Le jour de Noël, on fête une triple naissance...
La première et la plus sublime est celle du Fils unique engendré par le Père céleste dans l'essence divine, dans la distinction des personnes.
La deuxième est celle qui s'accomplit par une mère qui dans sa fécondité garda l'absolue pureté de sa virginale chasteté.
La troisième est celle par laquelle Dieu, tous les jours et à toute heure, naît en vérité, spirituellement, par la grâce et l'amour dans une bonne âme.
Telles sont les trois naissances qu'on célèbre en ce jour par trois messes.
On chante la première messe dans l'obscurité de la nuit. Elle commence ainsi : « Le Seigneur m'a dit : Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui. » Cette messe figure la naissance cachée qui s'opéra dans le mystère secret et inconnu de la divinité.
La deuxième messe débute ainsi : « La lumière brillera sur nous, aujourd'hui » ; elle nous rappelle le rayonnement de la nature humaine divinisée, et c'est pourquoi la messe est célébrée, partie pendant la nuit, partie pendant le jour, symbole d'une naissance en partie connaissable, en partie inconnaissable.
On chante la troisième messe en plein jour. Voici son introït : « Un enfant nous est né et un Fils nous a été donné. » Elle nous fait penser à la tout aimable naissance qui, tous les jours et à chaque instant, doit se réaliser et se réalise en chaque âme bonne et sainte, si elle veut bien y donner une amoureuse attention ».
Jean Tauler, Sermons, éd. du Cerf
Jean Tauler, un dominicain de la vallée du Rhin du Xllle siècle, médite sur la signification des trois messes prévues par la liturgie le jour de Noël : dans la nuit, à l'aurore et en plein jour.
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