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11 mai 2024 6 11 /05 /mai /2024 19:30
Parabole de sagesse sous forme de petit conte

Le cheval était attaché à un poteau, mais le diable est venu et l'a laissé partir.

Le cheval est arrivé au champ d'un paysan et a commencé à gâter les récoltes.

Un paysan s'est énervé, a attrapé un fusil et tué un cheval.

Puis le propriétaire du cheval était aussi en colère, a pris son fusil et a tué un paysan avec vengeance.

La femme l'a vu et a tué le propriétaire du cheval.

Puis le fils du propriétaire du cheval s'est énervé et a tué la femme du paysan.

Les voisins ont tué ce type et ont brûlé sa maison...

Les gens ont demandé au diable pourquoi as-tu fait tout ça ?

Le diable a répondu : je n'ai rien fait de mal, j'ai juste laissé partir le cheval.

MORALE
Le diable crèe simplement des situations qui peuvent être sans conséquences si nous ne nous laissons pas emporter par nos passions. Le diable sait que notre coeur est impur. Le mal nous le faisons nous-mêmes.

C'est pourquoi il faut y réfléchir à deux fois avant d'agir et ne pas se laisser posséder par nos mauvaises pensées.

 

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9 mai 2024 4 09 /05 /mai /2024 19:34
Père Raphael [Noica]: Pourquoi est-il si difficile de prier aujourd'hui?

Hier, j'ai un peu traversé la ville, j'ai été déprimé de voir le monde dans lequel nous sommes.

Eh bien, "déprimé", c'est juste une façon de dire...

C'est un monde si "froid", si étranger à Dieu, si plein d'idéaux vains...

Le père Sophrony l'a mentionné à plusieurs reprises :

"Si vous voulez prier, sachez que vous êtes comme une molécule d'eau dans un océan gelé,une molécule qui ne veut pas geler avec l'océan. Dans la nature, c'est impossible. N'oubliez pas ce que je vous ai dit, pour ne pas perdre votre salut !"

C'est ce qu'il [saint Sophrony (Sakharov)] a dit, plusieurs fois.

Je pense qu'il voulait dire : "Pour ne pas perdre votre salut en désespérant".

Qu'est-ce que l'océan gelé ? Le monde dans lequel nous sommes.

Qui prie encore [réellement] aujourd'hui ?

Hier, j'ai traversé un peu la ville, j'ai été déprimé de voir le monde dans lequel nous vivons.

Eh bien, "déprimé", c'est juste une façon de dire...

C'est un monde si "froid", si étranger à Dieu, si plein d'idéaux vains.

Et nous, chacun de nous (le Père Sophrony ne parlait pas seulement d'une molécule dans un océan), nous faisons partie de l'immense arbre adamique dont la sève nous nourrit tous.

Nous sommes nourris par la sève qui coule dans cet arbre, aujourd'hui c'est une sève empoisonnée, la sève de l'incrédulité, la sève de la haine de Dieu.

Voyez les émissions de télévision qui se moquent toujours de l'Église et qui trouvent des raisons de faire des histoires, etc.

C'est le Nouvel Âge dans lequel nous sommes.

Si je suis une branche de cet arbre, comment puis-je me concentrer quand le monde entier regarde ailleurs ?

Dans une certaine mesure, je le peux, mais cette mesure est celle de l'aide que je peux recevoir de Dieu, de la Grâce de Dieu.

Mais en attendant, je suis dans cette lutte sans fin, et la seule chose que je puisse dire c'est ce que le père Cleopa [Ilie] a dit : "Patience, patience, patience... et quand vous sentez que vous ne pouvez plus tenir debout, alors : patience, patience, patience..."

Et ne désespérez pas, allez de l'avant, car dans le Livre de la Vie de Dieu, il n'y a pas que nos succès qui sont inscrits, qui ne sont pas les nôtres après tout, le choix est le nôtre, le succès est le sien en nous, mais dans le Livre de la Vie sont inscrits tous nos efforts apparemment inutiles, quand nous pensons que nous ne réussirons pas...

Alors "Gardez votre esprit en enfer et ne désespérez pas"... oui, nous sommes dans ce monde...

Mais réfléchissons : si Dieu m'a permis d'être dans ce monde, ou si Dieu a voulu que je sois dans ce monde diabolique... cela signifie que je peux encore être sauvé. Sur quoi est-ce que je m'appuie pour dire cela ? Le Christ a dit au chapitre 13 de l'Evangile selon saint Marc, je paraphrase un peu,

"Quand personne ne pourra plus être sauvé, le Père abrégera ces jours."

Si ces jours n'ont pas encore été abrégés et que mes enfants et moi sommes entrés dans ce monde, nous pouvons encore être sauvés, d'une manière ou d'une autre...

Mais en attendant : patience, patience, patience !

