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31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 23:46

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Désirons toujours la vie bienheureuse auprès du Seigneur Dieu, et prions toujours. Mais les soucis étrangers et les affaires affaiblissent jusqu'au désir de prier ; c'est pourquoi, à heures fixes, nous les écartons pour ramener notre esprit à l'affaire de l'oraison. Les mots de la prière nous rappellent au but de notre désir, de peur que l'attiédissement n'aboutisse à la froideur et à l'extinction totale, si la flamme n'est pas ranimée assez fréquemment.

C'est pourquoi, lorsque l'Apôtre dit : Faites connaître vos demandes auprès de Dieu, on ne doit pas l'entendre en ce sens qu'on les fait connaître à Dieu, car il les connaissait avant même qu'elles existent ; mais qu'elles doivent demeurer connues de nous auprès de Dieu par la patience, et non auprès des hommes par l'indiscrétion.

Cela étant, il n'est pas défendu ni inutile de prier longtemps, lorsqu'on en a le loisir, c'est-à-dire lorsque cela n'empêche pas d'autres occupations bonnes et nécessaires, bien que, en accomplissant cellesci, on doit toujours prier, comme je l'ai dit, par le désir. Car si l'on prie un peu longtemps, ce n'est pas, comme certains le pensent, une prière de bavardage. Parler abondamment est une chose, aimer longuement en est une autre. Car il est écrit du Seigneur lui-même qu'il passa la nuit en prière et qu'il priait avec plus d'insistance : faisait-il alors autre chose que nous donner l'exemple en priant dans le temps au moment voulu, lui qui, avec le Père, exauce dans l'éternité ?

On dit que les moines d'Égypte ont des prières fréquentes, mais très courtes et comme lancées à la dérobée, pour éviter que se détende et se dissipe, en se prolongeant trop, cette attention vigilante et soutenue si nécessaire à l'homme qui prie. Ils montrent par là que l'on ne doit pas accabler cette attention, quand elle ne peut se maintenir ; mais de même, si elle se maintient, il ne faut pas l'interrompre trop tôt.

La prière ne doit pas comporter beaucoup de paroles, mais beaucoup de supplication, si elle persiste dans une fervente attention. Car beaucoup parler lorsqu'on prie, c'est traiter une affaire indispensable avec des paroles superflues. Beaucoup prier, c'est frapper à la porte de celui que nous prions par l'activité insistante et religieuse du coeur. Le plus souvent, cette affaire avance par les gémissements plus que par les discours, par les larmes plus que par les phrases. Dieu met nos larmes devant lui et notre gémissement n'échappe pas à Celui qui a tout créé par sa Parole et qui ne recherche pas les paroles humains.

 

LETTRE DE SAINT AUGUSTIN
A PROBA SUR LA PRIÈRE

 

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 23:08

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Le progrès technique, en particulier dans le domaine des transports et de la communication a rendu la vie humaine plus confortable, mais aussi plus agitée, parfois compulsive.

 

Les villes sont presque toujours bruyantes : rarement on y est en silence, parce que le bruit de fond est toujours présent, même la nuit [...]

 

En se retirant dans le silence et la solitude, l'homme, pour ainsi dire, "s'expose" au réel dans sa nudité, s'expose à ce "vide" apparent [...]

 

Pour expérimenter, au contraire, la Plénitude, la présence de Dieu [...]

 

C'est une présence perceptible dans chaque créature : dans l'air que nous respirons, dans la lumière que nous voyons et qui nous réchauffe, dans l'herbe, dans les pierres.

 

Dieu, Creator  omnium, traverse toute chose, mais il est au-delà, et justement pour cela, il est le fondement de tout.

 

Pape Benoît XVI

 

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 23:30

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Il y a là, mes frères, un grand mystère à méditer : le son de nos paroles frappe vos oreilles, le Maître est au-dedans.

 

N'allez pas croire qu'on apprenne quelque chose d'un autre homme. Nous pouvons attirer votre attention par le bruit de notre voix : si au-dedans n'est pas celui qui instruit, vain est le bruit de nos paroles.

 

En voulez-vous une preuve, frères ? N'avez-vous pas tous entendu ce sermon ? Combien sortiront d'ici sans avoir rien appris ? Autant qu'il dépend de moi, j'ai parlé à tous ; mais ceux à qui cette onction ne parle pas au-dedans, ceux que l'Esprit-Saint n'instruit pas au-dedans s'en vont sans avoir rien appris.

 

Les enseignements extérieurs sont une aide, une invitation à faire attention. C'est au ciel qu'est la chaire de celui qui instruit les coeurs. Voilà pourquoi il dit lui-même dans l'Évangile : « Ne vous faites pas appeler maîtres sur la terre : un seul est votre Maître, le Christ. »

 

Qu'il parle donc, lui, au-dedans, là où nul homme ne pénètre ; car ; même si quelqu'un est à tes côtés, personne n'est dans ton coeur. Mais non ! Qu'il n'y ait pas « personne » dans ton coeur : que le Christ soit dans ton coeur ; que son onction soit dans ton coeur, afin que ton coeur ne soit pas altéré dans le désert, sans sources qui l'abreuvent.

C'est donc le Maître intérieur qui instruit, c'est le Christ qui instruit, c'est son inspiration qui instruit. Là où ne sont pas son aspiration et son onction, c'est en vain qu'au dehors retentissent les paroles.

 

Saint Augustin

Commentaire de la première épître de saint Jean.

 

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