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17 octobre 2016 1 17 /10 /octobre /2016 22:36
Entrer dans le repos

Cher compagnon de ma journée,
Tu es le saint mystère auquel je m’abandonne
lorsque je ferme les yeux.

Je me donne à Toi :
avec mes défauts, mes erreurs, mes petites
autosatisfactions.

Je te donne ceux qui me sont chers :
les meilleurs espoirs que je leur porte, mes soucis,
et mes sombres pensées à leur sujet.

Enlève de moi ma séparation bien construite.
Tiens-moi dans Ta vérité.
Ce jour est déjà passé.

Je le rends.
Je pense à demain et je le rends aussi.
Garde-moi cette nuit.

Avec Toi et en Toi

je peux me fier sans rien savoir.

Je peux me fier à l’incomplétude comme une voie.

Sombre dans l’obscurité, silencieux dans le silence,
aide-moi à oser être cet être vide – sans avenir,
sans désir – qui respire Ton nom même en dormant.



Gunilla Norris, « Entrer dans le repos », in Being home: Discovering the Spiritual in the Everyday [Etre chez soi, découvrir le spirituel dans le quotidien], Mahwah, NJ, HiddenSpring, 2001, p. 71.

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9 août 2016 2 09 /08 /août /2016 22:00
Attends-moi

 

 

 

Attends-moi

Si tu m'attends, je reviendrai,
Mais attends-moi très fort.
Attends, quand la pluie jaune
Apporte la tristesse,
Attends quand la neige tournoie,
Attends quand triomphe l'été
Attends quand le passé s'oublie
Et qu'on n' attend plus les autres.
Attends quand des pays lointains
Il ne viendra plus de courrier,
Attends, lorsque seront lassés
Ceux qui avec toi attendaient.

Si tu m'attends, je reviendrai.
Ne leur pardonne pas, à ceux
Qui vont trouver les mots pour dire
Qu'est venu le temps de l'oubli.

Et s'ils croient, mon fils et ma mère,
S'ils croient, que je ne suis plus,
Si les amis las de m'attendre
Viennent s'asseoir auprès du feu,
Et s'ils portent un toast funèbre
A la mémoire de mon âme...
Attends. Attends et avec eux
refuse de lever ton verre.

Si tu m'attends, je reviendrai
En dépit de toutes les morts.
Et qui ne m'a pas attendu
Peut bien dire : "C'est de la veine".
Ceux qui ne m'ont pas attendu
D'où le comprendraient-ils, comment
En plein milieu du feu,
Ton attente
M'a sauvé.
Comment j'ai survécu, seuls toi et moi
Nous le saurons,
C'est bien simple, tu auras su m'attendre, comme personne.

 

Жди меня и я вернусь,
Только очень жди,

Жди, когда наводят грусть
Желтые дожди.
Жди, когда снега метут,
Жди, когда жара,
Жди, когда других не ждут,
Позабыв вчера.
Жди, когда из дальних мест
Писем не придет,
Жди, когда уж надоест
Всем, кто вместе ждет.

 

Жди меня, и я вернусь,
Не жалей добра
Всем, кто знает наизусть,
Что забыть пора.
Пусть поверят сын и мать
В то, что нет меня,
Пусть друзья устанут ждать,
Сядут у огня,
Выпьют горькое вино
На помин души...
Жди. И с ними заодно
Выпить не спеши.

Жди меня и я вернусь,
Всем смертям назло.

Кто не ждал меня, тот пусть
Скажет: - Повезло!
Не понять, не ждавшим им,
Как среди огня
Ожиданием своим
Тыd спасла меня.
Как я выжил, будем знать
Только мы с тобой, -
Просто ты умела ждать

Как никто другой

CONSTANTIN SIMONOV (1915-1979)

 Plus sur C Simonov 1
 
Plus sur C Simonov 2

Chaque personne qui prie pour ses amis et ses proches sait combien la prière est puissante.

