Maintenant, Seigneur, puisque bien peu de vos enfants pénètrent dans ce silence intérieur où s’accomplit votre œuvre la plus parfaite, vous savez combien je désire être de ce petit nombre.
Une seule chose est nécessaire, demeurer en votre présence avec un cœur pur et simple.
Rien ne vous est plus agréable que cela, et rien n’est plus utile à votre serviteur ; c’est un refuge très sûr contre les tentations.
Même si cette simplicité de cœur et cette tranquillité ne m’étaient d’aucun profit, je devrais pourtant travailler de toutes mes forces à disposer mon cœur pour que vous le trouviez prêt et libre de toutes imaginations, afin de vous procurer vos délices, être avec les enfants des hommes.
Ô mon âme ! Tu souffres beaucoup parce que tu penses à trop de choses.
Quitte donc tout cela et ne pense plus qu’à l’unique nécessaire ; ainsi ton labeur sera moins dur.
Mais si tu le veux, et si tu le peux, ne pense pas aux choses créées, et tu ne souffriras plus ; tu seras alors paisible dans le silence intérieur, dans le repos avec Dieu, lequel plaît au Seigneur plus que tout travail et tout exercice.
Choisis donc ce que tu désires, car il plaît à Dieu par-dessus-tout que tu sois paisible, simple, libre de toute imagination et pensée.
« Vers la Ressemblance » de Denys le Chartreux aux éditions Parole et Silence, p. 66
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