Vous trouverez ici des textes extraits de mes écoutes et lectures "spirituelles". Si un mot, une phrase, une
pensée, touche votre coeur c'est que Dieu vous a fait signe par les mots de ceux qu'Il inspire.
"On dit qu'avant d'entrer dans la mer,
une rivière tremble de peur.
Elle regarde en arrière le chemin
qu'elle a parcouru, depuis les sommets,
les montagnes, la longue route sinueuse
qui traverse des forêts et des villages,
et voit devant elle un océan si vaste
qu’y pénétrer ne parait rien d'autre
que devoir disparaître à jamais.
Mais il n'y a pas d'autre moyen.
La rivière ne peut pas revenir en arrière.
Personne ne peut revenir en arrière.
Revenir en arrière est impossible dans l'existence.
La rivière a besoin de prendre le risque
et d'entrer dans l'océan.
Ce n'est qu'en entrant dans l'océan
que la peur disparaîtra,
parce que c'est alors seulement
que la rivière saura qu'il ne s'agit pas
de disparaître dans l'océan,
mais de devenir océan."
"J'ai vécu de manière très forte cette rencontre entre mon travail et Notre-Dame. Notre-Dame est un lieu téméraire, donc il fallait une paramentique qui le soit aussi. Je suis très fier."
Jean-Charles de Castelbajac
"Sur une toile 100% écologique d'un blanc légèrement cassé, j'ai travaillé sur l'idée du rayonnement qui part de la croix, matérialisé par des éclats de couleurs formant un fleuve de foi et d'espérance, comme une sorte de pollinisation et rappelant la lumière colorée des vitraux", a expliqué l'artiste.
Les nouvelles chasubles, dalmatiques et étoles destinées à l'archevêques, aux évêques, aux diacres et aux prêtres présents lors de la messe de réouverture de la cathédrale, sont offertes au diocèse par le mécénat qui œuvre à la reconstruction de l'édifice.
Le choix du design contemporain, lui, n'est pas anodin et affirme la volonté du diocèse d'assoir la cathédrale en son époque : "cette initiative s’inscrit dans une volonté de marier la noble simplicité de la liturgie, la solennité de ce lieu emblématique et l’élan d’une création contemporaine".
"La couleur, enfant de la lumière, justifie le créateur, est omniprésente sur les chasubles blanches, en écho aux vitraux qui se reflètent sur les murs de la cathédrale, inspirantes [...] pour une génération en quête de fraternité, de sens et de beauté."
Pas moins de 2000 pièces (vêtements et ornements) ont été produites en quelques mois, et seront revêtues dès ce samedi par les 700 célébrants (archevêques, évêques, prêtres et diacres).
Les uns après les autres, chaque artisan a apporté sa pierre à cet édifice.
L’atelier Paloma a façonné satin de laine français et drap de laine d’Écosse.
Chez Lesage et Montex, de multiples opérations de broderie, transfert, perforation, flocage, sublimation (un savoir-faire minutieux permettant d’appliquer délicatement de la feuille d’or dans les tissus) se sont multipliées.
Chez Maison Michel, chapelier depuis 1936, on a fabriqué 192 mitres, ce couvre-chef des évêques dont la pointe symbolise l’élévation vers Dieu et qui doit se plier facilement pour voyager, dans six coloris différents, agrémentés d’un flocage doré et velours de Lesage.
De leur côté, les orfèvres de Goossens ont réalisé un moule et fondu les fermoirs des chapes de l’archevêque et des évêques en forme de chrisme, avant de les plonger dans un bain d’or et de les polir à la main.
Le styliste et le diocèse ont travaillé main dans la main
Interrogé par TF1, Jean-Charles de Castelbajac a tenu à montrer une statue présente dans la cathédrale, sur laquelle "les couleurs sont omniprésentes".
Celles-ci font à ses yeux partie de la vie, et trouvent tout leur sens dans la religion catholique. "Ce sont les couleurs de l'arc-en-ciel, des blasons, de l'héraldiste", glisse-t-il, formant "un langage universel". Il évoque dans la foulée "le vert de l'espérance, le bleu de Marie, de l'eau", mais aussi "le rouge de la passion et du sang du Christ".
Ces choix constituent-ils une rupture avec les tenues qui sont d'ordinaire portées lors des cérémonies ?
En partie oui : le diocèse des Yvelines rappelle ainsi sur son site la signification des différentes couleurs dans la liturgie, précisant que le violet se rapporte aux "temps de pénitence" tel que l'Avent, plus que jamais d'actualité en ce mois de décembre.
À n'en pas douter, "la paramentique (terme qui désigne l'ensemble des vêtements, coiffes, tentures, parements et ornements utilisés dans les liturgies, NDLR) qui a été conçue pour la réouverture de Notre-Dame sort du cadre habituel", confie le diocèse de Paris, contacté par TF1info.
Un pas de côté assumé, puisque ces vêtements liturgiques ont surtout vocation à être porté lors de "fêtes et célébrations", des événements assez singuliers en marge des cérémonies religieux qui rythment la vie quotidienne des ecclésiastiques et des fidèles.
