(prier silencieusement) c’est extrêmement facile si seulement vous vous rendez compte qu’il s’agit d’une prière de la volonté, non de l’intellect, de l’imagination ou des émotions.
Cela implique que penser à toutes sortes d’autres choses n’a pas d’importance, pourvu que ce soit tout à fait involontaire ; et ne rien sentir du tout n’a pas davantage d’importance.
Si vous avez passé un temps donné dans une distraction continuelle et dans l’inconfort, vous aurez fait une prière fructueuse pourvu que vous en ressortiez mécontent de vous-même.
S. Jean de la Croix explique que la tiédeur est d’être satisfait de notre propre état et la ferveur d’en être insatisfait.
Il n’est pas nécessaire de vouloir Dieu et ne rien vouloir d’autre. Vous n’avez qu’à vouloir vouloir Dieu et vouloir ne rien vouloir d’autre.
Rares sont ceux qui vont réellement au-delà ! Mais Dieu est aimant et prend non seulement la volonté pour l’acte mais encore la volonté de vouloir ou le souhait de vouloir.
Lettre de dom Chapman, moine bénédictin anglais, à A. E. Swinstead, 1er décembre 1922, sur la prière
John Chapman, Lettres spirituelles, trad. H. Benoît, Centre S. Jean de la Croix, 1998, Lettre 36, p. 75
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