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14 septembre 2005 3 14 /09 /septembre /2005 23:00

(Après la description de l'apparition du Christ à Saint Silouane)

Il est remarquable que lors de cette apparition du Seigneur au novice Syméon, homme simple et d'une grande spontanéité, ce dernier « reconnut immédiatement » le Christ qui lui apparaissait et le Saint-Esprit qui agissait en lui. Dans ses écrits, il répète sans se lasser qu'il a reconnu le Seigneur par le Saint-Esprit, qu'il a vu Dieu dans le Saint-Esprit. Il affirmait également que lorsque le Seigneur apparaît à l'âme, elle ne peut pas ne pas reconnaître en lui son Créateur et son Dieu.

On peut affirmer, sans crainte de se tromper, que les flammes et les tourments de l'enfer qui avaient précédé l'apparition du Christ au novice Syméon, aussi bien que la lumière divine qui l'avait illuminé alors, sont choses inconnues, incompréhensibles pour la plupart des hommes. Ce que l'homme spirituel voit, ce qu'il ressent et toute son expérience peuvent souvent paraître à l'homme sans expérience spirituelle de la démence, le fruit d'un état pathologique. Privé de l'expérience des réalités du monde spirituel, il nie ce qu'il ne connaît pas.

Potentiellement, chaque être humain est appelé à la plénitude de la vie spirituelle, mais la constante orientation de la volonté vers le monde matériel, vers des réalisations d'ordre charnel et psychique, a pour effet que de nombreux hommes deviennent si insensibles qu'ils perdent toute capacité de percevoir les réalités spirituelles. Dans notre vie quotidienne, on peut comparer cela à la différence qui existe entre quelqu'un qui, possédant un poste de radio, peut capter les ondes qui remplissent l'atmosphère, et celui qui, n'en possédant point, ne perçoit pas leur présence.

La vie spirituelle d'un ascète chrétien est étrange et incompréhensible. Elle se présente comme un tissu d'étonnantes contradictions d'une part, des attaques démoniaques, l'abandon de Dieu, les ténèbres de la mort et les tourments de l'enfer ; d'autre part, la manifestation de Dieu et la lumière de l'Être sans commencement.

Mais la parole est impuissante à exprimer cela.

Starets Silouane
Archimandrite Sophrony
Edition Présence

http://seraphim.chez.tiscali.fr/silouane.htm

 
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13 septembre 2005 2 13 /09 /septembre /2005 23:00

   

Cours du Scriptorium de l' Abbaye de Scourmont

Monachisme, spiritualité monastique, patristique

 

http://users.skynet.be/am012324/studium/bresart-patr/Intro01.htm

 

 
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13 septembre 2005 2 13 /09 /septembre /2005 23:00


Saint Corbinien

Evêque fondateur de l'Eglise en Bavière

Bien peu de personnes en France connaissent le nom de Corbinien, qui naquit pourtant dans l'actuel département de l'Essonne et qui est au nombre de ces grands missionnaires qui firent l'Europe chrétienne.

La gloire de Corbinien est en effet d'avoir évangélisé la Bavière et fondé le diocèse de Munich-Freising.

La vie de saint Corbinien rédigée en 769 par Arbeo, quatrième évêque de Freising, lors de la translation des restes du saint de Mais (Tyrol du sud) à Freising. En écrivant cette biographie, Arbeo a voulu instaurer le culte du premier évêque de son diocèse sur le Domberg et en Haute-Bavière.

Corbinien naquit à Châtres, près d'Arpajon, en 670. Son père Waldechise mourut peu de temps avant sa naissance et il reçut le nom de sa mère qui s'appelait Corbinienne.
Dès son adolescence,Corbinien s'imposa la règle des moines, résumée ainsi : étudier les écritures saintes, mépriser les vaines ambitions de la gloire, choisir la pslamodie,veiller souvent la nuit et prier, pratiquer l'hospitalité.

