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14 juillet 2024 7 14 /07 /juillet /2024 19:30
L'union mystique avec le Bien-aimé

Extrait d'un chapitre du livre

Son union (notre âme priante) avec le Bien-aimé est plus qu’une union.

C’est un échange mystérieux de vie, d’être, qui laisse chacun dans sa réalité singulière, et cependant les fait un totalement à tel point que si l’on voit l’un on voit l’autre.

Le symbole qui est le plus significatif de cet échange est le mystère eucharistique du pain et du vin changés en Corps et Sang du Christ, le Christ devenant pain et vin.

La consommation de l’union de la bien-aimée avec le Bien-aimé est bien eucharistique.

La bien-aimée est la coupe de vin et le pain entièrement donnés au Bien-aimé, pour qu’elle soit son pain et sa coupe de vin, cette humanité qu’il désire tant consommer dans l’amour.

Et le Bien-aimé s’unissant à elle et en se livrant à elle, Corps et Sang, la fait son Corps et son Sang pour les hommes. En elle, il livre sa Vie.

Lui, pour les hommes, devient un visage de chair tout empli de sa lumière, un être de chair tout empli de son amour : ce sont le visage et l’être de sa bien-aimée, du pain et du vin pour les hommes, son Corps-pain et son Sang-vin pour les hommes.

Elle est coupe d’amour et de lumière, sa coupe de souffrance et de fête, la coupe même qu’il a été lui, le Fils de Dieu fait homme, la coupe de l’amour trinitaire qu’il est venu apporter au monde, qui, coupe de fête, devint coupe de souffrance afin de redevenir coupe de fête pour toute la création.

Et c’est cette coupe de la fête trinitaire qui enivre la bien-aimée et lui donne une force d’amour sans mesure, la faisant coupe de la croix en même temps que coupe du Royaume qui vient, pour l’Eglise et les hommes et tout le monde.

Elle est la coupe débordante de prière qui précipite les noces de l’Agneau avec la création tout entière.

C’est là tout le mystère de l’Eglise en lequel est immergée la bien-aimée, tandis qu’elle le rend encore plus visible.

L’amour du Bien-aimé et de la bien-aimée devient eucharistie sans cesse renouvelée, partagée dans l’Eglise, au cœur du monde.

Car leur amour appelle sans cesse la communauté des bien-aimés pour qu’ils participent au banquet de leur amour, pour qu'ils soient eux aussi enivrés, réjouis du vin de l’amour.

Eux aussi sont envahis par la senteur de parfums qui n’ont pas de prix, les noms du Bien-aimé qu’il partage avec sa bien- aimée.

Leur table de fête est toujours dressée au cœur de l’univers : « les vignes en fleurs » ou « la verdure des prés » ou les « collines » ou les « renardeaux » en sont le décor vivant. Tout le cosmos participe déjà à la fête.

La communauté des bien-aimés — l’Eglise —, tous les hommes et tout le cosmos sont témoins du sceau de leur amour, de leur union indissoluble et de leur fécondité d’amour.

Leur amour fructifie en communion et transfiguration, illumine dans la communion tout ce qui les entoure et les bien-aimés en sont les premiers bénéficiaires.

Tous ceux qui connaissent le Nom de l’Epoux participent à leur communion d’amour. C’est la fécondité de réconciliation de la bien-aimée.

Entre le Bien-aimé et la bien-aimée, c’est une intimité continue qui peut s’exprimer à certains moments plus forte¬ment, car la bien-aimée appartient au temps du « déjà » et du « pas encore ».

C’est comme un élan d’amour éternellement neuf, comme un rappel de leur union, surtout aux heures obscures ou aux heures de dur combat que la bien-aimée doit mener dans sa mission pour son Epoux.

C’est comme un signe aussi de leur intimité de longue date, comme l’intimité de « vieux époux ».

Au long des jours, ce n’est plus qu’un mystérieux échange d’amour qui ne peut plus se dire qu'adoration et émerveillement, dans un silence qui prend plus loin que les racines de l’être de la bien-aimée, dans le Bien-aimé lui-même, dans le silence de communion de la Sainte Trinité.

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