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14 octobre 2016 5 14 /10 /octobre /2016 22:54
Martin de Tours, le rayonnement de la Cité

À l’occasion du 1700e anniversaire de la naissance de Martin de Tours (316 - 397) célébré en 2016, le musée des Beaux-Arts présente, du 8 octobre 2016 au 8 janvier 2017, une exposition consacrée à ce personnage emblématique de la ville, dont le rayonnement a largement dépassé les frontières de l’Europe. Cet anniversaire s’inscrit dans le programme des célébrations nationales de l’année 2016.
Dans le cadre de cette exposition, de nombreux chefs-d’oeuvre provenant de prestigieuses collections nationales et internationales sont exceptionnellement réunis à Tours.
120 oeuvres, parmi lesquelles des manuscrits, peintures, objets d’art, dessins, sculptures, mobilier archéologique… retracent près de 1700 ans d’art et d’histoire autour de saint Martin. De grands artistes sont présents dans l’exposition comme Fouquet, Bassano, Lorenzo di Bicci, Pérugin, Lallemant, Maulbertsch, Schongauer…
Le musée des Beaux-Arts de Tours souhaite rendre hommage à ce personnage qui a profondément marqué l’histoire de Tours ainsi que sa culture, ses traditions et son développement urbain notamment autour des grandes constructions (abbaye de Marmoutier, collégiale Saint-Martin de Tours…) qui se sont succédé en son nom depuis le IVe siècle.

° L’exposition s’articulera autour de cinq grandes séquences :

Saint Martin, de Savaria à Candes
Martin est né en 316 en Pannonie (aujourd’hui la Hongrie). Enrôlé de force par son père qui était officier dans l’armée romaine, il se retrouve en garnison à Amiens. Devant la porte de la ville, il partagea son manteau en plein hiver pour en donner la moitié à un mendiant.
Il quitta ensuite l’armée lors d’une campagne contre des barbares sur le Rhin et rejoignit Hilaire, évêque de Poitiers, réputé pour la qualité de sa doctrine. Martin établit alors, à Ligugé, le premier monastère d’Occident. Devenu évêque de Tours, il assure la charge auprès des fidèles, convertit les paysans et continue de mener une vie monastique en fondant Marmoutier sur l’autre rive de la Loire. Il meurt à Candes en 397, sa dépouille est amenée à Tours sur bateau en remontant la Loire.

La geste martinienne, la Charité et les miracles
La Vita Martini, texte de Sulpice Sévère, disciple de Martin, servira de référence aux artistes tout au long des siècles, pour illustrer les grands épisodes de la vie du saint notamment celui de la Charité d’Amiens particulièrement bien représenté dans cette section de l’exposition par de grandes signatures italiennes, françaises, nordiques…Peintures, sculptures, enluminures, vitrail, tapisserie, émaux, dessins illustrent cette déclinaison d’un thème tel un poncif dans les ateliers d’artistes européens du Moyen Âge au XVIIIe siècle.

Sur les chemins de Saint Martin
Le rayonnement de Martin, de son vivant, attira vers Tours et Marmoutier de nombreux disciples. À partir du Ve siècle, les pèlerins affluent pour se recueillir sur son tombeau. Ecrits et objets liturgiques présentés se font l’écho de l’importance du pèlerinage qui montre cependant un déclin dès le XVIesiècle. Il faudra attendre 1860 et la redécouverte du tombeau pour retrouver un très vif renouveau. La carte, présentée dans cette section, illustre les nombreux lieux martiniens en Europe

De Ligugé à Châteauneuf : les lieux martiniens en Poitou et en Touraine
Cette section de l’exposition propose de découvrir les édifices martiniens majeurs en Touraine et en Poitou, notamment l’Abbaye de Marmoutier, le « grand monastère » selon la désignation de Grégoire de Tours, Candes-Saint-Martin, où Martin rendit son dernier souffle en 397, et qui fut alors dotée d’une collégiale aux dimensions impressionnantes et la collégiale Saint-Martin de Tours.
Des pièces archéologiques du IVe siècle au XIVe siècle : chapiteaux, reliefs sculptés, fragments du tombeau de Martin, sculptures, mais aussi manuscrits, dessins, aquarelles, peintures, du IXe au XIXesiècles retracent l’évolution architecturale et stylistique ainsi que l’histoire de ces lieux martiniens.

