Sur quelles règles communes pourrait commencer notre dialogue des civilisations ?
Il existe une règle qui, si elle n'est pas au centre de tous les enseignements religieux, s'y retrouve pourtant C'est la règle d'or que Kant a placée au cœur de son éthique quand il a écrit : « Fais que la maxime de ton acte soit universalisable » et : « En chacun de tes actes considère autrui comme une fin et jamais comme un moyen. »
Cette règle d'or pourrait devenir la base de notre dialogue de frères enfin humains.
Ainsi, l'hindouisme brahmanique dit :
On ne doit pas se comporter envers les autres d'une manière qui nous répugne nous-même. Ceci est le cœur de toute morale. Tout le reste résulte d'une avidité intéressée.
Épopée du Mahâbharata, 114, 8, vers 400 avant J.-C.
Le confucianisme dit :
Voici certainement la maxime d'amour : ne pas faire aux autres ce que l'on ne veut pas qu'ils nous fassent.
Confucius, Analectes, 15,23.
Le bouddhisme dit :
Ne blesse pas les autres avec ce qui te fait souffrir toi-même.
Bouddha, SuttaPitaka, Udanavagga, 5,18.
Le judaïsme dit :
Ce que tu tiens pour haïssable, ne le fais pas à ton prochain. C'est là toute la Loi, le reste n'est que commentaire.
Hillel, Talmud, shabbat, 31-A.
Le christianisme dit :
Ainsi, tout ce que vous désirez que les autres fassent pour vous, faites-le de même pour eux : voilà la Loi et les Prophètes.
Jésus, Évangile selon saint Matthieu, VII, 12.
L'islam dit :
Nul de vous n'est un croyant s'il ne désire pour son frère ce qu'il désire pour lui-même.
Muhammad, 13e des 40 Hadiths de Nawawi.
Pourquoi nous sommes chrétiens
Didier Long
Le cherche midi


