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12 février 2023 7 12 /02 /février /2023 20:30

La prière perpétuelle, la plus classique, est partagée en deux parties : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu » et « aie pitié de moi ».

Ces deux parties sont différentes.

La première confesse et s’adresse à notre intelligence : nous la « sentons » difficilement ; c’est la Vérité. « Aie pitié de moi » frappe notre cœur ; nous comprenons la nécessité de la miséricorde de Dieu.

Cette deuxième partie est subjective tandis que le début de la prière est objectif.

La prière de Jésus composée du seul nom de Jésus ne peut satisfaire, ai-je remarqué, l’exigence du Christ en esprit et en vérité.

La raison en est psychologique : les derniers siècles ont entouré le nom de Jésus d’une ambiance émotive.

Celui qui le prononce perpétuellement peut ressentir rapidement la chaleur du cœur, mais son intelligence ne sera pas soutenue (le nom « Jésus-Christ » est déjà plus étranger au sentiment spontané).

Car la caractéristique de la nourriture de l’intelligence est d’appartenir toujours à quelque chose qui n’a pas de correspondance directe, immédiate avec nous, mais qui est semblable à la pierre sur laquelle se bâtit l’Eglise, une pierre stable, solide, cimentant l’intelligence au cœur.

Notre Seigneur désire que notre prière perpétuelle attrape la vie divine comme avec des pinces, des pinces à deux faces.

La prière capable de déployer nos poumons et de les emplir de santé contient à la fois l’élément de vérité, de révélation, et celui qui émeut notre âme subjectivement.

Toute prière, même momentanée, doit obligatoirement avoir les deux, sous peine d’être déficiente.

Sans cela, nous ne respirerons pas l’air frais de Dieu...

Quant à la prière liée à la respiration, voici le processus classique :

  • En aspirant, nous confessons la vérité révélée qui dépasse notre conception subjective et nous servons notre intelligence : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu... »
  • En arrêtant la respiration (apnée à poumons pleins), nous tenons l’esprit en silence...
  • En expirant, nous formulons une demande conforme à notre être intime, nous donnons à notre cœur : « Aie pitié de moi, pécheur !... »

Extrait du livre « Technique de la prière » d'Eugraph Kovalevsky (saint Jean de Saint-Denis)

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