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Ce qui distingue le christianisme du lien avec une divinité vague, c'est la Parole, une parole dite, entendue, créatrice.
Et la figure du Christ incarné, un Dieu accessible, avec qui un lien est possible.
Alexis Jenni
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A partir du haut moyen âge, l'Église catholique a commencé à souffrir d'une aliénation progressive entre les deux moitiés du monde chrétien, celle qui alors parlait grec et celle qui parlait encore latin.
Le XIe siècle n'a été marqué, à cet égard, que par un incident gravement révélateur, et ce n'est qu'à l'époque moderne, après la catastrophique dernière croisade, détournée sur Constantinople, après la réunion manquée de Florence, après les raidissements de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, que la rupture entre l'Orient et l'Occident est devenue ce qu'elle est.
Cependant, l'histoire même des développements de la spiritualité dans l'Orient chrétien, russe ou grec, à partir du moment où l' « orthodoxie » d'Orient et le « catholicisme » d'Occident commencent à se considérer comme des étrangers, le montre : la substance de la foi et de la pratique de l'Orient orthodoxe demeure pleinement consonante avec la substance de la foi et de la pratique de l'Occident catholique. Rien ne le manifeste mieux que ce fait que nous avons décrit ; la renaissance, au début du XIXe siècle, de la spiritualité orthodoxe s'est produite autant par une assimilation des meilleurs acquis de l'Occident catholique que par une redécouverte, concomitante, des sources propres à l'Orient.
Certes, les saints orthodoxes ont leurs notes bien à eux, des notes d'ailleurs d'une merveilleuse variété, mais tout comme les saints catholiques, et il est impossible de dire en quoi un saint Séraphin de Sarov serait moins le frère d'un saint Curé d'Ars que d'un saint Joseph de Volokolamsk, ou un saint Jean de la Croix d'un saint Nil Sorsky que d'un saint Ignace de Loyola.
Sans doute, dans la tradition spirituelle orthodoxe, il est des réussites plus ou moins complètes, des synthèses plus ou moins satisfaisantes. Mais il en est exactement de même dans la tradition spirituelle catholique. Ceci n'empêche pas, nous semble-t-il, qu'un catholique puisse vénérer sans hésiter non seulement la vie mais la doctrine des saints orthodoxes, tout comme, croyons-nous, un orthodoxe peut faire siennes (et, de fait, des saints orthodoxes ont fait leur sans hésiter) la doctrine et la vie des saints catholiques.
[...] En un sens, aucune division ne peut faire perdre à l'Église rien de ce qui lui est essentiel. La déchirure entre l'Orient et l'Occident n'empêche pas que les Pères grecs, que les liturgies orientales, que les trésors de pensée et de spiritualité accumulés par la tradition byzantine et dans sa succession appartiennent toujours à l'Église catholique.
Et les brisures de la Réforme protestante elles-mêmes n'ont pu faire que la Parole de Dieu ne reste la grande et incomparable richesse de toute la tradition catholique, que le salut ne demeure pour tout chrétien une grâce que la foi seule peut saisir, et la foi le principe de la plus intensément personnelle relation de chaque âme avec Dieu dans le Christ.
Louis Bouyer
In La spiritualité orthodoxe & la spiritualité protestante et anglicane
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