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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 22:28

Oublie ton passé, qu`il soit simple ou composé,

participe à ton présent pour que ton futur soit plus-que-parfait...

 

Loin des vieux livres de grammaire, 

Écoutez comment un beau soir, 

Ma mère m'enseigna les mystères 

Du verbe être et du verbe avoir. 

   

Parmi mes meilleurs auxiliaires, 

Il est deux verbes originaux. 

Avoir et Être étaient deux frères 

Que j'ai connus dès le berceau. 

    

Bien qu'opposés de caractère, 

On pouvait les croire jumeaux, 

Tant leur histoire est singulière. 

Mais ces deux frères étaient rivaux. 

    

Ce qu'Avoir aurait voulu être 

Être voulait toujours l'avoir. 

À ne vouloir ni dieu ni maître, 

Le verbe Être s'est fait avoir.

 

Son frère Avoir était en banque 

Et faisait un grand numéro, 

Alors qu'Être, toujours en manque. 

Souffrait beaucoup dans son ego.

 

Pendant qu'Être apprenait à lire 

Et faisait ses humanités, 

De son côté sans rien lui dire 

Avoir apprenait, lui, à compter.

 

Et il amassait des fortunes 

En avoirs, en liquidités, 

Pendant qu'Être, un peu dans la lune 

S'était laissé déposséder. 

   

Avoir était ostentatoire 

Lorsqu'il se montrait généreux, 

Être en revanche, et c'est notoire, 

Est bien souvent présomptueux. 

    

Avoir voyage en classe Affaires. 

Il met tous ses titres à l'abri. 

Alors qu'Être est plus débonnaire, 

Il ne gardera rien pour lui. 

 

Sa richesse est tout intérieure, 

Ce sont les choses de l'esprit. 

Le verbe Être est tout en pudeur, 

Et sa noblesse est à ce prix. 

   

Un jour à force de chimères 

Pour parvenir à un accord, 

Entre verbes ça peut se faire, 

Ils conjuguèrent leurs efforts.

 

Et pour ne pas perdre la face 

Au milieu des mots rassemblés, 

Ils se sont répartis les tâches 

Pour enfin se réconcilier. 

   

Le verbe Avoir a besoin d'Être 

Parce qu'être, c'est exister. 

Le verbe Être a besoin d'avoirs 

Pour enrichir ses bons côtés. 

  

Et de palabres interminables 

En arguties alambiquées, 

Nos deux frères inséparables 

Ont pu être et avoir été. 

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 23:00

enfant_malade.jpg

 

Si tu vois s’effondrer ce corps qui est le tien
Et te trahir ces mains qui furent alliées,
Ou se sceller la langue hier aux cent refrains
Sans cesser de t’émerveiller ;

Si, sur ce long chemin que tu sais sans retour,
Si tu peux rendre grâce et pas rendre les armes,
Et, face à tes enfants, être enfant à ton tour
Dans la douleur et dans les larmes ;

Si tu vois que ta force est dans cette faiblesse
Et que, plus que les mots que tu ne sais plus dire,
Cette main dans ta main, en ultime caresse,
Est la seule chance à saisir ;

Si, toi qui as souvent tonné de mille orages,
De ton souffle coupé tu permets qu’en ce lit,
Passion, langueur de temps, aient raison de ta rage,
Pour apaiser chaque aujourd’hui ;

Si tu peux t’incliner comme, foulée, fait l’herbe
Et sur tes horizons mettre un point à la ligne,
Si tu sais délaisser tes désirs, ta superbe
Sans jamais cesser d’être digne ;

Si tu peux appeler victoire ta défaite
Et placer ton courage où certains ont l’orgueil,
Renonçant à ce que ta volonté soit faite
Comme on porte son propre deuil ;

Sache que, quant à moi, je me tiendrai tout près
Pour te donner à boire ou te parler encore ;
Pas par pitié : jamais ! simplement je saurai
Que c’est ainsi que je t’honore ;

N’écoute pas tous ceux qui ne verront en toi
Que l’épave brisée d’une vie en calvaire
Pour qui – vite ! – la mort serait le dernier droit :
Car tu es un homme, mon frère.

 

Edmond Prochain

http://edmondprochain.wordpress.com/2011/01/21/car-tu-es-un-homme-mon-frere/

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 23:40

 


 

            V acarme    vide

                           Jusqu’où    m’entraînes-tu

                                      Frénésie    qui me grises

 

« Tout

  est vanité »

 

Que suis-je    pourtant

Sans la brousse    innombrable

des mains    tremblantes

Frayeur

Faim

Et fureur

 

Sans ce sourire    triste    comme

Celui    du Sauveur    sur sa Croix

 

Sans l’atome    de baume

qui soulage

 

Et me fait vivre

 

 

                                                                           georges meckler

 

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