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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 23:13

heureux les simplesNon, les saints ne sont pas tristes ! A l'heure où pullulent les stars médiatiques, Jean-Marie Pelt dépoussière ces modèles enfermés dans leur niche, ou tellement proches que nous ne les voyons pas. Nous découvrons des vies incroyables ou minuscules, et dont nous ignorions qu'elles étaient si romanesques. Sait-on ce que l'école laïque doit à Jean-Baptiste de La Salle ? Se souvient-on du saint des clochards, Benoît Joseph Labre, ou de celui des loubards, Philippe Néri ? L'auteur évoque, non sans humour, la résistance des vierges martyres épuisant leurs bourreaux ; il s'enflamme à l'évocation des visionnaires et des écologistes ; il n'oublie pas les saints bouddhistes, indiens ou musulmans, ni non plus sa gouvernante ou son coiffeur, dignes également de prendre part à cette assemblée. Toutes ces figures ont un point commun : avoir porté l'amour de Dieu, des hommes et de la nature à sa plus haute incandescence. Heureux les simples qui, comme les fleurs du même nom, révèlent leurs pouvoirs à qui sait les cueillir et en route pour ce pèlerinage où le sublime côtoie le burlesque, mais où la joie est toujours présente !

 

Interview radio de Jean-Marie Pelt

 

pour écouter cliquer la flèche verte


Interview vidéo

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 23:11

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Chers Amis,

 

Dans notre dernière Lettre, nous avons évoqué la puissance du « Mantra » pour la vigilance permanente et faire un jour la percée vers l’Etre. Utilisons le mot « Mantra » qui est bien pratique pour rappeler qu’il s’agit d’une formule courte de prière répétée sans cesse : le mot « Amour » ou « Paix », par exemple, ou encore le Nom de Jésus et toute autre formule, pourvu qu’elle soit brève.

 

Plus on répète le mantra, plus il pénètre dans la conscience et cette pénétration fortifie la volonté et ouvre aux sources de la créativité et de l’amour lui-même. Si bien que la répétition n’est qu’apparente, ce qui se passe est toujours nouveau.

 

La plupart des hommes vivent à la superficie la plus extérieure du mental, dans un univers de pensées déréglées qui ressemblent à des sauterelles, mais cette multiplicité de pensées à la surface cache plus profondément un état de conflits, de peurs, d’inimitiés ou de convoitises…Les pensées ne sont que les symptômes d’un profond mal-être qui, souvent, débouche sur la maladie ou la dépression, la force de volonté a disparu. On finit par s’identifier à cet état que l’on prend pour normal : « c’est ainsi ! »

 

Or, il n’en est rien ! Notre véritable nature est un puits inouï de joie, d’amour, de désir et de volonté… Mais comme cette profondeur est inconsciente, on trouve là la racine de nos problèmes et l’origine de notre angoisse.

 

A mesure que le mental se calme et que l’inconscient s’illumine, nous prenons pleine conscience et sommes saisis par la Présence du Seigneur de l’Amour qui siège au fond de notre être. Alors nous faisons l’expérience de l’Unité de tout et le puissant désir de ne plus perdre ce sentiment de l’unité. Dans l’oubli, la peur, la division…la reprise du mantra nous replonge immédiatement dans la dimension unifiante et transforme les émotions négatives en énergie. Le mantra a donc une dynamique qui lui est propre, il n’agit pas comme n’importe quel mot qu’on répéterait…Le mantra est symbole du plan essentiel de l’homme…, il épouse le désir, la nostalgie, le purifie, arrache les pensées à leur racine et perce vers l’être, la dimension non-conditionnée.

 

C’est un grand évènement de découvrir un jour qu’on n’est plus victime des pensées, des images et des émotions. C’est un état de présence, un état d’amour, un état de joie et de gratitude. Avec le temps et l’intensité de l’exercice, l’âme, l’esprit et le corps sont à ce point imbibés par la Parole que tout notre être devient cette Parole. La Parole du mantra livre alors son essence mystérieuse, il n’y a plus de syllabes, de lettres ou de sons, mais la Réalité innommable qui nous saisit totalement. Comme dit saint Paul : Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. La plus grande bénédiction pour l’homme, la plus grande joie, c’est cette expérience de la Présence intime du Christ dans la profondeur de son être. Le mantra a disparu et on est en présence de l’ « énergie » du Christ.

