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30 décembre 2020 3 30 /12 /décembre /2020 20:30
Marie qui défait les nœuds

Dieu écrit droit avec des lignes courbes. Le plus court chemin entre Augsbourg en Allemagne et Toulon (Var, sud de la France) n’est-il pas de passer par Milan en Italie ? Voire, si l’on préfère, de passer par Lyon (France)… Ce n’est pourtant pas le chemin qu’a pris Marie qui défait les nœuds pour venir s’installer au bord de la Méditerranée. Non, Marie n’a pas hésité à faire un détour de quelque 10 000 km avant de choisir une église bercée par le chant des cigales. Elle est d’abord passée par l’Amérique du Sud et, de là, s’est établie à Toulon.

Une dévotion mais pas d’apparition. Depuis 25 ans, la dévotion à Marie qui défait les nœuds se répand comme une traînée de poudre dans le monde entier. Marie se hâte de venir à nous. Elle accourt avec toutes les grâces qu’elle a en réserve pour nous, pour défaire les nœuds de notre vie compliquée. Les témoignages d’exaucement, de guérison et de réconciliation pleuvent. Partout, on prie Marie qui défait les nœuds et des sanctuaires se créent pour accueillir les pèlerins. Pourtant, nulle trace d’apparition de Marie qui défait les nœuds dans l’histoire de l’Église… Personne n’a bénéficié de l’apparition de cette Vierge dont la tête délicatement penchée sur son cœur nous pousse à nous confier à elle. Tout dans son attitude nous invite à nous tourner vers elle pour lui permettre enfin d’exercer sur nous sa maternité aimante et nous secourir dans nos angoisses.

D’Augsbourg à Buenos Aires. À l’origine de cette dévotion se trouve un tableau qui a plus de trois siècles. Pendant presque 300 ans, l’histoire de ce tableau est restée comme voilée aux yeux du monde entier. Exposé dans une église en Bavière, il est l’objet d’une dévotion qui reste locale et ne se répand pas. Son auteur est un peintre allemand, Johann Schmidtner, qui l’a réalisé vers 1700 sur la demande très précise d’un prêtre de l’église de Saint-Pierre de Perlach à Augsbourg (Bavière). Ce prêtre, Jérôme Ambroise von Langenmantel, l’a commandé en action de grâces pour un couple en grande difficulté et au bord du divorce. Ce prêtre qui a un grand amour de la Vierge Marie s’est tout naturellement tourné vers elle, pour qu’elle intercède pour ce couple. C’est Marie qui défait les Nœuds qui permettra à ce couple de retrouver cet amour. Et ce tableau restera dans l’ombre, jusqu’en 1983… À cette date, un prêtre jésuite argentin, Jorge Mario Bergoglio (devenu plus tard archevêque de Buenos Aires puis le pape François en 2013), de passage en Bavière pour ses études, est bouleversé par l’image de Marie qui défait les nœuds et en rapporte plusieurs reproductions dans ses valises à Buenos Aires.

Des reproductions miraculeuses. Une femme en particulier est touchée à son tour par une de ces images : c’est l’artiste argentine Ana Maria Berti de Betta qui réalise quatre grandes reproductions du tableau. L’une d’elle est placée, par le Père Bergoglio lui-même, à l’Université catholique El Salvador de Buenos Aires, dans la chapelle. Des témoignages commencent rapidement à circuler. Mais la chapelle de l’université est petite et des paroissiens de San José del Talar (paroisse à 17 km), demandent alors à leur curé d’accrocher dans l’église une autre copie du tableau. Le jour de l’inauguration officielle du tableau, 5 000 personnes sont présentes ! Très vite, une autre paroisse de la ville acquiert une troisième réplique du fameux tableau : c’est la paroisse de San Juan Bautista dont le curé est le père Juan Celeiro. Touché par la ferveur de ses paroissiens qui viennent déposer leurs fardeaux aux pieds de Marie, il écrit en 1997 une neuvaine pour mettre en mots le cri qui monte de leurs cœurs. Les pèlerins viennent par milliers. Parmi eux, un couple franco-brésilien qui arrive de Campinas au Brésil. Elle est une femme médecin brésilienne (Suzel) et lui est un Français, ancien pilote d’avion (Denis Bourgerie). Tous les deux ont une grande dévotion à Marie et œuvrent pour elle. Ils ont un coup de cœur pour elle et la ramènent dans leur pays où ils fondent le plus grand sanctuaire à ce jour dédié à Marie qui défait les nœuds : plus de 1 000 personnes tous les jours et plus de 150 000 personnes chaque 8 décembre ! Des pèlerins viennent de tous les États du Brésil, mais aussi du monde entier.

