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28 janvier 2025 2 28 /01 /janvier /2025 20:30
Le Vocabulaire de l’angéologie d’après les manuscrits hébreux de la Bibliothèque nationale
Le Vocabulaire de l’angéologie d’après les manuscrits hébreux de la Bibliothèque nationale
Le Vocabulaire de l’angéologie d’après les manuscrits hébreux de la Bibliothèque nationale

Vocabulaire de l'angélologie d'après les manuscrits hébreux delà Bibliothèque nationale. Paris, impr. nationale, 1897 ; in-4° de 318 p. (Extrait des Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 1«série, t. X, 2e partie).

Le Vocabulaire de l’angéologie d’après les manuscrits hébreux de la Bibliothèque nationale publié à la fin du XIXème siècle a fait date chez les érudits de l’époque.

Moïse Schwab (1839-1918) s’est en effet engagé dans un énorme travail, analysant non seulement les manuscrits de la Bibliothèque Nationale mais d’autres ouvrages classiques de la tradition juive publiés à son époque.

Depuis sa parution, bien des travaux d’études juives ou kabbalistiques furent mis à notre disposition, éclairant nombre des questions posées par l’auteur qui voulait à l’époque introduire un sujet en livrant un matériau non analysé. Il fut aussi l’auteur d’une traduction intégrale du Talmud de Jérusalem et de plusieurs dictionnaires d’hébreu talmudique.

Les noms d’anges ou de démons sont classés alphabétiquement. Ils sont d’origines très diverses : Bible, Talmud, Midrash, Zohar… mais aussi tous ces noms nés des opérations des kabbalistes sur les lettres et les nombres en des temps et des lieux très différents.

Moïse Schwab ne développe pas les différentes fonctions attribuées à ces entités car elles peuvent varier selon les origines et les époques et suscitent souvent des polémiques dans les milieux traditionnels juifs. Néanmoins, il propose une transcription, un sens, qui ne saurait être exhaustif. Il faudrait pour cela explorer chaque mot à partir des lettres qui le composent, ce qui exigerait un long développement.

Le livre de Moïse Schwab a ouvert lors de sa parution une voie de recherche. Selon l’appropriation faite par les lecteurs, érudits ou non, nous pouvons aller vers des approfondissements ou des erreurs si les nombreux avertissements et questionnements de l’auteur dans sa longue introduction au lexique ne sont pas pris en compte. Ces mots qui prennent corps de la métaphysique à la superstition populaire sont souvent recouverts de plusieurs couches de sens. Il est dès lors difficile d’en retrouver l’essence surtout quand ils ont subi des altérations. En ce domaine, Moïse Schwab va jusqu’à considérer certains kabbalistes comme crédules.

En fin d’ouvrage un recueil de termes grecs ou latins repérables dans des textes gnostiques complète le vocabulaire de l’angéologie en hébreu.

Cet ouvrage a une valeur historique certaine dans les études juives ou kabbalistiques. Il doit bien entendu être reçu avec prudence et croisé avec d’autres travaux plus récents, ou plus anciens.

Ce livre est similaire à bien des égards au « Dictionnaire des anges » de G. Davidson (Davidson s'est d'ailleurs largement référé au livre de Schwab pour son propre dictionnaire), mais Schwab inclut la transcription hébraïque en plus des translittérations et des définitions des noms, et a inclus des centaines de noms qui ne se trouvent pas dans l'ouvrage de Davidson. Bien que les théories de Schwab concernant l'origine des noms obscurs soient souvent tirées par les cheveux, ce livre reste un guide de référence inestimable pour l'étudiant de la Qabale et de la magie juive.

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vocabulaire-de-langelologie-Schwab.pdf

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21 janvier 2025 2 21 /01 /janvier /2025 20:31
Un nouveau livre : Claude Tresmontant, un ouvrier dans la vigne
Un nouveau livre : Claude Tresmontant, un ouvrier dans la vigne

Les éditions ARCADES AMBO viennent de publier:"Claude Tresmontant, un ouvrier dans la vigne" ouvrage écrit par son fils Emmanuel Tresmontant.

Emmanuel Tresmontant est venu plusieurs fois écrire sur le Skite Sainte Foy pour Le Monde, Paris Match et Causeur.

Ce merveilleux livre est à la fois le récit des retrouvailles d'un père avec son fils.

L'exposé est clair, vivant, passionnant et entremêle de récits autobiographiques, d’une présentation des points majeurs de l'œuvre de Claude Tresmontant, hébraïste et métaphysicien chrétien, une oeuvre qui s'est développée sur une quarantaine d'années et qui a été couronnée par l'Académie Française et l'Académie des Sciences Morales et Politiques.

En décloisonnant les grands champs de la pensée humaine (sciences, métaphysique, linguistique, exégèse, théologie), Claude Tresmontant (1925-1997) s’est révélé comme un des plus grands métaphysiciens, exégètes et théologiens du XXe siècle. Se situant lui-même dans la lignée d’Aristote, Thomas d’Aquin, Bergson et Teilhard de Chardin, possédant parfaitement l’hébreu et le grec (il est l’auteur d’un lexique inédit Grec ancien – Hébreu), et maîtrisant les grandes découvertes biologiques et astrophysiques de son temps, il a dépassé ses maîtres en démontrant que l’athéisme est une position irrationnelle, en déconstruisant rationnellement la pensée de Heidegger, en redécouvrant enfin et surtout le substrat proprement hébraïque des Évangiles, dont il a donné des traductions basées sur des rétroversions du grec en hébreu.   

