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9 juillet 2025 3 09 /07 /juillet /2025 14:43
Le pape Leon XIV et les rites des Eglises orientales

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, que la paix soit avec vous !

Béatitudes, Éminence, Excellences,
chers prêtres, consacrés et consacrées,
frères et sœurs,

Le Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité ! Je vous salue avec les paroles que, dans de nombreuses régions, l’Orient chrétien ne se lasse pas de répéter en ce temps pascal, professant ainsi le noyau central de la foi et de l’espérance.

Et il est beau de vous voir ici, précisément à l’occasion du Jubilé de l’espérance dont la résurrection de Jésus est le fondement indestructible.

Bienvenue à Rome ! Je suis heureux de vous rencontrer et de consacrer aux fidèles orientaux l’une des premières audiences de mon pontificat.

Vous êtes précieux. En vous regardant, je pense à la diversité de vos origines, à l’histoire glorieuse et aux dures souffrances que beaucoup de vos communautés ont endurées ou endurent encore.

Et je voudrais répéter ce que le Pape François a dit à propos des Églises orientales : « Ce sont des Églises qu’il faut aimer : elles préservent des traditions spirituelles et sapientielles uniques, et ont beaucoup à nous dire sur la vie chrétienne, la synodalité, la liturgie ; pensons aux Pères anciens, aux conciles, au monachisme : ce sont des trésors inestimables pour l’Église » (Discours aux participants à l’Assemblée de la ROACO, 27 juin 2024).

Je voudrais également citer le Pape Léon XIII qui fut le premier à consacrer un document spécifique à la dignité de vos Églises, en raison du fait que “l’œuvre de la rédemption humaine a commencé en Orient” (cf. Lett. ap. Orientalium dignitas, 30 novembre 1894).

Oui, vous avez « un rôle unique et privilégié, dans la mesure où il constitue le cadre originel de l’Église naissante » (S. Jean-Paul II, Lett. ap. Orientale lumen, n. 5).

Il est significatif que certaines de vos liturgies – que vous célébrez solennellement ces jours-ci à Rome selon les différentes traditions – utilisent encore la langue du Seigneur Jésus.

Mais le Pape Léon XIII lança un appel émouvant afin que « la légitime diversité de la liturgie et de la discipline orientales [...] redonne [...] une grande dignité et une grande valeur à l’Église » (Lett. ap. Orientalium dignitas).

Sa préoccupation d’alors est très actuelle, car aujourd’hui, beaucoup de nos frères et sœurs orientaux, dont plusieurs d’entre vous, contraints de fuir leur terre d’origine à cause de la guerre et des persécutions, de l’instabilité et de la pauvreté, risquent, en arrivant en Occident, de perdre, outre leur patrie, leur identité religieuse.

C’est ainsi qu’au fil des générations, le patrimoine inestimable des Églises Orientales se perd.

Il y a plus d’un siècle, Léon XIII remarquait que « la conservation des rites orientaux est plus importante qu’on ne le croit » et, à cette fin, il prescrivait même que « tout missionnaire latin, du clergé séculier ou régulier, qui, par ses conseils ou son aide, attirait un Oriental vers le rite latin » serait « destitué et exclu de sa charge » (ibid.).

Nous accueillons l’appel à préserver et à promouvoir l’Orient chrétien, en particulier dans la diaspora, où il y est nécessaire de sensibiliser les Latins ; en plus de la création, lorsque cela est possible et opportun, de circonscriptions orientales.

En ce sens, je demande au Dicastère pour les Églises Orientales, que je remercie pour son travail, de m’aider à définir des principes, des normes, des lignes directrices grâce auxquels les Pasteurs latins pourront concrètement soutenir les catholiques orientaux de la diaspora afin de préserver leurs traditions vivantes et d’enrichir par leur spécificité le contexte dans lequel ils vivent.

L’Église a besoin de vous.

Quelle contribution importante peut nous apporter aujourd’hui l’Orient chrétien !