Il fit construire tout près, sur le devant de l'église, une maison où il vécut en reclus avec dix neuf serviteurs et une petite communauté qu'il forma aux exercices du christianisme et avec lesquels il célébrait les offices.

L'anecdote raconte que les gens venaient jusqu'à lui apporter les fruits de la récolte nouvelle. Les serviteurs rassemblèrent le tout dans un très grand tonneau qui se trouvait à la cave . Le moût commença à fermenter, mais une nuit, alors que tout était tranquille, le tonneau céda à la pression du vin et la bonde sortit du tonneau. Mais Corbinien, respectant la règle du silence continua à prier. Le lendemain les serviteurs furent surpris de constater que pas une goûte de vin n'était perdu.

La renommée de Corbinien parvint jusqu'à la cour, où il fut invité par le maire du palais Pépin de Herstal (grand-père de Pépin le Bref). En remerciement de sa visite, celui-ci offrit à Corbinien de riches vêtements, dont l'ermite se défit à son retour.
Finalement, il décida de se rendre à Rome pour y recevoir les conseils et la bénédiction du Pape Grégoire II . Le Pape, impressionné par la ferveur qui brûlait le coeur de cet homme, décida de l'ordonner prêtre et de le sacrer évêque, afin qu'il puisse, partout dans le monde, annoncer la Parole de Dieu.

Sa renommée grandissant de plus en plus, il résolut de retourner à Rome dans l'espoir d'être relevé de sa charge épiscopale; mais pour que son départ ne soit pas remarqué il passa par l'Alémanie et la Bavière

Là, le duc Théodoald et ses quatre fils apprécièrent l'enseignement de l'évêque et cherchèrent à le retenir, mais il poursuivit son voyage.

Une nuit qu'il avait fait halte dans une forêt, un ours dévora son cheval. Corbinien le gronda, puis chargea la bête de son bagage et l'emmena jusqu'à Rome comme un animal domestique. A l'arrivée seulement, il le relâcha.



Au lieu d'accéder à sa demande, le nouveau Pape Grégoire III le confirma dans sa charge d'évêque et Corbinien repartit en passant par la Bavière, duché qui était alors tributaire des Francs. voulant profiter de son enseignement, les ducs réussirent à le contraindre par la force à y rester. Il découvrit un endroit sauvage et accessible seulement par un petit sentier et il décida de s'y établir. Corbinien y fit bâtir une église qui devint par la suite la cathédrale de Freising.

On suppose qu'il mourut dans son diocèse le 8 ou le 9 septembre 725 : au matin, il prit un bain, se fit refaire la tonsure et, après avoir célébré la messe, fut reconduit chez lui où, après avoir bu un peu de vin et baisé le crucifix, il mourut paisiblement. Il avait demandé qu'on l'enterra sur le Zeno-Berg, près Meran où sa dépouille resta jusqu'à ce qu'un de ses successeurs, l'évêque Arbeo, qui fut aussi son biographe, le fit transférer dans la crypte de la cathédrale Sainte-Marie de Freising (20 novembre 768).

En 1711, le curé de la paroisse Saint-Germain de Châtres (Saint-Germain-lès-Arpajon) demanda au chapitre de Freising des reliques de saint Corbinien et il reçut une vertèbre, une côte entière et un fragment de côte qui furent mis dans une châsse de bois doré, exposée dans le mur, derrière le maître-autel ; le cardinal de Noailles permit l'établissement d'une confrérie ; les curés de Saint-Germain furent nommés chanoines honoraires de la cathédrale de Freising dont ils portaient l'habit.

Une relique de saint Corbinien est encastrée dans le maître autel de la cathédrale de la Résurrection d'Evry et à droite de l'autel, la statue en bronze polychrome de saint corbinien revêtu de ses habits sacerdotaux nous rappelle que la cathédrale lui est dédiée.

 

 

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