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Lors de la « famine de Safar Barlik » survenue pendant la guerre de 1914-1918, le Patriarcat orthodoxe de Damas a ouvert ses portes à tous les affamés, même ceux venant de Beyrouth et quelle que soit leur confession. Le Patriarche Grégorius Haddad ne s’est pas contenté d’hypothéquer les biens du patriarcat et tous ses monastères pour pouvoir emprunter les sommes nécessaires, mais il a aussi vendu les vases sacrés en or ou argent, témoins à la fois du patrimoine spirituel et historique de son Église profondément enracinée en terre syrienne; tout comme il a vendu la croix en diamant qui ornait sa poitrine et qui lui avait été offerte par le tsar de Russie en 1913.
Le prix du blé était tellement exorbitant, que son successeur Alexandros Tahan a fini par se séparer de tous les avoirs du Patriarcat pour rembourser les dettes cumulées et les intérêts excessifs. Ainsi, ce Patriarcat a fini par perdre toutes ses propriétés, mais a offert le plus bel exemple de fraternité, de patriotisme et d’humanité.
Le patriarche Grégorius mourut en 1928. Cinquante mille damascains musulmans étaient présents à ses funérailles, priant pour l’âme de celui qu’ils appelaient désormais « Muhammad Gregorius ».
Ce même patriarche avait dirigé, entre 1916 et 1918, les chrétiens engagés au côté du Sharif Hussein et de son fils, le prince Fayçal, dans leur lutte pour la libération du joug ottoman et avait fait acte d’allégeance à Fayçal devenu roi de Syrie en 1920.
Puis, lorsque le héros national Youssef al-Azmeh est tombé à la bataille de Mayssaloun [24 juillet 1920, NdT] et que le Général français Gouraud est entré dans Damas, le Patriarche Grégorius était le seul à accompagner le Roi Fayçal sur le quai de la Gare. Le jeune roi a pleuré lorsque le Patriarche lui a dit : « Cette main qui t’a reconnu te restera loyale à jamais ! ». Fayçal a voulu baiser la main tendue, mais Grégorius l’a retirée et a déposé un baiser sur son front.
Madame le Docteur Ghada al-Yafi
http://www.mondialisation.ca/syrie-de-la-noblesse-des-comportements/5310385
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Ô Toi, le petit sentier chéri, Celui du Seigneur,
comment se fait-il que personne ne te suive?
Comment est-ce possible que personne ne te prenne ?...
Et voici, que trois anges y sont allés et y sont passés,
Trois anges - trois archanges,
Trois anges - trois archanges.
Oui, ils y sont passés et ils y conduisaient l' âme d'un pécheur,
Ils y sont passés, ils l'y conduisaient en lui demandant,
Ils y sont passés, ils l'y conduisaient en lui demandant :
"Ô âme, qui t'a fait passer à côté du paradis?
Qui t'a fait passer à côté du Paradis pour ne pas arriver chez nous au Paradis ?
Qui t'a fait passer à côté du Paradis pour ne pas arriver cheznous au Paradis ?
Alors qu'il fait si bon vivre dans le jardin d' Éden.
Il fait si bon y vivre, seulement pas pour tout le monde.
Au milieu de l'Eden, l'arbre de l’Éden pousse,
et sur lui, ô oui, les petites feuilles comme du satin.
C'est là où les oiseaux des chérubins chantent,
Ils chantent les chants des séraphins.
Pourquoi, ô âme, n'es tu pas allée chez nous, au paradis?
Est-ce par cupidité ou par sottise ?
Est-ce par avidité ou par bétise ?"
Oh, Toi le petit sentier chéri, Celui du Seigneur,
pourquoi seulement personne ne te suis.
(Traduit du russe par Andréa Zackova )
Chanté par Анна Иванова
Ты дороженька, ты Господняя,
Ай никто же по тебе да ни хаживает,
Ай никто же по тебе да ни хаживает...
Тут и шли, прошли да три ангела,
Да три ангела, три архангела,
Да три ангела, три архангела.
Да и шли они -- душу грешнаго вели,
А вели её, вели -- всё выспрашивали,
А вели её, вели -- всё выспрашивали:
«Отчего же ты душа мимо раю прошла,
Мимо раю прошла, к нам и в рай не зашла?
Мимо раю прошла, к нам и в рай не зашла?
Как у нашем раю очень жить хорошо.
Очень жить хорошо, только некому.
Посреди рая древо райское растёт,
На нём листочечки да атласовые.
Там и пташки поют херувимские,
Поют песенки серафимские.
Отчего же ты душа к нам и в рай не зашла?
Иль от скупости, иль от глупости?
Иль от скупости, иль от глупости?»
Ты дороженька, ты Господняя,
Ай никто же по тебе да ни хаживает...
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