Marie, chez elle à Toulon. En juillet 2013, arrive un jour à Campinas un prêtre du diocèse de Fréjus-Toulon : le Père François-Régis de Joigny. Il est arrivé là sur une invitation de Denis Bourgerie qu’il a croisé en France et avec qui il s’est lié d’amitié. Il reste trois semaines sur place, à vivre au rythme du sanctuaire, du va-et-vient incessant des pèlerins et des retransmissions de la « webTV » créée pour les immenses besoins. Sa motivation : Marie qui défait les nœuds. Son désir : répandre la neuvaine à Marie qui défait les nœuds dont il a déjà expérimenté la puissance. Il est touché par la ferveur que suscite la Vierge, spécialement lors d’une messe qu’il célèbre devant des milliers de pèlerins. De retour en France dans son petit village de 5 000 habitants (Flayosc, Var), il décide de célébrer tous les lundis soir une messe en l’honneur de Marie qui défait les nœuds. Alors qu’il comptabilise entre 2 et 5 paroissiens lors des eucharisties de semaine, 12 personnes sont là dès la première célébration. Le « bouche à oreille » fonctionne déjà. Pour autant, le culte se développe peu. Le Père de Joigny ne se décourage pas, continue sa messe hebdomadaire et surtout fait de la publicité pour la neuvaine. C’est alors que son évêque, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, le nomme à l’été 2015 à la paroisse toulonnaise de l’Immaculée Conception. Il se trouve que la fête de l’Immaculée Conception, le 8 décembre est aussi celle de Marie qui défait les nœuds ! Dès son arrivée, il partage à ses nouveaux paroissiens son attachement à cette dévotion et son désir de continuer à la propager. Beaucoup la connaissent déjà et sont enthousiastes. Encore une fois, il assiste au même « bouche à oreille », mais cette fois, l’effet est décuplé ! 15 à 20 paroissiens en semaine, 60 dès la première messe à Marie qui défait les nœuds le lundi soir ! Marie est chez elle…

Un sanctuaire nouveau. Constatant la vénération dont Marie fait l’objet, le prêtre décide de nourrir ses paroissiens par un enseignement approfondi et invite Denis Bourgerie à prêcher une retraite à l’automne 2016. Dans la foulée est créé un groupe de prière par quelques personnes qui veulent s’impliquer. Le groupe se réunit tous les mardis soir aux pieds de Marie. Au programme, louange, enseignement, chapelet et adoration. Mais Marie ne s’arrête pas là, elle a encore d’autres idées pour se faire connaître. En juin 2017, une fois la célébration des ordinations sacerdotales du diocèse de Fréjus-Toulon terminée, le Père de Joigny discute sur place avec quelques « fans de Marie ». Ils l’invitent à créer un sanctuaire à Marie qui défait les Nœuds. Ce à quoi, il rétorque qu’il n’a aucune idée des démarches à accomplir pour porter un tel projet. Nullement déstabilisés, les paroissiens l’envoient vers Mgr Rey qui discute aussi à quelques pas de là.
- « Monseigneur, comment fait-on pour ériger un sanctuaire ? »
- « Il faut m’en faire la demande » lui répond l’évêque.
- « Alors, je vous le demande ! »
 Et les démarches sont lancées ! Il faut trouver un lieu adéquat dans l’église, un autel pour déposer la statue de Marie et rafraîchir les peintures des piliers de la nef : en blanc et en bleu ! Tous les paroissiens se mobilisent et tout est prêt pour la bénédiction du sanctuaire qui a lieu le 12 février 2018, devant une église pleine de pèlerins et en présence de Mgr Dominique Rey. Un sanctuaire de Marie qui défait les nœuds en France vient de naître. Aujourd’hui, les pèlerins qui affluent tous les lundis soir à 18h ont vu leur nombre plus que doubler, ils sont entre 100 et 150 y compris pendant les vacances scolaires. Et le mardi soir à 20h15 pour le groupe de prière, nombreux sont ceux qui viennent louer, prier, écouter l’enseignement et adorer devant le sanctuaire. Le Père de Joigny a encore plusieurs projets pour Marie, qui verront le jour quand la Providence ouvrira les portes : modernisation du site Internet, ouverture d’une librairie, de lieux d’écoute et de confession, d’un lieu simple de restauration…