Combien nous avons besoin de retrouver le sens du mystère, si vivant dans vos liturgies qui impliquent la personne humaine dans sa totalité, chantent la beauté du salut et suscitent l’émerveillement devant la grandeur divine qui embrasse la petitesse humaine !

Et combien il est important de redécouvrir, même dans l’Occident chrétien, le sens de la primauté de Dieu, la valeur de la mystagogie, de l’intercession incessante, de la pénitence, du jeûne, des larmes pour ses propres péchés et pour ceux de toute l’humanité (penthos), si typiques des spiritualités orientales !

Il est donc fondamental de préserver vos traditions sans les édulcorer ne serait-ce que par commodité, afin qu’elles ne soient pas corrompues par un esprit consumériste et utilitariste.

Vos spiritualités, anciennes et toujours nouvelles, sont un remède.

Le sens dramatique de la misère humaine s’y confond avec l’émerveillement devant la miséricorde divine, de sorte que nos bassesses ne provoquent pas le désespoir mais invitent à accueillir la grâce d’être des créatures guéries, divinisées et élevées aux hauteurs célestes.

Nous devons louer et remercier sans cesse le Seigneur pour cela. Avec vous, nous pouvons prier avec les paroles de saint Éphrem le Syrien et dire à Jésus : « Gloire à toi qui as fait de ta croix un pont sur la mort. […] Gloire à toi qui t’es revêtu du corps de l’homme mortel et l’as transformé en source de vie pour tous les mortels » (Discours sur le Seigneur, 9).

C’est un don à demander que de voir la certitude de Pâques dans chaque épreuve de la vie et de ne pas perdre courage en se rappelant, comme l’écrivait un autre Père oriental, que « le plus grand péché est de ne pas croire aux énergies de la Résurrection » (Saint Isaac De Ninive, Sermons ascétiques, I, 5).

Qui donc, plus que vous, pourrait chanter des paroles d’espérance dans l’abîme de la violence ?

Qui plus que vous, qui connaissez de près les horreurs de la guerre, au point que le Pape François a qualifié vos Églises de « martyres » (Discours à la ROACO, cit.) ?

C’est vrai : de la Terre Sainte à l’Ukraine, du Liban à la Syrie, du Moyen-Orient au Tigré et au Caucase, quelle violence ! Et sur toute cette horreur, sur les massacres de tant de jeunes vies qui devraient provoquer l’indignation car ce sont des personnes qui meurent au nom de la conquête militaire, se détache un appel : non pas tant celui du Pape, mais celui du Christ, qui répète : « La paix soit avec vous ! » (Jn 20, 19.21.26).

Et il précise : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne » (Jn 14, 27). La paix du Christ n’est pas le silence de mort après le conflit, elle n’est pas le résultat de l’oppression, mais un don qui concerne les personnes et réactive leur vie.

Prions pour cette paix qui est réconciliation, pardon, courage de tourner la page et de recommencer.

Je mettrai tout en œuvre pour que cette paix se répande. Le Saint-Siège est disponible pour que les ennemis se rencontrent et se regardent dans les yeux, pour que les peuples retrouvent l’espérance et la dignité qui leur reviennent, la dignité de la paix.

Les peuples veulent la paix et, la main sur le cœur, je dis aux responsables des peuples : rencontrons-nous, dialoguons, négocions !

La guerre n’est jamais inévitable, les armes peuvent et doivent se taire, car elles ne résolvent pas les problèmes, elles les aggravent ; ce sont ceux qui sèment la paix qui passeront à la postérité, pas ceux qui font des victimes ; les autres ne sont pas d’abord des ennemis, mais des êtres humains : pas des méchants à haïr, mais des personnes avec qui parler. Fuyons les visions manichéennes typiques des récits violents qui divisent le monde entre bons et méchants.

L’Église ne se lassera pas de répéter : que les armes se taisent.

Et je voudrais remercier Dieu pour tous ceux qui, dans le silence, dans la prière, dans le don de soi, tissent des liens de paix, ainsi que les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d’abandonner ces terres.

