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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 21:35

Si le soir venu Jésus s’embarque vers l’autre rive (Mc 4,35), et s’il s’endort sur le bois de cette ultime traversée nocturne, l’initié capte aussitôt « l’au-delà » du texte évangélique. En son cœur ouvert et attentif, il comprend la mer et le vent, il communie à l’incompréhension de la foule et à la panique des disciples qui est parfois la sienne. Il voit bien sûr le drame marin mais, « au-delà », il entend celui du Golgotha. Il voit bien sûr le réveil du Seigneur mais, « au-delà », il perçoit le Ressuscité et reçoit sa Vie. Le voilà alors saisi par le dynamisme de la Parole, l’énergie du Verbe créateur, infiniment plus puissante que les intempéries humaines, plus forte que la mort qui menace en silence.

La Bible se lit toujours à deux niveaux, historiquement et symboliquement, de l’extérieur et de l’intérieur, comme une histoire humaine et aussi comme une « lectio divina ». C’est grâce à cette lecture profonde et pleine d’amour qu’elle devient la langue de l’Eglise adulte, où se murmure en chaque croyant, le Mystère caché depuis les origines et révélé en Jésus-Christ.

Dès qu’il a franchi les deux grandes étapes de l’initiation à la Parole de Dieu, la langue du croyant se délie, elle énonce avec joie les délices dune parole toujours neuve qui rénove, d’une parole vivante qui vivifie, la Révélation du Mystère caché depuis des siècles qui « ressuscite » dans cette parole de lumière, l’éternelle profession de foi de l’Eglise.

Claude LAGARDE

http://catechese.free.fr/

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