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19 juin 2015 5 19 /06 /juin /2015 22:55
La Lettre de Béthanie N° 124
 
Chers Amis,
 
Je voudrais vous parler aujourd’hui de saint Silouane l’Athonite qui est un des très grands saints de notre époque. Il est né sur terre en 1866 et né au ciel en 1938, à la veille du second conflit mondial et nous sommes particulièrement concernés par lui à Béthanie car c’est en quelque sorte notre arrière-grand-père spirituel.
 
Je m’explique : Béthanie a été fondée et animée par Père Alphonse et Rachel, qui ont eu pendant de longues années comme père spirituel l’archimandrite Sophrony, lui-même fils spirituel du starets Silouane. Nous sommes donc dans une généalogie spirituelle par laquelle nous est communiqué le grand et très ancien courant de la Tradition chrétienne, orthodoxe et athonite de la prière de Jésus et de l’hésychasme.
 
Non seulement c’est un très grand saint, mais en plus nous avons la grâce insigne d’avoir à Béthanie d’authentiques reliques : une parcelle de l’os de sa mâchoire qui sont insérées dans son icône. Elles nous ont été rapportées du Mont Athos, il y a de nombreuses années, par un moine qui a commencé sa vie monastique ici à Saint-Thiébault et qui s’en est souvenu au Mont Athos. Que Dieu le bénisse pour ce présent si précieux qu’il nous a fait.
 
Mais qui est-ce saint Silouane ? C’est un paysan russe pauvre qui fit son service militaire comme simple soldat et pendant quarante-six ans fut simple moine. Une vie sans histoire, ordinaire, où, semble-t-il, il n’y a rien à raconter. Et pourtant c’est devenu un des plus grands saints ! En effet l’arène où se déroule le combat spirituel pour chacun de nous comme pour saint Silouane, ce n’est ni les médias, ni la carrière professionnelle, ni la carrière ecclésiastique même, non, c’est le cœur de l’homme. La véritable vie se passe au fond du cœur, dans cet abîme caché aux yeux de tous, sauf de Dieu.
 
Regardons rapidement quelques épisodes de sa vie, significatifs et utiles à notre vie spirituelle. A l’âge de quatre ans, écoutant une conversation entre adultes croyant et incroyant, il se dit : « Quand je serai grand, j’irai chercher Dieu par toute la terre. » et puis à l’âge de dix-neuf ans entendant parler d’un saint reclus qui faisait des miracles, il se dit : « S’il est saint, c’est que Dieu est avec nous, et je n’ai pas besoin de parcourir toute la terre pour le trouver. » Cette pensée avait germée dans son cœur à l’âge de quatre ans et s’était maintenue jusqu’à l’âge de dix neuf ans. Quelle permanence dans ce désir de Dieu ! La permanence, la persévérance est un des grands enseignements du starets à travers toute sa vie.
 
Cela étant, il vécut d’abord comme les garçons de son âge, entre copains, buvant de la vodka, jouant de l’accordéon, sortant avec les filles du village. Pourtant l’appel à la vie monastique s’était fait entendre et se renouvela jusque à son service militaire à la fin duquel il partit pour le Mont Athos.
 
Il y vécut une vie apparemment banale mais dans l’arène de son cœur le combat fit rage. « Va dans le monde et marie-toi », disaient les pensées ou « va dans le désert et revêt des haillons », « Tu es un saint » disaient encore les pensées ou encore « Tu ne seras pas sauvé ». Face à ses propos contradictoires, lui redoublait de prière, dormant peu et travaillant dur à la minoterie du monastère.
 
Ce combat contre les pensées est le premier et peut-être le plus important des combats car la pensée c’est le premier stade du péché. Ce n’est encore qu’une suggestion mais si l’on identifie la pensée, par la prière l’esprit peut la repousser et éloigner la perspective du péché. Bien sûr cela demande discernement et vigilance.
 
Mais plus le temps passait, plus les pensées c’est-à-dire les attaques démoniaques, se faisaient violentes et augmentaient. Au bord du désespoir, plongé dans les ténèbres, il s’effondra et c’est là que le Seigneur apparut au jeune novice et que tout son être, même son corps, fut rempli de l‘Esprit-Saint. C’est quand je suis le plus faible, quand je suis à terre, désarmé, humble que le Seigneur vient, qu’Il peut se révéler à moi et me relever dans la justesse de son amour.
 
Plus tard, demandant au Seigneur : que dois-je faire pour que mon âme devienne humble, il entendra : « Tiens ton âme en enfer et ne désespère pas. » Quel est le sens de cette parole de Dieu à Silouane et par lui à chacun de nous ?
 
Disons tout de suite que l’enfer ce n’est pas un lieu, mais que c’est un état spirituel. C’est l’état de celui qui s’est éloigné de Dieu et en a conscience. Etre loin de Dieu, c‘est cela l‘enfer, c‘est cela qui rend malheureux et qui peut conduire au désespoir. Aussi « Ne désespère pas » dit le Seigneur à Silouane car ne pas désespérer c’est avoir la foi absolue dans l’amour de Dieu, qui jamais ne m’abandonne, qui jamais ne m‘abandonnera.
 