Il faut donner aux chrétiens la possibilité, et pas seulement en paroles, de rester sur leurs terres avec tous les droits nécessaires à une existence sûre. Je vous en prie, engagez-vous pour cela !

Et merci, merci à vous, chers frères et sœurs d’Orient, où est né Jésus, Soleil de justice, d’être “lumières du monde” (cf. Mt 5, 14).

Continuez à briller par la foi, l’espérance et la charité, et par rien d’autre.

Que vos Églises soient un exemple, et que les Pasteurs promeuvent avec droiture la communion, surtout dans les Synodes des Évêques, afin qu’ils soient des lieux de collégialité et d’authentique coresponsabilité.

Veillez à la transparence dans la gestion des biens, témoignez d’un dévouement humble et total au saint peuple de Dieu, sans attachement aux honneurs, aux pouvoirs du monde et à votre propre image.

Saint Siméon le Nouveau Théologien en donnait un bel exemple : « De même que quelqu’un qui jette de la poussière sur la flamme d’un fourneau allumé l’éteint, de même les soucis de cette vie et tout attachement à des choses mesquines et sans valeur détruisent la chaleur du cœur enflammé au commencement » (Chapitres pratiques et théologiques, 63).

La splendeur de l’Orient chrétien demande aujourd’hui plus que jamais d’être libérée de toute dépendance mondaine et de toute tendance contraire à la communion, afin d’être fidèle à l’obéissance et au témoignage évangéliques.

Je vous en remercie et je vous bénis de tout cœur, en vous demandant de prier pour l’Église et d’élever vos puissantes prières d’intercession pour mon ministère. Merci !

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18 juin 2025 3 18 /06 /juin /2025 19:33
La Lettre de Béthanie : Trinité

Nous venons de vivre le premier dimanche du temps après la Pentecôte où la tradition occidentale nous propose de prier et de contempler le mystère, car c’en est un, de la Sainte Trinité.

Mais comment aborder le mystère de la Sainte Trinité ? Vous me direz peut-être que cette conception de Dieu est absurde, que c’est trois ou que c’est un, mais qu’il faut choisir !

Et bien non, justement, il ne faut pas choisir ! il faut sortir de notre mentalité binaire car nous sommes face à un paradoxe, comme dit Jean-Yves Leloup, un paradoxe qu’il faut embrasser de tout son être, un « koan » diraient les amis japonais de Graf Dürckheim, en tous cas un dépassement radical des catégories du mental !  

Contemplation, passage à un autre niveau de connaissance, Karlfried Graf Dürckheim disait qu’il n’existe pas de religion sans Trinité. Il voulait dire par là que des préfigures de la Trinité sont présentes partout.

Les triades sont innombrables car si l’homme est créé à l’image de Dieu, le reste du monde aussi est à l’image de Dieu.

Ne sommes-nous pas un microcosme autant qu’un macrocosme ? Alors les images de la Trinité, les triades se multiplient. Regardons les grandes traditions du monde :

Dans le bouddhisme par exemple, on parle de Bouddha, Dharma, Sangha. Dans l’hindouisme vous avez ce qu’on appelle la Trimurti : Brahma le Dieu créateur, Vishnou le préservateur du monde créé et  Shiva le dieu de la procréation.

Dans le judaïsme, pourtant farouchement monothéiste, vous avez, et là on se rapproche non plus seulement de la triade mais de la Trinité elle-même : Adonaï, le créateur, la Thora, c’est-à-dire la loi, le principe, le Verbe d’Adonaï et la Ruah le souffle divin…  

Au 11e siècle un kabbaliste nommé Slomo Ibn Gabirol dont les livres font autorité et dont un poème est encore chanté le jour de Yom Kippour, écrivait : « l’unité n’est pas la racine, trois est la racine de tout. »

Dans le livre de la Genèse le premier livre de la Bible hébraïque, Abraham reçoit la visite de trois hommes auxquels Abraham s’adresse en disant : « Monseigneur » au singulier, puis il parle de Lui au pluriel.

