Des millions d'hommes et de femmes souffrent. Dieu nous a-t-il abandonné?
En vous lisant, je n'ai pu m'empêcher de penser au cri du Christ sur la Croix « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »
Peu savent que ce cri est le début du psaume 22, psaume que Jésus connaissait certainement par coeur parce que lu et relu dans la synagogue. Il se poursuit ainsi : « Je crie, mais ton secours ne vient pas (...) Ne reste pas loin de moi, le malheur est proche, je n'ai personne pour m'aider (...) »
Ne dites-vous pas la même chose avec vos mots ? Si certains éprouvent de l'inquiétude face aux difficultés que traversent notre existence, d'autres comme vous pensent que Dieu nous a abandonnés, sans pour autant remettre en cause son existence.
Mais savez-vous comment le psaume 22, entonné par le Christ sur la Croix se termine ? « Le Seigneur n'a pas méprisé le malheureux dans son malheur. Il ne l'a pas rejeté, il n'a pas détourné son visage de lui. Le malheureux a crié vers le Seigneur et le Seigneur l'a écouté (...) »
Oui, Dieu n'est en rien indifférent, absent ou silencieux. C'est nous qui sommes devenus « habitués », et « sourds ».
Habitués, par exemple, au fait qu'un enfant meurt de faim toutes les 7 secondes et sourds à la voix de Dieu qui ne cesse de nous dire : « Ce que vous aurez fait au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous l'aurez fait. »
Dieu ne cesse jamais de nous inviter écouter sa Parole et à humaniser le monde avec celle-ci par des actes.
Ce n'est pas Lui qui nous abandonnés.
C'est nous qui le rendons muets en ne transmettant pas son message.
Père Patrice Gourrier
Prier n°338 Janvier-février 2012
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