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Hassan Massoudy/ pour la Croix
« Aux commencements de l’islam, il n’y a ni ascètes ni soufis. L’ascétisme et la mystique musulmane vont se développer dans les sociétés de convertis à partir du IXe siècle.
C’est un phénomène d’hybridation culturelle. Le soufisme est d’abord le fait de maîtres isolés au IXe siècle, vivant du côté de l’actuel Iran.
À partir du XIIe siècle se développent les premières confréries, dont certaines sont encore vivantes aujourd’hui. Dans l’islam, la mystique est aussi développée que dans le christianisme, mais elle a été davantage combattue.
D’abord par les juristes, qui voyaient d’un mauvais œil ces croyants qui s’émancipaient des règles sociales, puis par le wahhabisme, qui les a massacrés dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle ».
« Dans cette calligraphie, j’ai recherché la stabilité mais aussi un geste plus tendre.
Certains y verront peut-être un personnage agenouillé, en prière…
Pourquoi pas ? J’offre une image sur laquelle je ne peux pas toujours mettre des mots.
C’est à ceux qui regardent d’interpréter mes images. Quand je peins, je prends toujours en considération le blanc laissé par la trace.
En calligraphie, un principe dit : “Le noir de votre calligraphie, c’est vous.
Le blanc de votre calligraphie, c’est vous aussi.” J’y pense souvent.
Dans les textes anciens, le soufi – que l’on peut traduire par “mystique” – doit travailler sur soi-même pour retrouver la lumière intérieure. Il devient alors pur et peut arriver à rencontrer la divinité. »
Recueillis par Élodie Maurot
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