Chacun sait que parfois on peut sentir la prière des autres sur soi. Vous vous souvenez sans doute de ce célèbre poème de guerres, mis en musique et intitulé « Attends-moi » [poème de Constantin Simonov]. Dans ce poème, un homme parti à la guerre dit : « Par ton attente, tu m’as sauvé. » En fait, ce n’était pas simplement une attente, c’était une prière, même inconsciente, pour un homme qui combattait pour la patrie. Beaucoup de personnes, incapables de prier, s’élevaient vers Dieu par le cœur et le Seigneur les exauçait.

Voilà pourquoi, chaque jour, lorsque nous sommes devant Dieu, il nous faut prier pour que sa volonté soit faite, puis prier pour les autres, prier sans nous lasser, sans nous arrêter, sans paresser, car il n’y a pas de plus grand amour que celui qui passe par la prière. C’est par la prière que l’Église tient, s’appuyant sur la foi et la charité des êtres. Si nous prions les uns pour les autres, nous sommes étroitement liés, frères et sœurs entre nous, car ce n’est pas nos infirmités humaines, mais la puissance de Dieu qui est à l’œuvre.

Si vous constatez que vous n’êtes pas capables d’aider une personne par l’action ou la parole, d’éloigner son malheur, de la guérir, souvenez-vous toujours que nous avons le Seigneur ainsi que le ferme et fort appui de la prière. Mettez cela en pratique, vérifiez-le, priez avec ardeur et force pour ceux qui vous sont chers ; vous verrez que votre prière, si faible soit-elle, est efficace, car la puissance de Dieu se manifeste en elle.

Par la prière, nous comprendrons que c’est de notre faute si le Seigneur nous semble lointain. Si nous l’invoquons, en priant pour nos proches, il sera toujours avec nous, nous le sentirons toujours. Le Christ a dit lui-même : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18, 20) et « Ce que vous demanderez au Père en mon nom vous sera accordé » (Jn 14, 13). Prions, priez tous pour vos amis, vos proches, et vous connaîtrez l’amour de Dieu. Amen.

Extrait du livre d’Alexandre Men,
Le Christianisme ne fait que commencer,
Cerf/Le sel de la terre, 1996. pp. 142-145

 

Une autre traduction de ce célèbre poême
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23 juillet 2016 6 23 /07 /juillet /2016 22:02
L'émerveillement

L'ÉMERVEILLEMENT

Et si l'émerveillement était prière ?
Un papillon dans le vent : merveille.
Un coucher de soleil sur les lointaines collines : merveille.
Une nuit étoilée : merveille.
La mer s'effondrant sur la plage : merveille.
Le sourire du nouveau-né : merveille.
Ta présence remplit toute la création
Si mes yeux peuvent voir.

Chaque moment m'interpelle : regarde au-delà.
Au-delà du visible, à l'invisible,
Des connaissances, à l'inconnu,
Des créatures, à l'Incréé,
Du temps qui passe, à l'Éternel,
Du fini, à l'Infini.

Là, dans le vide du dépouillement complet,
Nu je me présente devant toi,
Toi qui m'as façonné à ton image,
De ta bonté et ton amour.
Je n'ai rien, je ne suis rien,
Qui n'est pas de toi :
Alors que puis-je t'offrir,
Quelle offrande est digne de toi ?

Oserai-je t'offrir mon émerveillement :
Que tu es, que tu es ce que tu es,
Que tu me vois, que tu m'aimes,
Que tu m'appelles à toi.
Ceci est ma prière, ô mon Seigneur,
Mon Dieu, mon Créateur, mon Tout.

Toi qui tiras toutes choses du néant et par ton Verbe les créas,
par ton Esprit tu les mènes à leur perfection :
Maître tout-puissant, rends-moi ferme en ton amour.

Mardi à Matines du 3e ton, Paraclitique ou Grand Octoèque, 
 Diaconie apostolique, 1995 (p. 225A).
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