Le diocèse ajoute avoir été en contact avec Jean-Charles de Castelbajac durant tout le processus de création et de mise au point des tenues, une manière de signifier qu'il se retrouve totalement dans les choix qui ont été effectués et qu'il apprécie le résultat final.
Dans un dossier de presse relayé à l'occasion de la réouverture de la cathédrale, le choix de ces couleurs vives est pleinement assumé. L'ornementation de la paramentique, pouvait-on lire, "s’inspire d’éléments constitutifs de l’identité visuelle" de l'édifice.
À savoir "la croix dorée et la lumière colorée des vitraux, marqué par des dominantes jaunes, bleues, rouges et vertes".
Les internautes ont partagé leur étonnement sur les réseaux sociaux. Les plus taquins, quant à eux, ont osé quelques comparaisons avec les couleurs des marques Lidl ou Google Chrome .
En marge de ces quelques moqueries, des observateurs se sont montrés très irrités, à l'instar d'un représentant Reconquête, se demandant (nouvelle fenêtre)s'il était le "seul chrétien à trouver que cette soutane [...] ridicule".
Ancien directeur général de NRJ et ex-président du Stade Français rugby, Max Guazzini ne s'est pas montré plus tendre. "Qui se permet de réinventer les couleurs liturgiques vieilles de tant de siècles ?", a-t-il interrogé.Des twittos révoltés dénoncent des « prêtres déguisés en bonbons Dragibus »,
Commentaire d'un prêtre :
J’ai découvert avec étonnement, stupéfaction et une certaine incomprehension les nouveaux habits liturgiques de ND de Paris dessinés par l’œil expert d’un croyant, Castelbageac.
J’en perds mon latin.
Qu’est-ce que ces tenues « chevaleresques » viennent faire dans un environnement liturgique.
Elles rappellent certes les couleurs fondamentales, mais est-ce la vocation de ces habits?
Certainement pas.
Les habits liturgiques arborent les couleurs du temps liturgique.
Pas la moindre allusion dans ces chasubles et dalmatiques faits de fragments de jaune, de rouge, de bleu et de vert.
Qu’on réserve la couleur blanche aux célébrations de la nature de celle de ce jour, je ne trouve rien à y redire, mais pourquoi transformer nos évêques et célébrants en participants d’un tournoi chevaleresque?
Je ne comprends pas.
Ensuite, la messe de ce soir,ouverte au public, est bien celle du 2° dimanche de l’Avent.
Or la couleur de l’Avent, comme celle du carême et des funérailles est le violet et rien d’autre.
Le vert est la couleur du temps ordinaire.
Le rouge, celle de la passion.
Le blanc celle de la fête.
Comment un digne représentant de la haute couture, profondément croyant, a pu ainsi s’émanciper de ces considérations liturgiques étrangères à son univers semble-t-il?
Fallait-il faire preuve une nouvelle fois d’une audace liturgique de mauvais aloi, comme pour les JMJ de 1997.
Pourquoi ne pas réserver la conception de ces habits à des personnes non seulement compétentes dans le domaine du tissu et du mariage des couleurs, mais ayant un sens aigu de la liturgie et de l’Eglise?
On ne peut pas faire n’importe quoi et laisser carte blanche du seul fait que leur créateur sort de la haute couture.
Y a-t-il besoin que les officiants portent de tels vêtements de luxe, en décalage complet avec la pratique de l’Eglise depuis des siècles, et distraient les fidèles par leur accoutrement plus que de les porter à la prière?
Je suis un prêtre diocésain proche de la retraite, ni conservateur et encore moins tradi, mais choqué par une telle liberté donnée avec la bénédiction des autorités épiscopales et liturgiques.
Mais peut-être que dans la panoplie des vêtements nouvellement créés s’en trouve-t-il des catholiques, fidèles à la liturgie célébrée?
N’étant pas parisien, je ne le verrai probablement pas, mais la primeur de ceux d’aujourd’hui me laisse un goût amer et m’interpelle quant au souci que l’Eglise soit à la page, au goût du jour, mais affiche dans le même temps un retour certain vers le passé et une certaine rigueur des codes et règles qui la régissent.
Voilà en toute fraternité les sentiments qui m’habitent au soir de cette journée exceptionnelle à tous égards, avec un profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué à la réussite de l’opération de résurrection de la cathédrale des cathédrales, ND de Paris. Jean-Pierre S., prêtre.
Un internaute :
Plus blanche que blanche, avec des prélats déguisés aux couleurs de Google, un mobilier en effet plus que discutable et un parterre de VIP du show biz et de la politique, une prouesse en termes de rapidité de reconstruction et de nettoyage, certes. Quant à son essence, qu'en reste-t-il ?
Les quatre organistes qui ont eu la lourde charge de réveiller l’orgue ont aussi été les cibles de remarques corrosives.
« Bruit inaudible », « qui a laissé jouer un enfant de quatre ans jouer de l’orgue ? » , « accords dissonants »…
A comparer avec des évêques catholiques ou orthodoxes en habits liturgiques traditionnels