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10 février 2024 6 10 /02 /février /2024 20:30
Le peuple juif : un destin au-delà de l'improbable

Les tenants d’un Univers purement matériel aimeraient pouvoir disposer d’une histoire du monde et de l’humanité cohérente, rationnelle et débarrassée de tout prodige divin.

Cependant, le destin hors normes du peuple juif se révèle être un obstacle de taille à ce désir de rationalité, car il est une anomalie majeure, un « os » dans le cosmos matérialiste, une épine dans le pied des historiens.

Voici, en effet, un peuple, plutôt petit et démuni, qui a accaparé, souvent pour son plus grand malheur un grand nombre de superlatifs et dont le destin constitue un sérieux défi à toute tentative de rédaction d un récit rationnel de l'Histoire.

Et c’est pour cela qu’il nous intéresse.

Jugeons-en :
•    c’est probablement le seul peuple nous restant de l’Antiquité (c’est- à-dire qui ait aujourd’hui le même pays, la même langue et la même religion qu’à ses débuts) ;
•    le seul qui ait survécu à plusieurs exils et déportations, ainsi qu’à une entreprise unique d’extermination ;
•    le seul qui, chassé de sa terre, l’ait retrouvée dix-huit siècles plus tard ;
•    le seul aussi qui, ayant abandonné l’usage courant de sa langue, l’ait ressuscitée 2 500 ans après ;
•    un des rares pays, petit et dénué de richesses naturelles, longtemps contesté par des voisins le cernant de toutes parts et dont certains réclament même encore aujourd’hui froidement la disparition ;
•    l’un des rares pays dont la capitale, une ville également sans grand intérêt économique ou stratégique, soit le centre d’une des principales tensions géopolitiques internationales et un des déclencheurs possibles d’une future guerre mondiale ;
•    le peuple dont est sorti le livre le plus vendu au monde ;
•    le seul à être victime d’un racisme à l’envers ;
•    le seul à tenir dans l’histoire des idées et des sciences un rôle parfaitement disproportionné par rapport à son importance numérique réelle ;
•    le seul pays dont la moitié des citoyens continue à se prendre pour le peuple élu de Dieu et le berceau du Sauveur du Monde et qui, malgré de pareilles rêveries, figure quand même parmi les plus high-tech au monde ;
•    l'État qui, dans des guerres récentes, a suscité l’étonnement par des victoires militaires aussi inattendues et spectaculaires que celles de certains épisodes bibliques.

De tout temps, la destinée à part du peuple juif a suscité l’étonnement des intellectuels :

•    Biaise Pascal : « Ce peuple n’est pas seulement considérable par son antiquité, mais encore singulier en sa durée, qui a toujours continué depuis son origine jusqu’à maintenant. Car, au lieu que les peuples de Grèce et d’Italie, de Lacédémone, d’Athènes, de Rome et les autres qui sont venus si longtemps après, soient péris il y a si longtemps, ceux- ci subsistent toujours et malgré les entreprises de tant de puissants rois qui ont cent fois essayé de les faire périr, comme leurs historiens le témoignent, et comme il est aisé de le juger par l ordre naturel des choses pendant un si long espace d’années. Ils ont toujours été conservés néanmoins, et cette conservation a été prédite. Et, s éten¬dant depuis les premiers temps jusques aux derniers, leur histoire enferme dans sa durée celle de toutes nos histoires »

•    L’écrivain américain Mark Twain : « Les Égyptiens, les Babyloniens et les Perses se sont levés, ont rempli la planète de bruit et de splendeur, puis se sont évanouis comme un reve et ont disparu. De qui parle-t-on ? De super dynasties qui ont duré des millénaires ! Que reste-t-il d’eux ? Rien. Même la langue : on ne sait plus la parler. Les Grecs et les Romains ont suivi, ont fait grand bruit, et ne sont plus. D’autres peuples ont jailli et ont tenu haut le flambeau pendant un certain temps ; puis la flamme s’est éteinte et à présent, ils sont dans la pénombre, ou ont disparu. Le Juif les a tous vus, les a tous vaincus. Il est aujourd’hui ce qu’il a toujours été, sans manifestation de décadence, sans infirmité de vieillesse, sans affaiblissement, sans ralentissement de ses énergies, sans émoussement de son intellect alerte et agressif. Toutes choses sont mortelles, sauf le Juif ; toutes les autres forces passent, il demeure. Quel est donc le secret de son immortalité? »

L’historien britannique Arnold Toynbee : « Tout au long de leur histoire, les Juifs demeurent un peuple à part, le même aujourd’hui qu’hier, plusieurs siècles après que les Phéniciens et les Philistins eurent perdu leur propre identité. Leurs voisins les Syriens ont été passés au creuset et ont réapparu, telle une nouvelle monnaie, frap¬pée de nouvelles effigies ou inscriptions. Mais Israël a gardé son caractère intrinsèque, contrairement aux nations qui ont succombé à cette sorte d’alchimie que pratique l’Histoire par les migrations et l’universalisation. »

Plusieurs grands auteurs ont exprimé leur étonnement concernant la pérennité du peuple juif à travers les siècles :

•    Jean-Jacques Rousseau : « Un spectacle étonnant et vraiment unique est de voir un peuple expatrié, n’ayant plus ni lieu ni terre depuis près de deux mille ans [...] dispersé sur la terre, asservi, persécuté, méprisé de toutes les nations, conserver pourtant ses coutumes, ses lois, ses mœurs, son amour patriotique... Les lois de Solon, deNuma, de Lycurgue sont mortes, celles de Moïse, bien plus antiques, vivent toujours. Athènes, Sparte, Rome ont péri et n’ont plus laissé d enfants sur la terre. Sion - Jérusalem - détruite n’a pas perdu les siens, ils se conservent, ils se multiplient, s’étendent par tout le monde et se reconnaissent toujours, ils se mêlent chez tous les peuples et ne s’y confondent jamais ; ils n’ont plus de chef et sont toujours un peuple, ils n’ont plus de patrie et sont toujours citoyens »
•    Léon Tolstoï : « Qu’est-ce qu’un Juif ? La question n est pas aussi surprenante quelle le pourrait paraître à première vue. Examinons quelle est cette sorte de créature que tous les dirigeants et toutes les nations du monde ont avilie, broyée, expulsée et détruite [...] et qui, en dépit de leur furie, a duré. Qu’est-il donc, ce Juif, que n’ont jamais réussi à séduire toutes les séductions, les oppresseurs et persécuteurs qui n’avaient d’autre but que de le faire renier sa religion et renier la foi de ses ancêtres ? Le Juif, ce symbole de l’éternité, celui qu’on n’a jamais réussi à détruire, ni les bains de sang, ni les tortures, ni le feu, ni l’inquisition n’ont pu l’annihiler, celui qui a conservé pendant si longtemps le message prophétique et l’a transmis à toute l’humanité. Un tel peuple ne pourra jamais disparaître. Le Juif est éternel, il est la manifestation de l’Éternel.»

Dieu - La science - Les preuves - L'aube d'une révolution - Grand Format
Michel-Yves Bolloré, Olivier Bonnassies

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