Vous trouverez ici des textes extraits de mes écoutes et lectures "spirituelles". Si un mot, une phrase, une
pensée, touche votre coeur c'est que Dieu vous a fait signe par les mots de ceux qu'Il inspire.
La spiritualité celtique est marquée par la conviction que réside au plus profond de nous l'image de Dieu, déformée et obscurcie par le péché, mais non pas effacée.
A l'inverse, la tradition méditerranéenne a enseigné, au travers de sa doctrine du péché, que c'était notre culpabilité qui se nichait au plus profond de nous, ce qui eut pour conséquence de nous amener à nous définir nous-mêmes par nos manquements plutôt que par la beauté de nos origines.
Le second trait caractéristique de la tradition celtique tient à la conviction que la création est foncièrement bonne.
En effet, celle-ci est considérée non seulement comme une bénédiction, mais aussi comme une expression majeure de l'essence divine ; ainsi les grands maîtres de la tradition celtique invoquent-ils le « livre de la création » dans lequel se déchiffre le mystère de Dieu.
A l'inverse, la tradition méditerranéenne tend à séparer l'esprit et la matière et du coup le mystère de Dieu de sa création.
J'ai étudié ces deux caractéristiques dans mon ouvrage The Book of Creation : an Introduction to Celtic Spirituality (Le livre de la création : Introduction à la spiritualité celte, 1999), qui se fonde sur « les sept jours de la création » de la Genèse, traités comme théophanies ou expressions de Dieu.
La lumière du premier jour est par exemple perçue comme une expression de la lumière divine au cœur et à l'origine de toute vie.
Le deuxième jour reflète l'énergie de la création ; le troisième, la fécondité de la terre ; le quatrième, l'harmonie du masculin et du féminin la bonté des sens etc.
J. Philip Newell
Prières celtiques
Note de Marc-Elie
Cette présentation de la spiritualité celtique rejoint la doctrine des Eglises chrétiennes orthodoxes.
Lorsque quelqu'un cherche à prier, qu'il prenne l'attitude corporelle qui lui convienne le mieux [...] pour aider le mouvement de l'âme.
Et, lorsque sans même le chercher, le besoin de la prière s'empare de lui, c'est-à-dire lorsque soudain vient à l'esprit ce quelque chose qui ébranle dans l'âme le désir de supplier par des gémissements inénarrables, en quelque situation que l'homme se trouve, il ne doit nullement différer la prière pour chercher un lieu retiré ou un endroit propice à se tenir debout ou prosterné.
L'attention de l'âme s'engendre une solitude et souvent même, on perd la notion de l'orientation ou de l'attitude extérieure quand cet instant privilégié vient nous surprendre.