 

C’est une expérience très simple, concrète, accessible à chacun, ici et maintenant, un contact avec cette immobilité intérieure, le « sentiment d’une éternité » dans le corps, comme si on était hors du temps dans le temps, comme si la seconde présente était un Absolu : il n’y a plus d’enchaînement de cause à effet, ce qui fait partie encore de l’espace et du temps. C’est un abîme vertical, neuf à chaque seconde, c’est l’Etre à l’état pur, un état d’intimité avec l’Etre, une plénitude d’amour…

 

Quand le mental physique s’arrête de fonctionner nous sommes devant ce miracle, notre vraie nature ! Nous ne voyons et ne vivons que rarement la Réalité, parce que nous l’approchons par la pensée qui interprète : c’est toujours notre perception du Réel, pas le Réel lui-même ! C’est pourquoi le Christ dit si souvent : Ne jugez pas !

 

Le mantra fait donc table rase du revêtement mental dont nous enveloppons la réalité et sa vibration–énergie nous met dans un état de conscience qui est une communion à la conscience du Christ. Le mental, par son chaos de pensées, engrène dans la matière qu’est le corps la mort, une vibration de mort. Le mantra engrène une vibration solaire, lumineuse, expansive comme l’amour. Le saint Nom est une vibration d’amour suprême puisqu’Il est Dieu.

 

Comme l’homme est à l’image de Dieu, tout entre en résonance avec le mantra. Par la répétition, celui-ci descend dans tous les degrés de l’être : dans la tête, dans le coeur, dans les sensations, dans les mouvements et jusque dans la mémoire du corps. Et une fois qu’il est fixé dans le corps, alors il ne bouge plus, il se répète de lui-même, il suffit d’écouter…

 

L’important, l’essentiel de tout, c’est de sentir son corps en répétant le mantra. Plus on dirige sa conscience sur le corps, plus la fréquence de ses vibrations s’amplifie et plus la contagion augmente, jusqu’à la totale unité. La conscience profonde et sentie du corps est un état de communion intime avec le Christ. On est alors ancré dans l’instant présent, libéré de toute négativité, dans l’acceptation totale de ce qui est ici et maintenant. Cette attention est la clé de la transformation et d’une nouvelle manière de vivre, hors du commun et pourtant vraiment dedans. Le quotidien devient alors le chantier, le lieu de l’exercice constant. Faire la vaisselle ou balayer devient quelque chose de passionnant…

 

Sentir…habiter…respirer…conscience charnelle de la Présence divine.

Que le Seigneur nous accorde la grâce d’expérimenter qu’Il est « plus intime à nous que nous-mêmes ! »

 

Avec toute notre affection, à bientôt !

 

Père Alphonse et Rachel

animateurs du centre spirituel Béthanie

http://www.centre-bethanie.org

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 23:04

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Quand, quand est-ce que tu te montreras à moi, afin que je te voie et que je puise avec délices à cette source vive que tu es, mon Dieu ? (Is 12,3)

 

Alors je boirai, je m'enivrerai dans l'abondance de la douceur de cette source vive, qui sourd des délices de la face de celui que mon âme désire (Ps 41,3).

 

Ô douce face, quand me combleras-tu de toi ? Alors j'entrerai dans le sanctuaire admirable, jusqu'à la vue de Dieu (Ps 41,5) ; je ne suis qu'à l'entrée, et mon cœur gémit de la longueur de mon exil.

 

Quand me combleras-tu de joie par ta douce face ? (Ps 15,11) Alors je contemplerai et embrasserai le véritable Époux de mon âme, mon Jésus...

 

Là je connaîtrai comme je suis connue (1Co 13,12), j'aimerai comme je suis aimée ; ainsi je te verrai, mon Dieu, tel que tu es (1Jn 3,2), en ta vision, ta jouissance et ta possession bienheureuse à jamais.

 

Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301), moniale bénédictine
Les Exercices, n°5 ; SC 127 (trad. SC p. 175 rev.)

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