Version française Claude Lopez-Ginisty

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3 mai 2024 5 03 /05 /mai /2024 19:30
Déserts intérieurs

Si le désert extérieur est facile à observer,

nos propres déserts intérieurs

le sont beaucoup moins. Ils sont faits de plis et de replis, de montagnes et d’abîmes, d’angoisses et d’espérances. Et comme toujours dans cette chronique, le recours à la Bible est pour nous une luciole pour éclairer nos obscurités.

Comme le disait le prêtre orthodoxe russe Alexandre Men, nous avons encore une lecture paléolithique de la Bible et notamment des Évangiles.

Le mot d’évangélisation dérivé lui-même d’évangile est, convenons-le, patiné voire usé par l’histoire et de l’usage qui en a été fait par les missionnaires chrétiens qui ont suivi la foulée de l’expansion coloniale.

Le sens est à la fois plus profond

voire même vital pour chacun d’entre nous. Annoncer la bonne nouvelle de la Résurrection du Christ n’est pas un discours incantatoire mais une annonce que tout est possible et que l’on peut guérir de tout à condition de le vouloir.

Sur ce point, il est fort probable que nous n’aurons jamais vraiment fini la méditation du passage de l’évangile de Jean sur la guérison du paralysé de la piscine de Bethesda, elle-même entourée de cinq portiques.

Cette symbolique du cinq a des sens multiples, allant des portes par où passe le vent de l’esprit à la complétude de l’homme vivant et accompli, s’ouvrant dans les quatre directions de l’espace plus une cinquième qui le relie à l’au-delà de lui-même, l’infini ou le divin.

C’est ce que suggère la calligraphie ci-dessus où s’entremêlent les bâtons du grabat et les filets de lumière qui nous soutiennent tous et toutes.

Le paralysé de la piscine

Le texte de l’Évangile nous parle d’un homme paralysé sur son brancard depuis de nombreuses années. Il ne peut bouger quand un ange descend et agite les eaux de la piscine pour repartir presque aussitôt.

Entre-temps, des personnes se sont jetées dans la piscine aux vertus guérisseuses et ont été effectivement guéries.

Le Christ, qui est de passage, le voit et lui pose une simple question : « Veux-tu guérir ? » Le paralysé lui répond qu’il le voudrait bien mais qu’il ne peut pas se lever avant les autres.

Le Christ le regardant à nouveau lui répond simplement de prendre son grabat et de marcher ce qu’il fait immédiatement.

Il a enfin accepté l’idée de prendre son problème à bras le corps. Tout est passé par un simple regard, transperçant et lumineux.

L’ange qui agite les flots

Cet ange représente une chance de guérir qui nous est offerte un court instant mais que nous peinons à saisir ou même ne saisissons pas du tout.

Pourquoi cette paralysie intérieure ? Pourquoi ces obstacles, aux noms innombrables, qui viennent de nous car ils sont incrustés dans nos entrailles physiologiques et psychologiques comme des chaînes intérieures ?

C’est là que notre contemporaine Simone Pacot a joué un rôle capital dans sa relecture et la somatisation des Évangiles comme source de guérison des prisons dans lesquelles nous nous sommes nous-mêmes enfermés.

Simone Pacot (1924-2017) et l’évangélisation des profondeurs

Pour cette spirituelle,

il ne suffit pas de naître mais surtout de renaître à l’essentiel pour choisir vraiment la vie. Il nous est donné, dès nôtre émergence dans ce monde, le choix ou le non choix de la vie, d’accepter ou non notre humanité et notre identité ou de notre unicité en tant que personne.

Toute la Bible est imprégnée de ce message divin, des prophètes d’Israël aux Évangiles. Il est écrit, dans l’un de ses versets prophétiques : « Vois, j’ai ton nom écrit sur la paume de mes mains ».

Nous sommes tous et toutes totalement uniques ou porteurs du pire et du meilleur. Chacun est inscrit dans son propre chemin de divinisation.

L’originalité de Simone Pacot

est de nous rappeler dans ses différents ouvrages (ou expériences) que la lecture morale ou littérale de la Bible est en soi mortifère car la lettre tue mais l’esprit vivifie.

Il nous est demandé de choisir la vie et surtout pas la mort et tout ce qui en dérive, entre autres les divers conditionnements qui ne cessent de nous formater.

Évangéliser ses profondeurs

c’est prendre acte de nos limites ou de nos poids, comme le paralysé de Bethesda, de sortir de nos déserts qui risquent de nous engloutir.

Au lieu de rester couché dans ce que nous croyons être nos malheurs, il nous est laissé la totale liberté de nous lever en les prenant avec soi comme le grabat du paralysé ou de mourir sous le charnier de nos blessures. 

Si nous décidons enfin de nous lever ou plutôt de nous réveiller, nous revient alors d’annoncer la bonne nouvelle de notre propre résurrection.

Qui sait, cette prise de conscience collective pourrait nous faire franchir la porte des mystères c’est-à-dire d’entrer vivants dans la lumière de nos jours, au cœur des mystères de l’être humain et peut-être à l’aube du temps des mystiques ?

Gérard-Emmanuel Fomerand

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