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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 22:30

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Notre Sauveur a fait à son Père cette prière pour ses disciples : « Que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux et eux en nous » ; et encore : « Que tous soient un ; comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient un en nous ». Cette prière se réalisera pleinement en nous lorsque l'amour parfait dont « Dieu nous aima le premier » (1Jn 4,10) sera passé dans le mouvement même de notre cœur selon l'accomplissement de cette prière du Seigneur...

 

Cela se fera lorsque tout notre amour, tout notre désir, tout notre effort, toute notre recherche, toute notre pensée, tout ce que nous vivons et dont nous parlons, tout ce que nous respirons ne sera que Dieu ; lorsque l'unité présente du Père avec le Fils et du Fils avec le Père sera passée dans notre âme et dans notre cœur -– c'est-à-dire quand, imitant la charité vraie, pure et indestructible dont il nous aime, nous lui serons unis nous aussi par une charité continuelle et inaltérable, tellement attachés à lui que toute notre respiration, toute notre pensée, tout notre langage, ne seront que lui. Ainsi parviendrons-nous, à la fin...que le Seigneur dans sa prière souhaitait voir s'accomplir en nous : «  Que tous soient un comme nous sommes un, moi en eux et toi en moi, afin que leur unité soit parfaite », et « Père, ceux que tu m'as donnés, je veux que là où je suis, ils soient aussi avec moi »

 

C'est à cela qu'est destiné celui qui prie dans la solitude, vers cela qu'il doit porter tout son effort : avoir la grâce de posséder, dès cette vie, l'image de la béatitude future et comme un avant-goût, dans son corps mortel, de la vie et de la gloire du ciel.


Saint Jean Cassien (v. 360-435), fondateur de monastère à Marseille
Conférences, n° 10, 6-7 ; PL 49, 827 (trad. Orval)

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 22:10

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L’entreprise peut-elle être un lieu de développement spirituel ? La réponse est … oui ! Elle l’est comme peut l’être notre quotidien, notre vie  familiale ou sociale. Le paradoxe est d’autant plus fort que le monde du travail est  un espace de confrontation avec les autres (le marché, la concurrence, les collègues, les patrons, etc ) et donc un lieu de combat qui réactive l’ombre, voire l’animalité, qui est en nous,. Elle nous confronte alors aux antipodes du message évangélique. Son environnement hostile et conflictuel en fait, à priori, un environnement de « non-amour ».

 Cependant les conflits, les épreuves, l’adversité sont autant de terrains d’expérience qui constituent des occasions de dépassement, de travail sur soi, de mutation et finalement de chemin spirituel. Le monde du travail est souvent un terreau difficile mais, si nous le voulons, il nous offre aussi l’opportunité de « transformer nos cœurs de pierre en cœur de chair » (Ez 36,26).

Aimer ses ennemis ? Prier pour ceux qui nous persécutent ? Se réconcilier avec son « frère » ? Comment notre pauvre ego (la signature du « vieil homme » en nous) le pourrait il ?  Seul  l’Homme nouveau, c’est à dire notre dimension divine, en est capable à l’issue d’un chemin de mutation.

Dans mon expérience de formateur et consultant en management et accompagnement du changement, il est possible de tendre vers l’Homme Nouveau  dans le contexte de l’entreprise en prenant appui sur la Bible. Ses textes peuvent inspirer la foi en Dieu et en l’Homme et ainsi présider à une éthique qui influencera notre manière d’être et de faire dans le monde du travail.  A cette fin on pourra :

-   S’appuyer sur une éthique et un projet qui donne du Sens à sa vie.
-   Reconnaître et développer ses talents et ceux des personnes dont on a la responsabilité.
-   Repenser sa manière d’exercer son pouvoir.
-   Etre dans une juste relation à l’Avoir.
-   Gérer positivement les conflits.
-   Grandir de ses épreuves professionnelles
-   Faire de son métier un chemin de foi.

Agir en fonction d’une éthique nourrie d’éclairages bibliques influence profondément la qualité des relations et du management de nos organisations. Une telle éthique permet de gérer nos entreprises et la planète avec un supplément de sagesse et de hâter l’émergence de l’Homme Nouveau.

Alain Setton,
Extrait de l’ouvrage « Gagner sa vie sans perdre son âme », DDB 2011 Ed revue et augmentée.
Site : http://www.ethique-management.com

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 22:24

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Les Épicuriens, qui n'espèrent aucune autre vie au-delà du tombeau, qui ne connaissent que les jouissances de la chair, tiennent ce langage : « Mangeons et buvons, car nous mourrons demain » (1Co 15,32)... Mais les chrétiens, pour qui une autre vie, et une vie plus heureuse, doit commencer après la mort, doivent bien se garder de dire cela. Rappelez-vous, effectivement, cette vérité : « Nous mourrons demain », mais ajoutez : « Jeûnons et prions, car la mort peut venir demain ».

Mais j'exige encore autre chose, une troisième condition, je ne veux pas passer sous silence ce qu'il faut observer par-dessus tout : que votre jeûne serve à rassasier la faim du pauvre. Si vous ne pouvez pas jeûner, appliquez-vous d'autant plus à nourrir celui dont la faim apaisée vous obtiendra votre pardon. Voici donc ce que les chrétiens doivent dirent : « Jeûnons, prions, donnons aux pauvres, car nous mourrons demain ».

 

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 150

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