Le renouveau au XIXe siècle
Après 1830 on est face à un véritable renouveau dans ce domaine de la peinture religieuse. L'imagerie martinienne n’échappe pas à cette nouvelle règle, et se répand d'une manière spectaculaire sur l'ensemble du territoire national. D’après la vaste enquête engagée à l'occasion de l'exposition de Tours en 1997, toutes régions confondues, on ne dénombre pas moins de trois cent soixante-trois oeuvres concernant le culte martinien. Il s'agit de peintures, dont une partie n'est plus localisée aujourd'hui, commandées pour des églises ou des chapelles placées sous le vocable de Saint-Martin ou conservées dans des musées. Des esquisses, dessins et études, notamment pour les cartons de vitraux comme ceux des Lobin pour la basilique de Tours. L'iconographie y est très largement dominée par le thème de la charité qui de vertu chrétienne devient préoccupation sociale tout au long du siècle.
À Tours, la redécouverte du tombeau de Saint Martin en 1860 sera le déclencheur pour la reconstruction de la basilique menée par l’architecte Victor Laloux de 1886 à 1902.

* Des dispositifs innovants

En complément du parcours de l’exposition, conçu par un architecte-muséographe, des dispositifs numériques permettront d’élargir le propos scientifique. Il sera ainsi possible de ‘feuilleter’ un manuscrit, d’écouter des pièces musicales, comme celles de Jean Ockeghem, ou encore de découvrir les sites et monuments emblématiques du patrimoine martinien.

L’exposition sera l’occasion pour le CESR (Centre d’études supérieures de la Renaissance) de présenter le Cubiculum musicæ et le travail en cours de reconstitution 3D de la basilique Saint-Martin-de-Tours, projets participants à la dynamique Intelligence des Patrimoines et inscrits dans le domaine potentiel de spécialisation « TIC et service pour le tourisme patrimonial » identifié par la Stratégie Régional de l’Innovation.

Le Cubiculum musicae

Réalisé par le CESR en partenariat avec la MSH Val de Loire, le Cubiculum musicæ est un équipement d’immersion musicale et visuelle destiné à évoquer et à reconstituer des créations musicales. Par le biais d’un programme audiovisuel (diffusion d’éléments architecturaux, de peintures, sculptures…) conçu selon des critères scientifiques, le Cubiculum musicæ offre une expérience d’écoute inédite destinée à susciter des émotions parmi les auditeurs. Lors de l’exposition, installé dans la cour du musée, il permettra à un petit groupe de personnes d’entendre un chef d'œuvre de la musique polyphonique composé par Jean Ockeghem, principal musicien des rois de France et plus haut dignitaire de la collégiale à la fin du XVe siècle.

La collégiale Saint-Martin-de-Tours : histoire d’une renaissance virtuelle

Le CESR développe une maquette 3D de l’ancienne collégiale Saint-Martin, détruite vers 1800, qui sera à terme déclinée en applications permettant d’apprécier non seulement l’architecture de ce vaste édifice mais également la vie liturgique et musicale qui l'animait à l'époque de la présence du compositeur Jean Ockeghem, dans la seconde moitié du XVe siècle. Dans le cadre de cette exposition sera projeté un film vidéo d'une dizaine de minutes, un Making of de la première année du projet 'Renaissance virtuelle en musique de la collégiale Saint-Martin de Tours', qui présente le processus de collecte documentaire, d'interprétation et d'analyse, en lien avec la phase de production numérique et audio-visuelle. Il accorde une place centrale au travail de modélisation 3D de l'édifice et à la figure de Jean Ockeghem et de sa musique.

Visite commentée les lundis, mercredis et samedis à 14h30. Visite tous les jours à 14h30 durant les vacances de la Toussaint. Visite exceptionnelle le vendredi 11 novembre à 14h30. Vistes dernière heure le dimanche 8 janvier à 10h, 11h, 14h30, 15h30 et 16h30

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