11 août 2010
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Chaque fois que je repense au grand mystère de la vie cachée et humble de Jésus pendant ses trente premières années, mon esprit est toujours plus confondu et les paroles me manquent. [...]
Pour autant que je me connais, il me semble que je ne possède que l'apparence de l'humilité, mais son véritable esprit, cet « amour de l'effacement » de Jésus Christ à Nazareth, je ne le connais que de nom.
Et dire que Jésus a passé trente années de vie cachée, et qu'il était Dieu, et qu'il était « la splendeur de la substance du Père » (He 1,3), et qu'il était venu pour sauver le monde, et qu'il a fait tout cela uniquement pour nous enseigner combien l'humilité est nécessaire et comment il faut la pratiquer !
Et moi, qui suis si grand pécheur et tellement misérable, je ne pense qu'à me complaire en moi-même, à me complaire en des succès qui me valent un peu d'honneur terrestre ; je ne peux pas concevoir même la pensée la plus sainte, sans que s'y glisse le souci de ma réputation auprès des autres...
En fin de compte je ne sais m'accoutumer qu'avec un grand effort à cette idée du véritable effacement, tel que Jésus Christ l'a pratiqué et tel qu'il me l'enseigne.
Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape
Journal de l'âme, §1901-1903 (trad. Cerf 1964, p. 240)
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8 août 2010
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« Nous te rendons grâce, Seigneur Dieu, Maître de tout » (Ap 11,17)...
Cette dimension de louange est de première importance. C'est en effet de là que part toute réponse authentique de foi en la révélation de Dieu dans le Christ.
Le christianisme est grâce ; c'est la surprise d'un Dieu qui, non content de créer le monde et l'homme, s'est mis à la hauteur de sa créature et « après avoir, à maintes reprises et sous maintes formes, parlé par les prophètes, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par son Fils » (He 1,1-2).
Jean-Paul II
Lettre apostolique « Novo Millenio Inuente », § 4 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)
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4 août 2010
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La parabole du levain
« Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. » Matthieu 13,33
Le Seigneur présente (...) l'image du levain : ... de même que ce levain communique sa force à la masse de la farine, de même vous transformerez, vous aussi, le monde entier... Ne m'objectez pas : Que pourrons-nous faire, nous qui ne sommes que douze, jetés au milieu d'une si grande foule ? Ce qui fera précisément ressortir l'éclat de votre puissance, c'est que vous affrontiez la multitude sans reculer... C'est le Christ seul qui donne au levain sa puissance : il a mêlé à la multitude ceux qui avaient foi en lui, pour que nous nous communiquions les uns aux autres nos connaissances. Qu'on ne lui reproche donc pas le petit nombre de ces disciples, car la puissance du message est grande ; et quand la masse a fermenté, elle devient levain elle-même, à son tour, pour le reste...
Mais si douze hommes ont fait lever la terre entière, combien nous sommes mauvais, nous qui, malgré notre nombre considérable, ne parvenons pas à convertir ceux qui nous entourent, alors qu'un tel nombre devrait suffire à être le levain de milliers de mondes ! -- Mais ces douze, dites-vous, étaient les apôtres ! -- Et alors ? N'étaient-ils pas dans les mêmes conditions que nous ? N'habitaient-ils pas des villes ? Ne partageaient-ils pas notre sort ? N'exerçaient-ils pas des métiers ? Étaient-ils donc des anges descendus du ciel ? Vous dites qu'ils ont fait des miracles ? Mais ce n'est pas pour cela que nous les admirons. Jusqu'à quand parlerons-nous de leurs miracles pour cacher notre paresse ? ...
-- Alors, d'où vient la grandeur des apôtres ? -- De leur mépris des richesses, de leur dédain de la gloire... C'est la façon de vivre qui donne l'éclat véritable et qui fait descendre la grâce de l'Esprit.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur saint Matthieu, n°46, 2-3 (trad. Véricel, L'Évangile commenté, p. 144-145)
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