Demander à la Vierge Marie est une bonne chose, mais lorsque l’on est exaucé, sachons dire MERCI.

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29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 20:30

Quand notre dernière heure aura sonné, quand les battements de notre cœur se seront tus, tout sera fini pour nous, le temps de mériter et le temps de démériter. 

Nous nous présenterons au Christ-Juge tels que la mort nous trouvera.

Nos cris de supplication, nos larmes, nos remords, qui sur la terre encore, auraient touché le cœur de Dieu et auraient pu, grâce aux sacrements, nous faire passer de l'état de pécheurs à celui de saints, n'auront alors plus aucune valeur ; le temps de la miséricorde sera terminé, celui de la justice commencera.

Padre Pio

Commentaire explicatif de Marc-Elie

La parole d'un saint comme me l'a fait remarquer un lecteur n'est pas "parole d’Évangile". Néanmoins il est important de réfléchir à ce que les saints nous disent à la lumière de l'ensemble de leurs paroles, de leurs actes et de l'enseignement de l'Eglise.

Voici un essai de compréhension de la citation ci-dessus.

Autre traduction de la citation en référence

«Quand notre dernière heure aura sonné, quand les battements de notre coeur se seront tus, tout sera fini pour nous, le temps de mériter et le temps de démériter. Nous nous présenterons au Christ-Juge telle la mort nous trouvera. Nos cris de supplications, nos larmes, nos remords, qui sur la terre encore, auraient touché le Coeur de Dieu et auraient pu, grâce aux sacrements, nous faire passer de l'état de pécheur à celui de saints, n'auront plus aucune valeur ; le temps de la Miséricorde sera terminé, celui de la justice commencera.»
Padre Pio da Pietrelcina, Epistolario IV, éd. du couvent Santa Maria delle Grazie, San Giovanni Rotondo 2002.

Voici aussi deux autres citations de P Pio qui illustreront mon commentaire :

« La Justice de Dieu est terrible. Mais, ne l'oublions pas, Sa Miséricorde est infinie. »

« Le Purgatoire est doux car on y souffre pour l'amour de Dieu. »

La parole du P Pio est trop synthétique pour ne pas heurter notre foi dans l'amour de Dieu.

Bien sûr Dieu est amour et donc son amour est à la fois justice et miséricorde en ce temps et dans l'autre. Mais le péché existe et met en jeu notre destin éternel avec Dieu.

Dans la vie qui nous attend l'amour de Dieu sera pour nous béatitude ou enfer selon notre choix. Et dans la lumière de cet amour ce n'est pas Dieu qui juge mais nous même qui nous jugeons. 

Au moment du passage de la mort et en étant encore présent à ce monde comme on le voit dans les expériences de mort imminente il semble que  nous revoyons tous nos actes ici-bas et leur conséquences.

Le risque pour l'homme est d'avoir endurci son coeur et de ne pas croire en la miséricorde inconditionnelle de Dieu quand il prend conscience de la portée de ses actes.

Il peut donc soit accepter de recevoir cet amour qui agit au moment du passage à la vraie Vie comme un feu purificateur (purgatoire pour les catholiques) soit le refuser (pour ceux qui éventuellement par orgueil refuseraient d'accepter sur eux la royauté divine) et le recevoir comme un feu torturant.  

