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3 octobre 2022 1 03 /10 /octobre /2022 19:27

La Science, l’épreuve de Dieu ?

de François Euvé

Salvator, 186 p., 18 €

Sans le dire explicitement, ce petit livre répond à Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies qui, avec leur récent ouvrage Dieu, la science, les preuves (Guy Trédaniel, 2021, 577 p., 24 €), ont semé le trouble pour certains, de faux espoirs pour d’autres. Les auteurs en question cherchent à apporter « des preuves de l’existence de Dieu, modernes, claires, rationnelles, multidisciplinaires, confrontables objectivement à l’univers réel ». Un sujet qui passionne, les quelque 100 000 exemplaires écoulés à grand renfort de marketing en sont… la preuve.

Ce à quoi François Euvé, jésuite et physicien, rétorque que « c’est plus complexe qu’il n’y paraît ». Loin d’être affirmatif – d’ailleurs le titre de son essai est ponctué d’un point d’interrogation –, l’auteur qui est aussi rédacteur en chef de la revue Études, pose les questions autour de « l’existence de Dieu », avant de décrypter « les théories (scientifiques) nouvelles ». Il se demande alors si « Science et foi peuvent dialoguer ». Avec une conviction : « Je ne crois pas que le mélange des genres soit profitable aux deux partis. Que la science soulève plus de questions fondamentales qu’on ne pouvait le penser il y a un siècle est une chose, qu’elle démontre l’existence de Dieu ou la pertinence de la religion en est une autre », affirme-t-il en préambule.

Pas de preuves, mais des signes

Reprenant l’évolution chronologique de la réflexion sur l’existence de Dieu, François Euvé rappelle que « s’il n’existe pas – et ne peut exister par principe – de “preuves” formelles et définitives de l’existence de Dieu, on peut néanmoins en trouver des signes ». Une réflexion qui passe évidemment par Thomas d’Aquin, pour qui « il y a donc un être intelligent par lequel toutes choses naturelles sont ordonnées à leur fin, et cet être, c’est lui que nous appelons Dieu ».

Parallèlement aux avancées théologiques, la science se déploie progressivement, butant sur les mêmes énigmes. Ainsi, à son tour, Voltaire l’affirmera poétiquement : « L’univers m’embarrasse et je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger. » L’auteur évoque ensuite les théories successives et complexes des progrès scientifiques qui butent principalement sur deux questions : l’origine du monde et l’intervention « miraculeuse » de Dieu dans le cours des choses humaines. Or, « on ne peut pas voir le commencement de l’univers, simplement l’extrapoler à partir de ce que nous connaissons. Plus on s’en approche, plus il devient difficile d’accès ». Et l’auteur jésuite d’en référer à une figure tutélaire : « La rigueur intellectuelle d’Albert Einstein ne l’empêchait pas de se sentir troublé par le mystère du monde. »

Deux dimensions à faire dialoguer

L’important réside sans doute dans ce dialogue de deux dimensions portant leur regard sur le monde tel qu’il est : « L’émergence d’une science autonome ne met pas en péril la confession d’un Dieu créateur, poursuit François Euvé. Chaque domaine a son espace de validité, qu’il convient de ne pas transgresser. Mais, à l’inverse, il serait dommage de ne pas tirer profit d’une pluralité des approches du monde, scientifique, philosophique, théologique, poétique. »

Un texte alerte, qui s’achève avec un entretien entre l’auteur et physicien Étienne Klein, ce dernier insistant encore : « Prétendre prouver scientifiquement l’existence de Dieu serait également faire preuve de naïveté à l’égard de la science elle-même. (…) Cela impliquerait qu’elle aurait complètement terminé sa propre construction au point de pouvoir trancher toutes les questions qui se posent à nous, y compris celles qui ne sont pas scientifiques. »

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8 août 2022 1 08 /08 /août /2022 13:49

Un ami vient de publier deux livres dont je vous annonce la publication.

Sarthois d’origine, né à Cérans-Foulletourte et ayant passé son enfance au Mans, Jean Lepelletier est de retour au pays.

Celui dont « le métier de base est thérapeute psycho corporel » est venu s’établir il y a quelques mois aux Sablons de Lavernat, lieu qu’il connaissait déjà notamment pour y avoir animé une conférence et qu’il a apprécié de plus en plus au point de s’y établir. 

Très attaché « à redonner une dynamique au lieu », il est par ailleurs occupé « à reconstruire un chalet à un kilomètre d’ici, autonome sur le plan énergétique. Je suis partisan d’une sobriété heureuse ». 

