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6 septembre 2005 2 06 /09 /septembre /2005 23:00


CELUI QUI EST
MÉDITATIONS POÉTIQUES

en relation avec les fresques de Nicolas Greschny
à l'église Sainte-Anne de Châtel-Guyon

Avant-propos de M. Denaës

Édition réalisée grâce à l'Association des Jeux Floraux du Béarn
qui a bien voulu accorder son premier prix à ce petit livre

ÉDITIONS NOUVELLE PLÉIADE
PARIS
 

diffusé par l'Etrave 8, Av. du Levant - 11510 Fitou et par La Société des Poètes Français 16, rue Monsieur le Prince - 75006 Paris

 



PRÉFACE
La poésie comme un viatique
Le poète assume une double fonction : d'une part une fonction sociale, il est en cela veilleur au créneau qui en appelle à plus d'amour fraternel entre les hommes et d'autre part une fonction spirituelle et il est en cela éveilleur d'âmes qui lance au monde un message pour plus d'élévation vers ce que les uns nomment conscience supérieure et les autres tout simplement Dieu. « Dieu est en nous »...chantait déjà Ronsard.
La poésie devient alors initiation. Dès lors que le poète prend conscience, par une intuition mystérieuse, de la présence divine qui est en lui, il lui parle et une voix lui répond : on dira de lui qu'il est un poète mystique. Mystique, le mot n'est pas trop fort à propos de Georges Meckler.
Tout comme d'autres s'émerveillent devant la beauté naturelle d'un paysage, le poète mystique peut s'émouvoir devant la grandiose harmonie d'une cathédrale ou plus modestement, devant la simple beauté d'une fresque biblique, comme le fait Georges Meckler.
C'est dans la contemplation des oeuvres de Nicolas Greschny décorant les murs de l'église Sainte-Anne de Châtel-Guyon que Georges Meckler a puisé son inspiration. Il nous offre ainsi une suite de chants qui sont prière, méditation ou invocation d'une force profonde qui nous touche au plus sensible de l'être.
On peut lire ce recueil comme on lit un bréviaire : on l'ouvre au hasard pour un instant de lecture puis on le ferme pour y revenir et y revenir encore au fil des jours, aux heures sombres de l'existence.
Il est à conserver près de toi comme un viatique.

Vital Heurtebize
Président de ta Société des Poètes Français

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6 septembre 2005 2 06 /09 /septembre /2005 23:00

I

Parole humaine

Abandon me voici
Paumes offertes devant toi
Dans l'attente de Toi
Seigneur
mon Dieu
Mais pourquoi voilé d'indifférence
restes-Tu si lointain

Ébloui de Ta clarté si je pouvais
comme Pierre et ses frères au Thabor
Te voir
T'entendre
Te parler

Mais brume pour mes sens
Le bruit de ma vie
Et brouillard nos soleils de la terre

De mon regard chasse leur nuit
de temps
et de doute

A mes yeux montre-toi
Sérénité

Georges MECKLER
Celui qui est
Méditations sur les icônes de Nicolas Greschny à l'église de Sainte-Anne de Châtel-Guyon

Collection La Nouvelle Pléiade

 
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5 septembre 2005 1 05 /09 /septembre /2005 23:00

 

Cette année, Latins et Orientaux ont célébré Pâques à un mois de distance. D'un certain point de vue, on peut le regretter. Ce « On » concerne plus les Occidentaux qui, cartésiens, aiment bien l'uniformité. Les Orientaux savent qu'ils sont divers. Parfois, cette diversité les oppose les uns aux autres ; parfois, elle permet de manifester la richesse multiforme des traditions qui portent la foi de l'Eglise. Ce serait dommage qu'au nom de l'unité, on perde cette richesse. L'année dernière, les pèlerins de l'OEuvre d'Orient ont perçu ce que j'essaie de dire, notamment au Saint-Sépulcre où chacun s'exprimait en même temps dans sa langue et sa liturgie. Quelle cacophonie ! Après tout, me suis-je dit, à la première Pentecôte, ce devait être comme ça. On sait qu'il arrive à l'Esprit Saint de mettre la pagaille. Je vous choque ? Relisez le récit des Actes des Apôtres.

