Si j'ai pris Gandhi pour maître, c'est qu'étant chrétien, j'ai voulu l'être jusqu'au bout et non seulement dans la doctrine, la prière et le rite, mais aussi dans mon attitude à l'égard de la cité humaine.
Or j'ai parcouru le monde et l'histoire et n'ai nulle part rencontré une doctrine politique, sociale, économique et pratique qui soit, à mon sens, plus conforme à l'évangile du Christ que celle de Gandhi.
... Si je n'avais pas connu Gandhi je penserais, comme la plupart des chrétiens, que plusieurs des préceptes du Sermon sur la Montagne n'ont de sens que sur le plan mystique et ne sont applicables que par des saints, qu'il est impossible d'en insé-rer la pratique dans le monde d'aujourd'hui ; tandis que pour suivre, à mon degré, mon maître et pour faire « mes expériences avec la vérité » j'ai « essayé » tant bien que mal la solution évangélique de tous mes problèmes, depuis celui de la conduite de mes pensées jusqu'à celui du gain de mon pain quotidien, ou de mes rapports avec mes proches ou mes adversaires.
Or, dès qu'on s'avise de piquer ce levier au point exact et d'y faire la pression voulue, il s'en dégage une si étonnante puissance et si évidemment hors de toute proportion avec nos forces que nous sommes conduits à croire, c'est-à-dire à entrevoir l'être à travers les apparences.
Lanza del Vasto
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