'auteur une fonction purement psychologique, mais s'identifie avec l'organe corporel lui-même, l'homme étant conçu comme un organisme psycho-physiologique indivisible, pouvant et devant participer tout entier à l'invocation de Dieu :
« Tâche de faire ce que je te dis : t'étant assis seul dans un coin d'une cellule tranquille, ferme la porte et écarte ton esprit de tout ce qui est futile et temporel ; ensuite, appuie la barbe sur la poitrine, en dirigeant ton œil sensible, avec l'esprit tout entier, vers le milieu du ventre, c'est-à-dire vers le nombril ; retiens le mouvement de l'air dans tes narines, afin de ne pas respirer librement, et recherche spirituellement à l'intérieur de tes entrailles l'endroit du cœur, là où séjournent naturellement toutes les puissances de l'âme.
Tout d'abord, tu trouveras une obscurité et une épaisseur infranchissables ; mais si tu persistes à agir ainsi de nuit et de jour, tu trouveras, ô miracle, une joie sans fin ; en effet, dès que l'esprit découvre l'endroit du cœur, il voit immédiatement ce à quoi il ne croyait jamais ; car il voit l'air qui se trouve dans le cœur et il se voit lui-même tout entier dans la lumière et revêtu d'un grand discernement ; et lorsque de l'extérieur émerge une pensée (mondaine), il la chasse et la fait disparaître par l'invocation de Jésus-Christ, avant qu'elle ne prenne une forme définitive et ne devienne un objet d'idolâtrie...
Tu apprendras le reste avec l'aide de Dieu en veillant sur ton esprit et en gardant Jésus dans ton cœur. »
Extrait de la "Méthode de l'oraison et de l'attention sacrées" à l'intention des moines orthodoxes
cité par J Meyendorff dans un article " Le thème du « retour en soi » dans la doctrine palamite du XIVe siècle"