Eux-mêmes dans le texte prennent la parole et parlent d’une seule voix et la révélation trinitaire fait un pas de plus quand le texte relate : “YHVH dit : je reviendrai vers toi.”

Le sol se dérobe sous nos pieds, le texte se dérobe sous notre bon sens, l’entendement ici est crucifié !

C’est un ou c’est trois ? Ce sont trois hommes ou c’est YHVH, Dieu lui-même !

Mais c’est un et c’est trois. Trois personnes, un seul Dieu, tout à la fois !

La Sainte Trinité est vraiment un paradoxe, un “koan” mais elle est plus connue comme étant… un dogme !

Là j’utilise un « gros mot », un de ceux qui aujourd’hui font peur ou même qui fâche ! Je vous invite à profiter de l’occasion qui nous est donné pour faire le point, et peut-être pour faire la paix avec ce mot « dogme », pour l’apprivoiser si ce n’est déjà fait.

Non, un dogme ce n’est pas une vérité à croire, à comprendre, quelque chose que l’autorité supérieure, et c’est plutôt mal vécu la plupart du temps, vous impose sous peine d’excommunication !

Non, un dogme c’est simplement un paradoxe, une antinomie comme dit la théologie orthodoxe, quelque chose qui ne relève pas du mental mais de la Vie avec un grand V.

J’aime voir dans ce mot paradoxe une étymologie que me contesteront peut-être les spécialistes : « doxa » veut dire opinion, mais veut dire surtout « louange » et « para » qui veut dire « à côté », veut dire aussi « au-delà ».

C’est donc une louange au-delà de ce que nous pouvons concevoir.

Remarquez bien que ce n’est jamais un intellect, un mental qui énonce un dogme, mais que c’est toujours une longue contemplation collective qui le révèle.

Ce n’est jamais une opinion qui triomphe sur une autre mais c’est, dans la louange, le dépassement des contraires, le dépassement de la raison raisonnante, pour se retrouver non pas pour ou contre, mais au-delà, dans un devenir, un approfondissement, une intériorité.

Dépasser les contraires pour les intégrer et nourrir notre contemplation.

Voilà ce qu’est, en fait, un dogme !

icône de la Ste Trinité, ou l'hospitalité d'Abraham

 

Pour nourrir cette contemplation en arrêtant de cogiter, regardons, contemplons l’icône dite de la Trinité.

Elle a été peinte en se référant à ce passage de la Genèse dont je viens de parler. Je vous invite à la regarder. Non ! pas à la regarder mais à vous laisser regarder par elle, longuement, sans à priori, sans réfléchir.

Vous verrez que de loin on dirait une seule et unique flamme, puis en s’approchant les couleurs, les lignes nous font découvrir peu à peu la différenciation, les trois personnes. Vous verrez l’unité, vous verrez les personnes et la relation entre elles !

Contemplons, faisons l’expérience de Dieu comme Trinité, c’est-à-dire comme relation.

Non pas un face à face, mais une relation dans l’ouverture : ouverture à l’autre, ouverture à Dieu, ouverture du deux au trois.  

J’ai tenté de balbutier quelques paroles avec maladresse à propos de la Divine Trinité et je vous en demande pardon comme je Lui demande pardon. Elle est au-delà de tout !

 

Je vous dis toute mon amitié en Christ, à bientôt !

 

Père Pascal†

 
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7 juin 2025 6 07 /06 /juin /2025 19:30
Comment la science corrobore la vision chrétienne de la création du monde

En physique, la notion d'ajustement fin (en anglais : fine tuning) désigne la situation où un certain nombre de paramètres doivent avoir une valeur très précise pour pouvoir rendre compte de tel ou tel phénomène observé.

En cosmologie, ces considérations sont à la base du principe anthropique : il semble qu'une variation, même faible, de certaines constantes fondamentales n'aurait pas permis à la vie d'apparaître dans l'Univers.

Par exemple, la vie ne peut se développer si la constante cosmologique ou l'énergie noire ont des valeurs trop élevées, car elles empêcheraient alors le mécanisme d'instabilité gravitationnelle et, par suite, la formation des grandes structures.