Mais l’homme entretient également un goût prononcé pour l’écriture, et vient de publier il y a quelques semaines un ouvrage, en deux tomes, intitulé Les 12 vies d’Alexis, paru aux éditions Sydney Laurent.

« C’est mon 7e livre, j’aime écrire et le contexte de la naissance de celui-ci est tout à fait particulier. J’étais à Obernai en Alsace, quand un jour j’ai reçu un colis d’un de mes lecteurs, anonyme, qui y raconte son parcours, aimerait voir celui-ci transcrit dans un roman et me demande d’appeler l’ouvrage Les 12 vies d’Alexis. Je n’ai aucune autre information, à part que ce colis a été posté à Paris ».

Il s’avère que l’auteur du colis, qui utilise un prénom d’emprunt, « a commencé à écrire son journal à l’âge de 10 ans. Le père est absent, on ne sait pas où il est. Est-il parti, décédé, on n’en sait rien. J’y ai retrouvé des traits communes avec mon histoire, carrière en entreprise, en indépendant, rapports avec les femmes, évolution, le tout forme un cheminement de vie que j’ai trouvé passionnant ». 

Mystère
« Alexis » donc, se marie relativement tôt, s’illustre dans le marketing pour un vignoble alsacien, part un temps à Boston aux États-Unis, aura sept enfants avec plusieurs femmes… « Son existence comporte une dimension spirituelle très forte, il s’adonne chaque jour au yoga et à la méditation » note Jean Lepelletier. 

Ce dernier était d’ailleurs destinataire de 11 feuillets, 11 grandes périodes de vie, alors pourquoi les 12 vies et pas 11, pour percer ce mystère il ne vous reste plus qu’à vous plonger dans les deux tomes de l’ouvrage !

 

 

 

 

Comment devenir soi-même, et qui est le Soi dont il s'agit ? Trouver son équilibre, sa voie, sa raison d'être. Plutôt qu'un manuel conceptuel, ceci est un roman initiatique, décliné en deux tomes. Celui-ci est basé sur une histoire de vie réelle, aussi inattendue et palpitante que la Vie elle—même.

Alexis est un être complexe : très tôt séduit par le féminin, grand amoureux de la vie, de la nature et des femmes ; pourtant en quête spirituelle.

À travers ses rencontres variées et sa famille, il décrypte ses mécanismes profonds en quête de l'amour absolu, voire divin. D'essais en erreurs, il approche d'une certaine sagesse, de sa Mission, et du grand Amour. En chemin, il accède ainsi à quelques lois essentielles de la Vie, en lien avec l'écologie intérieure et extérieure.

 

 
Bonjour Monsieur
 
vous devez être surpris. En effet, nous ne nous sommes jamais rencontrés.
En revanche, imaginez-vous que je suis l'un de vos fidèles lecteurs et que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt vos cinq ouvrages, qui ont chacun, contribué à changer ma vie. (Mentalement, je pensais qu'il n'avait pas lu le sixième, car mal diffusé en librairie). Si vous lisez mon journal, vous constaterez d'ailleurs des similitudes et parallèles avec ce que je sais de votre vie, qui sont assez étonnantes : c'est ce qui a incité ma démarche envers vous.
Mes enfants sept comme vous — m 'ont demandé d'écrire mes mémoires. Mais je ne sais pas écrire comme vous, et suis assez pudique. Je ne veux pas non plus leur laisser mon journal, trop intime. Et puis que feraient-ils de ces 10 000 pages ?
Pourtant, j 'ai vécu des choses assez passionnantes qui pourraient leur servir. Comment faire ? Je lis beaucoup et suis un amateur de BD, il y en a des centaines chez moi. Ma série préférée est celle de Jérôme Bloch, ce détective inclassable.
L'idée m 'est venue en lisant « Le cœur à droite » :faim écrire ma vie par quelqu'un d'autre, sans que ce soit une biographie (en général très ennuyeuse), Mon existence manque un peu de piment, je vis seul, sans soucis financiers et finirai seul, probablement. Mes enfants ? Ils sont très affectueux... quand je les vois. Si vous acceptez cette « mission » elle redonnera du sens à ma vie.
Et d'ici quelques "lois, je regarderai les nouveautés chez mon libraire, et dans les revues que je reçois. Vous vous direz sans doute : connnent va-t-il faire pour repérer « mon livre » parmi les centaines qui paraissent chaque mois ? C'est très simple, je vous propose un titre : « Les douze vies d'Alexis ».
En lisant mon journal, vous comprendrez le choix du prénom, et pourquoi ce titre.
 
