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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 22:39

 

marie_madeleine_rabbouni.JPG


« Jésus lui dit : Cesse de me tenir, car je ne suis pas encore monté vers mon Père. » Ces paroles contiennent une vérité que nous devons examiner avec beaucoup d'attention. Jésus enseigne la foi à cette femme qui l'avait reconnu comme maître et lui avait donné ce titre. Le divin jardinier semait une graine de sénevé dans le cœur de Marie-Madeleine, comme il l'aurait fait dans un jardin... Que signifie donc : « Cesse de me toucher, car je ne suis pas encore monté vers mon Père » ? ...

Par ces mots, Jésus a voulu que la foi qu'on a en lui, foi par laquelle on le touche spirituellement, aille jusqu'à croire que lui et son Père sont un (Jn 10,30). Car celui qui progresse en lui jusqu'à reconnaître qu'il est l'égal du Père monte en quelque sorte jusqu'au Père dans le secret de son âme. Autrement, on ne touche pas le Christ comme il le veut, c'est-à-dire on n'a pas en lui la foi qu'il demande.

Marie pouvait croire en lui tout en pensant qu'il n'était pas l'égal du Père, ce que lui défendent ces paroles : « Cesse de me tenir. » C'est à dire : « Ne crois pas en moi dans l'esprit où tu es encore. N'en reste pas à penser à ce que je me suis fait pour toi, sans aller jusqu'à penser à celui par qui tu as été faite. » Comment pouvait-elle ne pas croire encore de façon tout humaine en celui qu'elle pleurait comme un homme ? « Je ne suis pas encore monté vers mon Père. » « Tu me toucheras quand tu croiras que je suis Dieu, et que je suis parfaitement égal au Père. »


Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de  Jean, n° 121, 3 ; PL 35, 1955-1959

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 22:56

sainte_marthe_1.jpg

 

Sainte Marthe était sainte, bien qu'on ne dise pas qu'elle était contemplative. Et que pouvez-vous désirer de plus que de ressembler à cette bienheureuse femme, qui mérita de posséder tant de fois Jésus Christ notre Seigneur dans sa maison, de lui préparer sa nourriture, de le servir, de manger à sa table ?

 

Si elle était demeurée absorbée comme sa sœur, il n'y aurait eu personne pour préparer le repas de cet hôte divin. Eh bien ! Imaginez que notre monastère est la maison de sainte Marthe et qu'il doit y avoir divers offices.

 

Celles que Dieu conduit par la vie active ne doivent pas murmurer contre celles qu'elles verront abîmées dans la contemplation... Qu'elles s'estiment heureuses de servir avec Marthe. Qu'elles songent également que la véritable humilité consiste, en grande partie, dans l'acceptation empressée de ce qu'il plaît au Seigneur d'ordonner de nous, et dans la conviction qu'on est indigne de porter le nom de ses serviteurs.

Donc, si contempler, faire oraison mentale ou vocale, soigner les malades, servir dans les emplois de la maison, se livrer aux travaux, même les plus vils, n'est autre chose que rendre ses devoirs à l'hôte divin qui vient loger, manger et se reposer chez nous, que nous importe de le servir d'une manière ou d'une autre ?

Je suis loin de dire que vous ne devez pas vous efforcer d'arriver à la contemplation, je dis simplement que vous devez vous exercer à des fonctions diverses. La contemplation, en effet, n'est pas laissée à votre choix, mais à celui du Seigneur... Laissez faire le Maître de la maison.

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Chemin de perfection, ch. 17, 5-7 (trad. OC, Cerf, p.761)

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 22:04

marie_vierge.jpg

 

« Quiconque fait la volonté de mon Père qui est aux cieux est pour moi un frère, une sœur, une mère »

Marie, la Mère de Jésus, savait bien que ce serait par la mort de son fils que la rédemption devait s'accomplir ; et pourtant elle aussi a pleuré et souffert, et combien !

Si le Seigneur se manifeste à vous, rendez-lui grâce ; et s'il se cache, faites de même ; tout cela est un jeu d'amour.

 

Que la Vierge Marie, dans sa bonté, continue à vous obtenir du Seigneur la force de supporter sans fléchir les nombreuses preuves d'amour qu'il vous donne.

 

Je souhaite que vous en arriviez à mourir avec lui sur la croix, et qu'en lui vous puissiez vous écrier : « Tout est accompli ».

Que Marie transforme en joie toutes les souffrances de ta vie.

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
GC,21; AdFP,563;  GC,24 (trad. Une Pensée, Médiaspaul 1991, p.50)

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