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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 23:14

gandhi_couleur.jpg

 

Qu'importe que nous empruntions des itinéraires différents

pourvu que nous arrivions au même but.

 

Gandhi 

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 23:00

seewald_ratzinger.jpg

 

Peut-être devons-nous dire adieu à l’idée d’une Eglise rassemblant tous les peuples. Il est possible que nous soyons au seuil d’une nouvelle ère constituée tout autrement, de l’histoire de l’Eglise où le christianisme existera plutôt sous le signe du grain de sénevé, en petits groupes apparemment sans importance, mais qui vivent intensément pour lutter contre le mal et implantent le bien dans le monde, qui ouvrent la porte à Dieu…


C’est sûr, il n’y a pas de retour massif au christianisme, pas de tournant historique de paradigmes ni de volte-face. Pourtant il y a une présence de la foi qui se manifeste avec force, qui anime de nouveau les hommes et leur donne dynamisme et joie, une présence de la foi, donc, qui a un sens pour le monde …


L’Eglise prendra d’autres formes. Elle ressemblera moins aux grandes sociétés, elle sera davantage l’Eglise des minorités, elle se perpétuera dans de petits cercles vivants, où des gens convaincus et croyants agiront selon leur foi. Mais c’est précisément ainsi qu’elle deviendra, comme le dit la Bible, « le sel de la terre »…


Pour cela l’Eglise a besoin d’une part de flexibilité, afin de pouvoir accepter les changements d’idées et de règles qui surviennent dans la société, et pour se détacher des interdépendances où elle existait jusqu’alors. D’autre part, elle a d’autant plus besoin de fidélité pour préserver ce qui fait de l’homme un être humain, ce qui le fait survivre, ce qui préserve sa dignité.

 

Cardinal RATZINGER 

 

Cité dans « Le sel de la terre- le christianisme et l’Eglise catholique au seuil du 3è millénaire. Entretiens avec Peter Seewald. » CERF 1997.

 

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 23:15

billes acier

 

Que penser de l'habitude ?

 

Car enfin, sans cette « seconde nature » dont parlaient les médiévaux comme Thomas d'Aquin, comment espérer tenir dans la durée de nos existences ?

 

Notre époque est marquée par la précipitation, par l'obsession de « l'urgence », par la flexibilité imposée, parfois par un impératif de larguer nos attaches pour dire notre autonomie. Retrouver alors le sens de l'habitude, d'une nécessaire routine, n'est pas chose facile et pourtant indispensable - une force - afin que nos vies ne s'effondrent pas. Car le nouveau peut être un culte épuisant, vide, une illusion pour se cacher de la vieillesse et de la mort.

 

La prière des Psaumes, la liturgie, l'adresse silencieuse au Christ, la lecture de l'Écriture sont des lieux spirituels qui scandent les jours. Sans la répétition, il faudrait déployer une énergie considérable pour chaque fois repartir de zéro. Aimer le monde ordinaire, tel est un enjeu caché de la répétition.

 

Notre horloge est habillée par « ce qui revient » : travail, vie familiale... mais aussi trace de l'intime compagnie de Dieu. Grâce à la régularité, notre volonté est soutenue, gardée en réserve pour les temps où il faudra faire face à des ruptures, à de l'inattendu.

 

Grâce à ce tempo du familier, les jours sont plus légers. Voir nos pieds nous précéder. Le piège, bien sûr, serait que le coeur et l'intelligence ne suivent pas. Ne suivent plus. Alors, il faut s'interrompre, interroger ce qui serait « dés-habité », rabâchage.

 

Mais ne perdons pas de vue le prix d'une vie ponctuée par nos habitudes acquises, décidées, visage de nos amours, de nos engagements. C'est là un signe inestimable de la fidélité.

 

Cultivons nos recommencements ordinaires, qui nous font du bien, qui sont des tuteurs pour notre goût d'aimer et de vivre, pour notre joie de croire en un Dieu à portée d'habitudes. Et quittons les répétitions qui nous entravent et sont sans âme.

 

La liberté n'est pas de tout réinventer chaque matin. Mais de nous tenir humblement auprès de notre Dieu. Ce faisant, nous portons l'espérance d'être attentifs à sa voix comme à celle des plus humbles, ouverts à la nouveauté de Dieu qui viendra de surcroît.   

 

Véronique Margron
religieuse dominicaine

in Panorama Février 2012

 

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