Sentez-vous libre de votre décision d'écrire ou non. Et si vous préférez un autre titre, je ne retrouverai probablement pas mon histoire. Ne cherchez pas mon vrai nom, le seul endroit où il était écrit, c 'était sur mon premier cahier d'écolier quand j 'avais 10 ans. Je l'ai soigneusement noirci. Quant à Meurois, il m 'est venu après une relecture de Daniel Meurois. Mais il n'y a pas un seul Alexis Meurois à Paris, donc ne vous fatiguez pas ; mais amusez-vous bien !
 
Respectueusement.
 
Alexis
 
Cette lettre, relue à trois reprises, me laissa perplexe et Que signifiait cette aventure inédite à un moment où j'étais ailleurs très occupé par de nouveaux clients en thérapie ? Est-ce cela valait la peine de commencer cette lecture ? Ce serait beaucoup plus simple de jeter à la déchetterie ce colis insolite. Comment m'organiser pour lire 10 000 pages et résumer l'essentiel ?
 
Ce matins là, ébloui par le soleil qui miroitait sur les feuilles d'automne, Je décidais de laisser passer la nuit (qui porte conseil). Je n'aurais pas dû laisser le colis visible sur la petite table d'entrée. Le soir même je commençais l'inventaire : il y avait un cahier d'écolier bleu, puis dix liasses de papier, le tout correspondait à onze vies d'Alexis, et pas à douze. Pourquoi donc ?
 
Après l'inventaire, j 'ai commencé à lire le cahier d'écolier, intitulé « Qui suis-je ? » C'était une question précoce à un si jeune âge. La classe était restée lisible : il était en 6 0 , plutôt en avance dans sa scolarité et surtout dans son questionnement.
 
Puisque vous lisez ces lignes, vous avez compris que j'ai plongé dans la lecture et l'écriture, constatant au fur et à mesure un nombre stupéfiant de ressemblances avec ma propre histoire, et quelques différences aussi. Ce bougre d'Alexis avait raison. Maintenant que je suis lancé, voici quelques indications pour savourer cette lecture. J'essaie de raconter l'histoire d'Alexis telle que je l'ai comprise, dans sa complexité. Il y a nécessairement une part d'interprétation et de projection, tellement ce personnage réellement vivant me colle à la peau.
 
Je me suis également efforcé d'être proche du style d'Alexis. Le récit des événements est plutôt objectif, mais dans la façon dont je décris les modes de fonctionnement d'Alexis, je suis conscient de parler de lui autant que de moi. Quand il me lira, je me demande comment il réagira. Donc il y a le récit, la part interprétative, et puis de nombreux extraits de son journal où il s'exprime toujours à la première personne. Il y a également une lettre, intime, photocopiée
 
Est-ce un oubli ou un choix de l'avoir insérée dans les pages de son journal ? Une dizaine de petits dessins, naïfs et sans grand intérêt. J'en ai conservé un seul : celui du lieu dénommé l'Aventure ». Comme ceci semblait important pour lui, j'ai respecté le choix d'Alexis en divisant le récit en douze chapitres, résumés par le titre de mon choix. Mais j 'ignore encore ce que sera le douzième chapitre.
 
Et maintenant, amusez-vous bien! comme dirait Alexis.

Jean Lepelletier, de formation ESSEC et sociologue, est auteur de plusieurs ouvrages de développement transpersonnel, et d'une approche originale de l'écologie intégrale. Il a accompagné nombre de personnes dans des contextes d'entreprise, puis en tant que thérapeute psycho-corporel, dans le cadre de séminaires et en individuel.

Après 6 autres livres, celui-ci est son premier roman. En lien avec les ouvrages de Jean-Yves Leloup, il a osé l'écrire comme un témoignage des capacités infinies de l'être humain lorsqu'il se relie à plus grand que lui.

Père de sept enfants, et grand-père de huit petits-enfants, il vit à présent dans une association d'accueil en Sarthe, expérimentant au quotidien la complexité et la richesse des relations dans une perspective écologique et spirituelle.

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18 mai 2022 3 18 /05 /mai /2022 19:28

Le père Jean-Claude Gurnade accueille un de ses amis orthodoxe, Gérard Fomerand, auteur d’un magnifique livre qui a pour titre « Les jardins de l’infini ».

Nous allons donc aller dans les divers jardins qui à eux tous forment comme un parcours spirituel. C’est une promenade poétique et spirituelle qui nous est proposée.

 

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