Ce que dit la parole de P Pio qui est une formulation abrupte de ce que disent les Pères et des saints comme le curé d'Ars c'est que sur terre l'homme a la possibilité de se repentir et de se tourner vers Dieu en pleine liberté et ainsi être pardonné quelque soient la gravité des péchés commis et entrer au Paradis comme Il le dit au bon larron sur la croix.

Mais quand l'âme est détachée du corps il n'y a plus d' alternative autre que l'acceptation définitive de Dieu ou de son refus.

Et si refus il y a, en pleine vision de l'amour divin, la justice de Dieu - qui est la conséquence du respect de la liberté humaine - met l'âme dans la situation de subir douloureusement les effets de cet amour.

On pourrait le comprendre de façon métaphorique  en imaginant comment pourrait être insupportable l'amour possessif que nous porterait une personne que nous n'aimons pas.

Si la possibilité d'être sauvé existe c'est qu'il y a bien la possibilité d'être perdu. Mais possibilité ne veut pas dire que cela sera.

Thérèse de Lisieux qui ne nie pas l'enfer comme jamais ne l'a fait aucun saint pense qu'il n'y aura sans doute personne dans cet état. Et c'est elle qui répond à une de ses soeurs qui lui reproche de ne voir que la miséricorde de Dieu que si elle préfère la justice de Dieu c'est ce qu'elle aura.

Bien évidemment comme me le disait mon père spirituel nous ne savons pas ce qui peut se passer entre tout homme qui rencontre à sa mort le Christ et son amour et donc quel sera son choix final : vivre dans Son amour ou vivre dans le refus de cet amour. 

La prière des vivants pour les défunts en particulier pendant les heures et jours suivant  la mort sont une aide pour faire ce choix et supporter l'éventualité de la souffrance de l'âme dans la traversée du feu d'amour purificateur.

Il y a des paroles d'autres saints qui ouvrent des perspectives rassurantes sans nier la possibilité de l'enfer comme celle de Saint Isaac de syrien : « l’enfer n’est qu’un purgatoire où nous serons corrigés par le fouet de l’Amour » et celles de sainte Thérèse de l'enfant Jésus : L’Amour de Dieu « transforme en feu ce néant. …Si loin que nous soyons… dans le néant, Il nous transformera en flammes d’amour. C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour."

Marc

Pour aller plus loin dans la réflexion voir ces articles déjà publiés sur le sujet :

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28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 20:30
Embellisseur de rue

Portrait délicat d’un poète qui avait choisi d’être balayeur de rue Nos personnages hors du commun: https://cutt.ly/ltQ4Xkh

Devenir balayeur de rue par vocation. Choisir un métier dévalorisé pour la liberté qu’il procure malgré des études qui auraient permis d’autres issues professionnelles.

C’est le choix de Michel Simonet, un homme pétri de culture littéraire qui a pris le parti de garder la tête libre et de pratiquer un métier indéniablement utile.

Cet homme, revêtu d’orange de la tête aux pieds pour arpenter les rues de Fribourg par tous les temps, invariablement accompagné d’une rose rouge qu’il accroche à son chariot, a écrit un livre, « Une rose et un balai », pour décrire ce qu’il considère comme une aventure quotidienne et apporter, comme il le dit en amoureux des rimes, de la poésie au cœur de la voirie.

Si balayer et ramasser occupent une grande partie des journées de Michel Simonet, les livres tiennent une place de choix dans sa vie et le chant est indissociable de ses gestes répétés.

Dans ses parcours journaliers d’environ 15 km, ce qui l’amène à se comparer à un chasseur cueilleur, à la seule différence que sa quête se nourrit de déchets, un vaste répertoire de chansons lui permet de trouver une certaine intériorité.

Des journées qui se ressemblent à accomplir les mêmes gestes toujours recommencés mais qui réservent aussi leur lot de surprises à qui sait les observer : « Ce ne sont jamais les merveilles qui manquent mais plutôt la faculté de s’émerveiller par tous nos sens ».

Le Prix Farel, festival du film à thématique religieuse, a récompensé Le balayeur à la rose de Nicole Weyer.

