L'idée de ma propre fin ne me faisait pas peur. J'éprouvais à présent une confiance si absolue en Dieu, en Son amour, que ma foi, pleine et entière, éclairait le chemin qui me mènerait un jour vers Lui.
Certains pensent que c'est là une facilité. Il me semble, au contraire, que le désir de vivre chrétiennement parmi les obstacles semés par l'Adversaire et qui sont légion, ne simplifie en rien nos trajets.
Dans un univers où triomphent de façon si évidente le matérialisme et ses innombrables pièges, ses tentations et ses sortilèges, tenter de vivre en accord avec ses convictions spirituelles est une lutte de tous les instants.
La liberté des enfants de Dieu, qui se joue sur le fil du rasoir entre nos atavismes, nos besoins, notre égoïsme et nos faiblesses est un étroit chemin de crête où le pied peut manquer à chaque instant.
Quelle que soit la force de notre conviction intime, nous détenons toujours le redoutable pouvoir et la non moins redoutable tentation de dire oui ou non à l'offrande de l'Amour divin. Il y a, dans une simple existence ordinaire, tant d'occasions de se dérober, de louvoyer, de tricher, ou pire, de refuser brutalement la main offerte !
Il y a tellement de carrefours ouverts aux vents mauvais...
Jeanne Bourin
In Le sourire de l'ange
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