
Dans nos sociétés qui prétendent ne plus croire en rien, quelle place doivent occuper les croyances, qu’elles soient religieuses, idéologiques ou politiques? Quel équilibre trouver entre la méfiance du dogmatisme et la nécessité de convictions solides ?
L’occasion de revenir sur la fétichisation de la pensée économique libérale, le rôle des médias dans la transmission de ces croyances, la crise des Institutions et leur nécessaire refondation, mais aussi sur le débat européen.
Seuil (26 Août 2005)
Nul homme ne peut vivre sans croyance. Aucune société humaine ne peut survivre sans une conviction minimale qui la maintienne debout. Or, en ce début de millénaire, une violence nouvelle semble avoir envahi le monde. Un peu partout, des fanatismes se déchaînent, des assassins tuent et terrorisent au nom de Dieu. Hier, c'est au nom de l'idéologie qu'ils le faisaient. Une folie paraît s'attacher, décidément, à toutes les croyances. Elle nous fait horreur. Dans le même temps, nous sentons rôder autour de nous le désabusement général. Un doute délétère nous habite. Le XXème siècle, avec ses massacres et ses désastres, nous a appris à nous méfier des adhésions rassembleuses et des utopies. Nous voudrions bien croire encore, mais à quoi? Nous errons entre intolérance et désenchantement, crédulité et cynisme. Quelque chose paraît s'être détraqué dans notre capacité de conviction.(...)
-Présentation de l'éditeur