Le portrait délicat d’un balayeur poète remporte le prix du meilleur moyen métrage et le prix du public. Passe-moi les jumelles du 29 avril 2016, une émission de la Radio Télévision Suisse. "Le balayeur à la rose", un reportage de Nicole Weyer

Image: Patrick Mounoud Son: Otto Cavadini Montage: Robert Mabillard Etalonnage: Olivia Nicole Illustration sonore: Ariane de Montmollin Mixage: Fanny Lelong Livre : Une rose et un balai, Editions Faim de siècle

Passe-moi les jumelles: FaceBook: https://facebook.com/passemoilesjumelles Retrouvez la Radio Télévision Suisse: Site: http://rts.ch Portail vidéo: http://rts.ch/play YouTube: https://youtube.com/RTS Facebook: https://facebook.com/rts.ch Twitter: https://twitter.com/radiotelesuisse

«Une rose et un balai» (le titre de l’ouvrage) a déjà été vendu à 11'000 exemplaires, dans toute la Suisse romande. Une cinquième édition vient de paraître pour porter le tirage total à 15'000 exemplaires, indiquent les éditions Faim de siècle, qui publient le petit volume orange du cantonnier. Mieux: non content d’être traduit en allemand, celui-ci va bientôt figurer au programme de la Haute Ecole pédagogique (HEP) de Lucerne. Enfin, Michel Simonet (dont un beau portrait sous la plume de Pascal Bertschy est à relire ici)  fait l’objet d’un reportage de 26 minutes qui sera diffusé vendredi soir sur la RTS, à l’enseigne de l’émission «Passe-moi les jumelles» (PAJU).

«Je suis complètement surpris de cet enthousiasme autour de mon livre, mais je ne suis pas dépassé», souligne Michel Simonet, en marge d’une séance de projection du film (réalisé par Nicole Weyer) destinée à ses proches, laquelle a eu lieu le week-end dernier à Fribourg.

Le reportage de la RTS est sobre et poétique, réalisé sans voix off et porté ainsi par les seuls témoignages du balayeur, qui arpente les rues de sa ville, et de ceux qu’il côtoie à cette occasion. Une scène émouvante parmi d’autres: Michel Simonet traverse la cour intérieure du collège Saint-Michel, avec sa carriole, en avouant avec un sourire que «si on m’avait dit il y a quarante ans que je deviendrais balayeur, j’aurais alors pensé que les choses allaient mal se passer pour moi».

Cette vie ambulante de cantonnier, il l’a pourtant choisie plus tard sciemment. La volonté de rester simple, d’être à l’écoute, d’appréhender l’existence en prenant le temps de réfléchir sur son sens, également. «Je ne suis pas un écrivain. Mais j’ai pris la peine d’exprimer un ressenti de façon poétique, humaniste et compréhensible pour tous. C’est sans doute ce qui touche le public», analyse-t-il. Après la RTS, Michel Simonet va également être interviewé par la chaîne de télévision française catholique KTO. «La journaliste a prédit que mon livre allait aussi remporter un grand succès en France», note-t-il.

En Suisse, en tout cas, c’est un best-seller. «Les chiffres sont fous. L’ouvrage s’est répandu par l’effet du bouche-à-oreille dans toute la Romandie. Les lecteurs ont envie de partager l’émotion qui s’en dégage. La démarche de l’auteur est sincère, on s’identifie à lui», affirme Patrice Fehlmann, directeur de l’Office du livre de Fribourg. Selon lui, «Une rose et un balai» peut également marcher dans l’Hexagone, pour autant qu’il soit promu dans les librairies, «qui jouent un rôle essentiel dans ce domaine».

Le livre va-t-il aussi conquérir le marché outre Sarine? L’avenir le dira. Comme indiqué ci-devant, une chose est sûre: il figure désormais (en français) au programme de la HEP de Lucerne, grâce à l’action de l’association Franco Luzern, qui promeut les activités francophones en Suisse centrale. Une lecture publique de l’auteur, suivie d’une discussion avec les étudiants, y aura lieu le 12 mai.

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