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1965 : La déclaration sur les relations de l’Église avec les religions non-chrétiennes du Concile Vatican II
L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans [les] religions [non chrétiennes]. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, tout en différant sous bien des aspects de ce qu’elle-même tient et propose, reflètent cependant souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. Mais elle annonce sans cesse, et elle est tenue de le faire, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14,6), en qui les hommes trouvent la plénitude de la vie religieuse et en qui Dieu s’est réconcilié toutes choses (2Co 5,18s).
Elle exhorte donc ses enfants pour que, avec prudence et charité, par le dialogue et par la collaboration avec ceux qui suivent d’autres religions, et tout en témoignant de la foi et de la vie chrétiennes, ils reconnaissent, préservent et fassent progresser les biens spirituels, éthiques et socio-culturels qui se trouvent chez eux.
L’Église regarde avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, à qui la foi islamique se réfère volontiers. Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété. De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes après les avoir ressuscités. C’est pourquoi ils accordent du prix à la vie morale et rendent un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne.
Même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le saint Concile les exhorte tous à oublier le passé et à pratiquer sincèrement une compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté.
Concile Vatican II
Déclaration sur les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes « Nostra Aetate », §2-3 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
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