En réalité, il existe un peu d'ordre dans le désordre. Depuis longtemps, les chrétiens des différentes confessions se sont aperçus qu'il était scandaleux que les uns exultent de joie en célébrant la Résurrection du Seigneur tandis que les autres jeûnent parce qu'ils sont en plein Carême. C'est pourquoi il arrive, plus souvent qu'on ne le croit, que les pasteurs, évêques et curés, se mettent d'accord pour que la grande fête de Pâques soit célébrée le même jour dans les différentes églises du même village. Si la majorité est latine, les Orientaux suivront les Latins. Si la majorité est orthodoxe, les Orientaux catholiques suivront le calendrier julien. Je ne connais pas de Latins qui se règlent sur les Orthodoxes. Le Pape s'est prononcé en faveur d'une date de Pâques commune à toutes les Eglises. Pas si simple à réaliser.

La célébration de Pâques est importante. C'est la Solennité des solennités. Pour le christianisme oriental, la façon juste de célébrer la Divine Liturgie est inséparable de la manière juste de proclamer sa foi et de vivre en chrétien. Très souvent, en Orient, le culte est la seule manière d'annoncer la bonne nouvelle du salut en Jésus mort et ressuscité. Nous, Latins, occidentaux, retenons notre critique facile du formalisme liturgique. Il n'est pas si sûr que nous soyons si bien immergés dans le mystère pascal, que nous sachions lire dans les évènements du monde sa transformation par la résurrection du Seigneur. Je m'explique. Les évènements au Proche-Orient sont tragiques. On entend dire : c'est la guerre ; il n'y aura jamais la paix ; c'est la fin ; les chrétiens n'ont plus qu'à partir. Un tel diagnostic non seulement anéantit l'espoir mais ne fait pas une lecture chrétienne de ce qui se passe.

Une lecture chrétienne des évènements, de l'Histoire, consiste à lire ces évènements et cette Histoire à la lumière du mystère pascal de mort et de résurrection. Ce que Jésus a vécu en lui-même, « si le grain ne meurt, il reste seul ; s'il meurt, il porte beaucoup de fruits... », et il l'a réellement vécu dans sa chair, chaque personne qui vient au monde le vit aussi. Chaque chrétien, s'il réfléchit tant soit peut, s'il pose l'acte de foi de la remise de soi à Dieu, fait l'expérience mystique du grain qui meurt. Parce qu'il vit cette expérience en communion avec le Christ au sein de l'Eglise, il est capable de porter un regard prophétique sur ce qui se passe et de voir au-delà du factuel. De même que Jésus est passé par la mort pour ressusciter, de même les Eglises et leurs fidèles subissent l'épreuve de mort dans la foi mais, dans la foi aussi, attendent la résurrection. La Pâque est actuelle. Le mystère pascal est le moteur de la transfiguration de l'humanité parce qu'il est le moteur du salut.

Alors, qu'on célèbre Pâques maintenant ou trente jours plus tard n'est, certes pas, sans importance. Mais, le plus important, c'est qu'il se trouve des Eglises et des fidèles, attentifs à l'Esprit Saint, qui vivent et témoignent dans leur chair que, ce qu'on célèbre dans la liturgie, s'accomplit maintenant au Proche-Orient comme en France et partout dans le monde. Et, heureusement, l'Esprit Saint ne souffle pas que le jour de la Pentecôte. Depuis Pâques, il a été répandu. Ne lui résistons pas.

Mgr Philippe BRIZARD Directeur général

Oeuvre d'Orient
N° 739 avri-mai-juin 2005

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Tél. 01 45 48 54 46
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