Il y a bien d’ailleurs un âne dans la vie de François.
Il dort quand François dort,
il mange quand François mange,
il prie quand François prie.
Il ne le quitte jamais,
l’accompagne du premier au dernier jour.
C’est le corps de François d’Assise,
c’est son propre corps
qu’il appelle ainsi: “mon frère l’âne”,
manière de s’en détacher sans le rejeter,
car c’est avec ce compagnon qu’il faut aller au ciel,
avec cette chair impatiente
et ces désirs encombrants:
pas d’autre accés aux sommets éternels
que par cette voie là,
escarpée, caillouteuse, un vrai chemin de mulet.
Le Trés-Bas” Christian Bobin (Gallimard)
Si vous souhaitez recevoir chaque jour un texte spirituel choisi par le diacre Marc abonnez-vous à son blogue