Dieu a disparu de la définition de l’homme.
Dans la vie de beaucoup de monde, également de beaucoup de chrétiens, Dieu ne joue aucun rôle.
Que Dieu existe ou non, cela ne fait aucune différence dans ce qu’ils font ou non.
Manifestement, il est possible de vivre sans Dieu.
Je pense que nous touchons ici à une crise profonde que beaucoup de personnes, et aussi de religieux, connaissent.
Dans la définition de notre vie, Dieu est effectivement présent !
En sorte que lorsqu’il disparaît de notre vie, nous cessons d’être ce que nous sommes. Sans Dieu, notre vie en tant que chrétien, religieux, n’a plus aucun sens.
Pourtant, il y a parfois dans la vie de chrétiens, de religieux, une sécularisation imposée, même si ce n’est pas exprimé par beaucoup de mots. Ma vie, telle qu’elle est vécue concrètement, se joue sans lui.
Récemment, j’ai entendu l’expression « sécularisation intérieure ». Donc, plus seulement la situation de notre société occidentale, où Dieu ne reçoit plus de place dans la vie publique, mais la situation du cœur de l’homme occidental, et peut-être aussi de notre propre cœur.
Je remarque que parfois, lorsqu’il se passe quelque chose en communauté, entre les frères, ou dans les frères, nous abordons le problème à partir de notre rationalité humaine, à partir de la psychologie, de notre fonctionnement psychodynamique... ; mais nous oublions que la lumière de la foi peut aussi apporter quelque chose. Dieu a disparu, parfois même de notre propre cœur.
Et que se passe-t-il alors pour nous, religieux dont la vie est à Dieu, appartient à Dieu ?
La question de savoir si Dieu est encore réellement présent dans nos vies est donc fondamentale.
Et je ne parle pas d’une présence théorique de Dieu, en paroles ou dans des rituels ou dans une piété mièvre. Il en va d’une présence de Dieu dans la réalité vécue de notre vie, en sorte qu’Il puisse effectivement donner contenu, sens et direction à notre vie.
Frère Manu
http://www.seraphim-marc-elie.fr/
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