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22 septembre 2018 6 22 /09 /septembre /2018 22:56
Le pape François, un homme de parole

J'ai vu le film de Wim Wenders et je l'ai beaucoup aimé. J'ai eu souvent les larmes au bord des yeux. De nombreuses personnes de mes amis ayant des rapports variés avec la foi, le religion et le christianisme l'ont aimé. Il nous interroge sur les questions fondamentales que se pose la société actuelle. Alors je vous encourage à le découvrir tant qu'il est sur nos écrans ou à vous procurer le DVD quand il sera disponible.

Marc-Elie 

Quelques vidéos pour se faire une idée du film
Un commentaire audio

Ce documentaire du cinéaste Wim Wenders est sorti le 12 septembre 2018 en France.

La parole du Saint-Père est au coeur de ce film, qui alterne des interviews du pape face à la caméra et des images d’archives de ses discours lors de ses déplacements.

Il n'y a presque aucune voix off dans ce film, si ce n’est pour filer la métaphore avec Saint François d’Assise, dont il est le premier pape à avoir pris le nom.

"Un film hagiographique", disent certains, d’autres parlent même d’un "film de propagande" du Vatican.

On en a débattu avec le père Jean-Marie Gautreau, curé de la paroisse Saint-Antoine-Saint-Serge, à Angers, et délégué épiscopal du service Société et Cultures.

Pour lui, c'est avant tout "une oeuvre d'art, où le pape nous parle directement, sans filtre".

Wim Wenders, le pape et la force de la parole
Céline Rouden

Dans un documentaire présenté hier en séance spéciale à Cannes et coproduit par le Vatican, le réalisateur allemand met en avant la force du message du pape François dans un monde en proie à l’inquiétude.

Destiné à un grand public, didactique dans sa forme, il tire sa force du troublant face-à-face dans lequel il nous entraîne avec l’homme qui a choisi de faire de sa parole une arme contre les dérives de notre époque.

Le Pape François, un homme de parole 

De Wim Wenders

Documentaire, 1 h 36. Séance spéciale – Hors compétition

Il y avait quelque chose d’extrêmement troublant, hier, pour le spectateur à s’extraire de l’agitation de la Croisette et de son atmosphère glamour pour se retrouver dans une salle du Palais des festivals, yeux dans les yeux, avec le pape François.

Un choix qui n’a rien d’innocent.

Présenté un dimanche en séance spéciale, hors compétition, le documentaire du cinéaste Wim Wenders, outre l’événement qu’il représente en soi, y est venu apporter l’écho d’un monde en proie à l’inquiétude et appeler les festivaliers à un moment de réflexion sur notre avenir commun.

Comme l’indique son titre, c’est bien la force et la simplicité du message du pape argentin et sa résonance avec les inquiétudes de notre époque qui sont au cœur de ce film inclassable.

Coréalisé par le Vatican, ce documentaire ne se veut ni une biographie de Jorge Mario Bergoglio, encore moins une exégèse de son pontificat, même s’il nous en montre toutes les étapes clés : le discours à la Curie sur les 15 « maladies » de l’Église, l’encyclique Laudato si’ sur les questions écologiques, le discours aux Nations unies appelant les dirigeants du monde à un examen de conscience, le voyage à Yad Vashem ou les images d’un pape aux côtés des migrants à Lesbos, avec les pauvres dans les favelas de Rio ou lavant les pieds des prisonniers aux États-Unis.

« Ce n’est pas un film sur lui, mais avec lui », a expliqué Wim Wenders.

Le cinéaste, qui poursuit là une œuvre documentaire engagée il y a une vingtaine d’années, nous offre avant tout une plongée dans la parole singulière d’un pape qui appelle à revenir à l’essentiel, la recherche du bien commun, et semble avoir réconcilié le réalisateur avec une religion catholique dont il avait fini par se détourner.

Au moment où le monde s’interroge sur la façon dont nous pouvons vivre ensemble sur une planète menacée, cet esprit d’Assise et du saint dont le pape porte le nom lui semble la meilleure réponse aux enjeux écologiques et au creusement des inégalités sociales. « Ce n’est pas seulement le premier pape sud-américain, ce n’est pas seulement le premier pape jésuite, c’est le premier à avoir choisi le nom de François », souligne la voix off du réalisateur.

De petites saynètes en noir et blanc reconstituant la vie du saint, évocation surannée des films religieux italiens des années 1950 tout comme de l’atmosphère mystique qui baignait Les Ailes du désir, viennent d’ailleurs ponctuer son propos.

On ne sera donc pas surpris d’entendre le pape fustiger « la globalisation de l’indifférence », l’inégale répartition des richesses qui fait de « la pauvreté un outrage »,ou prôner l’accueil des migrants et le dialogue avec les musulmans.

Destiné à un grand public, didactique dans sa volonté d’embrasser l’ensemble du message pontifical, ce documentaire tire l’essentiel de sa force des quatre entretiens accordés au réalisateur.

Une image rare du pape François, filmé face caméra en gros plan, comme s’il s’adressait à chacun de nous pour délivrer dans un langage simple des conseils sur l’importance des trois « T » – un travail, de la terre et un toit –, de l’écoute de l’autre, de la spiritualité, de la famille tout comme de la nécessité de combattre l’accélération du temps et de nous réconcilier avec notre propre mort, parce que « nous ne sommes pas des machines ».

Il pourra paraître déconcertant que la foi qui sous-tend ce message et prend sa source dans les Évangiles soit peu évoquée.

Sans doute parce qu’il s’agit moins pour Wim Wenders de glorifier la personne du pape que de faire entendre un homme qui a choisi de faire de sa parole une arme contre les défis de notre temps.

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