Avoir conscience de son enfer, de son éloignement de Dieu et ne pas désespérer, avoir confiance dans l’amour du Christ, c’est être humble, se reconnaître rien, disparaître devant Lui, et alors, comme dit saint Paul : « ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. ». Voilà le chemin, le seul chemin pour connaître Dieu, qui peut alors, parce qu’on lui laisse toute la place, déployer son amour et venir nous relever, c’est ce que nous montre l’icône de la descente aux enfers. Que par la prière de saint Silouane nous devenions assez humbles pour saisir la main du Christ qu’Il nous tend dans nos enfers.
 
Je vous dis toute mon amitié en Christ, à bientôt !
 
Père Pascal
 
 
 
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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 22:07
La Mère de Dieu, image de ceux qui sont sauvés

Dans l'Église orthodoxe la Vierge Marie est l'image de ceux qui sont sauvés.

Si Jésus-Christ est le Sauveur, Elle est, par excellence, l'image de ceux qui sont sauvés.

Elle est, dans tous les aspects de sa vie, non pas la grande exception, mais plutôt le grand exemple.

Depuis sa conception jusques à sa Dormition, elle révèle à quel point tous les gens doivent être (quand ils sont véritablement sanctifiés par l'Esprit Saint) serviteurs de Dieu et imitateurs du Christ.

Dans la fête de l'Entrée de la Mère de Dieu au Temple, nous voyons comment la mère du Christ est constamment chantée dans des hymnes comme le "temple vivant de la sainte gloire du Christ notre Dieu."

Elle est saluée comme "l'arche vivante qui contient le Verbe qui ne peut être contenu". Elle est glorifiée comme "le temple qui va contenir Dieu", consacrée par l'Esprit pour être la "demeure du Tout Puissant".

"Elle entre dans le Saint des Saints pour devenir elle-même le "Saint des Saints animés", celui en qui le Christ est formé, faisant ainsi d'elle, et de tous ceux qui font un avec elle dans la foi, la "demeure du ciel".

Nous sommes tous faits pour être des temples vivants de Dieu. Nous sommes tous créés pour être des demeures de Sa gloire. Nous sommes tous façonnés à Son image et à Sa ressemblance pour être demeures de Sa présence.

Le premier martyr chrétien, le protodiacre Etienne dont la mémoire est célébrée le troisième jour après la Nativité, a été mis à mort pour proclamer cette merveille quand il a témoigné que "le Très Haut n'habite pas dans des maisons faites de mains d'hommes."

Pour cela, comme Jésus lui-même, il a été accusé d'avoir planifié la destruction du temple terrestre à Jérusalem (Actes 7:48; 6:14 ).

L'apôtre Paul proclame cette même doctrine, clairement et sans équivoque quand il écrit aux Corinthiens et à nous-mêmes que "nous sommes ouvriers avec Dieu, vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu" (I Cor. 3:9).

Ce même enseignement se trouve dans l'Epitre de l'apôtre aux Ephésiens, comme confirmation des paroles de Jésus dans l'Evangile enregistrées par saint Jean, selon lesquelles "si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et ferons notre demeure en lui "(Jn 13:23).

Jésus-Christ, le Fils, le Verbe et l'Image de Dieu, est physiquement et spirituellement formé dans le corps de la Vierge Marie, afin qu'Il puisse être formé en nous aussi (cf. Gal. 4:19).

Tel est le sens de la Nativité, qui est le sens de la vie elle-même: le Christ en nous et nous en Christ, Dieu avec nous et nous avec Dieu.

L'Esprit dans nos cœurs, afin que l'Esprit puisse s'écouler hors de nous, et sanctifier le monde autour de nous.

Il ne s'agit pas de simple symbolisme, de langage exalté de la Liturgie et des Écritures. C'est quelque chose de très sérieux!

Version française Claude Lopez-Ginisty

http://orthodoxologie.blogspot.fr
d'après
Père Thomas Hopko Thomas Hopko:
"The Winter Pascha"( La Pâques d'hiver)

 
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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 22:40
Témoignage d'une expérience aux frontières de la mort

Anita Moorjani aurait dû mourir d’un cancer au stade terminal. Après qu'elle soit tombée dans le coma, ses organes cessant de fonctionner les uns après les autres, les médecins annoncent à sa famille qu'il ne lui reste que quelques heures à vivre. Après avoir vécu une NDE (Near death experience, expérience aux frontières de la mort), elle témoigne.

Anita Moorjani, une indienne vivant à Hong Kong, aurait dû mourir d’un cancer lymphatique au stade terminal en 2006. Elle est tombée dans le coma, ses organes cessant de fonctionner les uns après les autres. Les médecins ont annoncé à sa famille qu’il ne lui restait que quelques heures à vivre.

Or, pendant ce temps là, elle vivait une intense expérience de l’autre côté du voile, absorbée dans un sentiment d’amour total. Elle atteint alors une clarté et une compréhension immédiate de ce qu’est réellement la vie, des raisons de sa maladie, de la puissance et des capacités stupéfiantes dont nous sommes dotés, nous les êtres humains.

Après avoir choisi de revenir, elle a très rapidement guéri de son cancer. Elle a adopté une nouvelle attitude face à la vie, la vivant joyeusement et sereinement, dispensant de l’amour autour d’elle. Elle dit qu’elle se sent guidée par des êtres de Lumière et ne connait plus la peur parce qu’elle a réalisé que tout n’est qu’illusion et que la seule réalité est l’amour.

 
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