Secret mais plein d’humour, sûr de ses découvertes, qu’il enseignait à la Sorbonne, mais maintenu à l’écart par la classe dominante de l’Université, son génie a été notamment salué par René Girard, Jean Guitton, Jean Audouze, Michel Henry, François Mauriac, Jacques Maritain, Jean Cluzel, Pierre Chaunu, Mircéa Eliade, etc.

Sa connaissance amoureuse de la Bible hébraïque sidérant la com-munauté juive, le grand rabbin Jacob Kaplan lui rendit cet extraordinaire hommage : « Tresmontant, ce juste parmi les nations, est l’homme au monde qui sait l’hébreu ; nous, nous savons de l’hébreu, lui, il sait l’hébreu ! »

Dans un livre aussi émouvant qu’alerte, son fils Emmanuel raconte ici à la fois la relation filiale et intellectuelle qu’il tissa avec son père, et expose en toute clarté les points saillants de sa pensée.

 

« Vos souvenirs sont réjouissants, et tout autant émouvants et justes, qu’ils soient drôles ou cruels. Vous avez écrit un grand livre, un bel hommage, mais aussi une page d’histoire et un geste d’espérance. L’heure de votre père reviendra, j’en suis certain, et vous y serez pour beaucoup. »

                PIERRE-EMMANUEL DAUZAT

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19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 20:30

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Un nouveau livre de Jean-Claude Larchet

Ce nouveau livre de Jean-Claude Larchet constitue les prolégomènes indispensables de son ouvrage précédemment paru sous le titre « Transfigurer le genre », et précède d’ailleurs celui-ci dans les éditions roumaine, grecque et américaine publiées en un volume sous le titre « Face à la théorie du genre ».

La théorie du genre occupe une place prépondérante dans le débat politique et social actuel.  Bien qu’elle ne soit pas parfaitement unifiée, son principe de base est de dissocier les deux genres – masculin et féminin – des deux sexes biologiques auxquels ils correspondent, et de considérer qu’ils doivent relever du choix de chaque individu, celui-ci ayant la liberté d’en changer, de s’en créer de nouveaux, ou de ne se reconnaître dans aucun.

Née aux États-Unis dans des milieux académiques marginaux, et d’abord isolée, elle a servi à nourrir le néo-féminisme et la pensée woke, et a été intégrée par une grande partie du mouvement LGBTQI+ dont le militantisme a fortement contribué à sa promotion par les médias et à son soutien par les institutions.

De plus en plus banalisée dans notre société post-moderne en perte de repères et de plus en plus introduite aux différents niveaux du système éducatif, cette théorie exige une réponse forte, d’autant plus qu’elle propose une déconstruction de l’être humain, de son identité naturelle et de sa vie relationnelle, qui finalement ne laisse derrière elle que des ruines.

Jean-Claude Larchet en propose ici une critique en règle, à travers :

1) un regard historique et académique sur ses racines et sa formation ;

2) une analyse rigoureuse de ses présupposés et de ses thèses, dont il fait apparaître les faiblesses, les inconséquences, les confusions et les contradictions, en s’appuyant sur une argumentation philosophique et une vaste documentation scientifique (incluant les domaines de la biologie, de la physiologie et de la psychologie) ;

3) une mise en mise en évidence de ses conséquences délétères pour la personne humaine et pour la vie sociale à ses différents niveaux (notamment celui des relations hommes-femmes, du couple et de la famille). 

Ce livre constitue une aide précieuse pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette nouvelle conception de l’être humain pour garder par rapport à elle une distance critique, et pour évaluer ses risques et s’en prémunir.

Lu sur le web

La théorie du genre occupe une place prépondérante dans le débat politique actuel. Venue des milieux académiques et relayée puissamment par les médias, d'abord dans le monde anglo-saxon puis en France, elle propose rien de moins qu'une révolution anthropologique, qui remet en question ce qui a toujours été tenu pour vrai dans la plupart des sociétés humaines.

Quoique certains veuillent lui nier le statut de théorie, et la présenter comme un ensemble de pratiques visant à inclure dans l'espace social des individus…

La théorie du genre n’existerait pas. Et pourtant elle imprègne notre société, des écoles aux médias.

Dans un essai clair et très accessible, le philosophe Jean-Claude Larchet livre une analyse détaillée des critiques qui lui sont adressées. Car les critiques sont nombreuses, de natures « biologique, physiologique, psychologique, sociologique, ethnologique, anthropologique » et bien sûr philosophique. Finalement, comme le montre l’auteur, il s’agit d’une « construction intellectuelle déconnectée du réel ».

Mais son actuelle banalisation n’est pas sans conséquences. Loin d’être anodine, la théorie du genre constitue « une entreprise destructrice de la société et du genre humain lui-même ».

Un essai très utile pour comprendre les fondements de cette théorie et comment elle représente un péril pour la société.

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