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Ce dimanche est intitulé : « La Foi secourue » et d’ans l’évangile d’aujourd’hui Jésus affirme quelque chose d’extraordinaire : Tout est possible à celui qui croit !
Ce à quoi le père de l’enfant possédé répond : Je 'crois, mais, viens au secours de mon peu de foi.
Mais qu’est-ce que la foi ?
Il faut d’abord se mettre d’accord sur la définition du mot pour éviter les malentendus.
La foi est un mot qui vient du latin fides, traduisant le grec pistis. Or fides veut dire au premier sens de ce terme : confiance !
Il désigne le fait d’avoir confiance en quelque chose ou en quelqu’un’ avec un aspect de fidélité, de loyauté et aussi d’engagement !
Ce n’est donc pas, comme on le croit souvent, d’abord un mot du vocabulaire religieux, ni du vocabulaire de la croyance.
Avoir la foi c’est d’abord avoir confiance !
Dans le monde antique, avant le christianisme, pour parler de ce qu’on appelle aujourd’hui communément la foi,’ on utilisait plutôt le mot de religio qui insiste sur l'observance des rites, l'obéissance aux commandements et le respect scrupuleux des coutumes.
Mais pour caractériser la relation dû croyant à Dieu, la Bible, elle, n'utilise pas ce mot ! Elle utilise le mot « foi », qui revient 300 fois dans L' Ancien et le Nouveau Testament’ pour décrire l'attitude de l'homme devant Dieu.
La foi biblique est donc une affaire de confiance en Dieu, de fidélité et d’engagement.
C’est tout à la fois une attitude et une relation. Et ça ça change tout !
Le croyant n'est pas celui qui croit que Dieu existé et en tire quelques conséquences pratiques pour s’assurer de ne pas avoir de problèmes avec Lui !
Mais c’est celui qui, ayant la foi, met sa confiance en Dieu’ et par conséquent s’engage avec fidélité envers Lui.
Bien sûr ! cette foi va se vérifier dans la vie quotidienne, d’une part par l'observation des commandements, mais surtout par une relation personnelle.
La foi biblique, c’est l’expérience vivante d’une relation intérieure et extérieure’ avec Celui qui est au-delà de tout,’ mais qui est aussi... l’au-delà au fond de nous-mêmes ! ..
C’est pourquoi, pour parler de la foi, la Bible nous propose des récits de relation entre un homme et son Dieu, de relation de confiance !
Et ici, le modèle de l’homme de foi, c’est bien sûr Abraham, le père des croyants, qui quitte son pays et part sur les routes, mené par sa foi.
Il a confiance en la promesse d’une terre,’ en la promesse d’une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel,’ alors' qu’il est nomade et n’a pas d’enfants.
Sa femme,’ d’abord stérile,’ enfantera ! et sa foi le conduira à être tellement dans cette fidélité et cette confiance en Dieu’ qu’il sera prêt, sur la parole de Dieu, à sacrifier ce fils, son Unique, ce fruit de la promesse, son Isaac. Quelle foi !
Dans la lm lecture nous avons vu Moïse, ce géant de la foi,’ frappant le rocher et en faisant sortir de l’eau !
De l’élément, le plus dur, le plus dense, le plus statique’ son l’élément le plus fluide, le plus mouvant’ et cela’ par la confiance en la Parole que Dieu donne !
Dans l’épître,’ saint Paul nous appelle à avoir en main le bouclier de la foi’ pour lutter contre les Régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal !
La foi nous engage donc dans le grand combat spirituel' et nous en donne les moyens.
On ne peut parler de la foi sans parler de celui qui manifeste une foi archétypale, Job. Job est béni de Dieu !
Il a tout reçu et c’est un juste. Quand le malheur va s’abattre sur lui en cascades, qu’il va tout perdre, enfants, biens, santé, il va conserver la foi’ malgré cette souffrance injuste, incompréhensible dont il est victime.
Son épouse lui dit alors : « Tu demeures ferme dans ton intégrité ! Mais maudis Dieu et meurt ».
Cependant Job reste fidèle,’ dans une confiance gratuite qui portera des fruits extraordinaires’ puisqu’il sera restauré dans sa santé,’ dans sa richesse,’ dans sa postérité !
On ne peut, non plus, passer sous silence l’exemple de celle qui posera,’ en notre nom,’ l’exemple le plus élevé de la foi, Marie, la mère de Jésus, la mère de Dieu.
Elle a eu foi et avec une totale confiance en la réalisation de la promesse qui lui était faite par l'ange Gabriel : avoir un fils sans connaître d’homme ; puis elle a eu foi en son fils et son Dieu’ que ce soit dans la persécution qui la fait partir en Egypte sur les routes, puis plus tard aux noces de Cana,’ et en suivant Jésus sur les routes de Palestine et cela jusque sous la croix’ en le tenant mort dans ses bras,’ et en embrassant la mort’ elle a eu foi dans la Résurrection.
Dans l’Evangile, Jésus compare l’homme qui a la foi’ à un homme qui construit sa maison sur le roc et qui ainsi lui confère un caractère vraiment indestructible.
Il faut s’ancrer avec détermination dans cette relation au Tout Autre.
Cette relation ne peut pas être épisodique,’ quand j’ai le temps,’ après le reste,’ non ! elle doit être prioritaire’ dans ma vie de chaque jour,’ avec des temps réservés à elle et rien qu’à elle Je crois, 'mais viens au secours de mon peu de foi.
C’est cette relation à Dieu qui va nourrir notre foi, la développer. Pour cela il y a’ notamment’ la prière du Nom de Jésus,’ qui nourrit et développe notre foi,’ que l’on peut déposer avec foi sur les autres,’ sur les activités des hommes,’ sur la nature,’ sur l’histoire qui se déroule,’ sur les souffrances,’ sur les joies.
L’homme ne peut vivre sans la foi ! sans être dans la confiance,’ sinon il se suicide !
L’homme ne peut vivre sans cette relation intime avec sa Source.
Avoir la foi,’ c’est avoir quelqu’un dans sa vie avec lequel on partage tout et en qui on a une confiance totale.
Pour un chrétien, c’est Jésus Christ, mort et ressuscité, pleinement Dieu et pleinement homme.
A Lui soit l’honneur, la puissance et la gloire aux siècles des siècles.
Père Pascal Sauvage
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