La notion d'ajustement fin de l'Univers, souvent mise à contribution pour démontrer le principe anthropique fort, est l'un des fers de lance des défenseurs de la thèse spiritualiste du dessein intelligent.

Selon Hugh Ross, repris par de nombreux auteurs, le rapport de la force électromagnétique et gravitationnelle est finement ajusté à 10-40 près[HR 1],[VS 5].

Selon cet auteur, si la force gravitationnelle avait été moins forte, il n'y aurait eu aucune étoile de moins de 1,4  et la vie des étoiles aurait été trop courte et trop irrégulière pour permettre l'apparition de la vie.

Si la force gravitationnelle avait été plus forte, il n'y aurait eu aucune étoile de plus de 0,8  et aucun élément lourd, indispensable à la vie, n'aurait été produit.

Les raisons d'y croire :

  • Les lois de l’Univers témoignent d’un ordre rigoureux et d’une intelligence prodigieuse. Cette précision renvoie à un Dieu qui agit avec sagesse, « avec poids, mesure et nombre » (Sg 11,20). La foi chrétienne affirme justement que la création reflète la raison divine.

  • Toutes les constantes physiques semblent réglées en vue de permettre l’apparition de la vie. Cela suggère une intention derrière la création : faire exister des êtres vivants. La foi chrétienne enseigne que la vie est un don de Dieu, voulu et aimé, et que toute la création est tournée vers la vie.
  • Tout semble indiquer que l’Univers a été préparé pour permettre non seulement la vie, mais l’émergence d’êtres capables de conscience, de liberté et d’amour. Cela rejoint la conviction chrétienne que l’homme est « créé à l’image de Dieu » (Gn 1,27), couronnement et finalité de toute la création.

  • L’extrême soin avec lequel l’Univers a été réglé manifeste non seulement la puissance divine, mais surtout son amour. Un amour tendre, fidèle et patient, comme l’exprime si bien cette parole : « Depuis toujours je t’ai aimé » (Jr 31,3). L’Univers tout entier devient alors le berceau d’une histoire d’amour entre Dieu et l’homme. La foi chrétienne affirme même que Dieu n’aime pas l’humanité de manière générale, mais qu’il aime et connaît chaque personne individuellement. « Avant même de te façonner dans le ventre de ta mère, je te connaissais » (Jr 1,5). Le réglage fin de l’Univers devient ainsi un signe de cette attention unique de Dieu pour chacun de nous.

  • Selon l’Évangile, Jésus dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). Dès lors, si l’Univers est orienté vers la vie, il est aussi, mystérieusement, orienté vers le Christ. Le réglage fin de l’Univers prend alors une dimension christocentrique : tout a été créé pour accueillir la Vie divine elle-même.

  • Au-delà des raisons d'y croire :

    L’argument du fine tuning a agi comme un électrochoc pour un grand nombre de scientifiques athées. Il a en quelque sorte mis un être et une intelligence derrière la physique. Là où d’autres arguments sur l’existence de Dieu peuvent sembler philosophiques, celui-ci surgit du cœur des équations elles-mêmes. Il ne parle pas de Dieu directement, mais interpelle en exposant un ordre si précis, si improbable, qu’il pousse à poser la question du sens.

    Le physicien britannique George Thomson, colauréat du prix Nobel de physique 1937, affirmait : « Il est probable que tous les physiciens croiraient à une création si la Bible n’en avait malheureusement touché un mot il y a bien longtemps, lui donnant un petit air vieillot. »

    Le physicien américain Robert Wilson, lui aussi colauréat du prix Nobel de physique 1978, enfonçait le clou : « Certainement, il y a eu quelque chose qui a réglé cela. À mon sens, si vous êtes religieux, selon la tradition judéo-chrétienne, il n’existe pas de meilleure théorie de l’origine de l’Univers qui puisse correspondre à ce point à la Genèse. »

    (Citations rapportées par Matthieu Lavagna, Soyez rationnel, devenez catholique !, MDN Production, 2016, p. 94)

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