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29 septembre 2005 4 29 /09 /septembre /2005 23:00

Quand Jésus eut cessé de prier, un de ses disciples lui dit: Seigneur, apprends nous à prier.

(Évangile, s. Luc 11, 1)

Si tu fais des prières fréquentes et successives, et entrecoupes la longueur du temps par ces répétitions rapides, il te sera plus facile de rester en éveil et tu feras ton oraison avec beaucoup de présence d'esprit. (Jean Chrysostome)

Celui qui ne peut garder sans cesse l'esprit présent à Dieu doit joindre et associer la méditation et la prière des lèvres.

(Barsanuphe de Gaza 1)

Quand tu pries, ne recherche pas des mots compliqués, car le bégaiement simple et monotone des enfants a souvent touché leur Père des cieux. (Jean Climaque 28.4)

Il est impossible d'apprendre la beauté de la prière par l'enseignement d'autrui. La prière ne s'apprend que dans la prière et elle a Dieu pour maître. (Idem 28.67)

S'il vous arrive d'obtenir une introduction auprès de l'empereur, vous vous tenez droit devant lui, vous le priez avec votre langue, vous fixez les yeux sur lui. Pendant la prière, à la présence du corps ajoutez donc l'attention de votre esprit aux paroles que vous prononcez et à Dieu, conscient de Celui à qui vous vous adressez et qui vous accorde audience.

(Théoleppe de Philadelphie 1)

Si nous voulons expérimenter la vie contemplative, il faut d'abord rentrer en soi-même, au plus profond de son intérieur, et s'appliquer à l'action de grâce, à la louage et à l'éternelle révérence. (Jean Ruysbroeck 1)

S'il est bon de se servir du raisonnement pendant quelques instants, n'allons pas toutefois nous fatiguer à passer tout le temps de l'oraison en considérations. Si nous le pouvons, occupons-nous à penser que le Seigneur nous regarde, que nous lui tenons compagnie; parlons-lui, exposons-lui nos suppliques, humilions-nous; réjouissons-nous avec lui.

(Thérèse d'Avila 2/c. 13)

J'ai mis toute une vie pour apprendre à prier un quart d'heure. (John Henry Newman)

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28 septembre 2005 3 28 /09 /septembre /2005 23:00

Je t'ai cherché, mon Dieu, autant que j'ai pu.

Autant que tu m'en as rendu capable, j'ai désiré voir avec les yeux de l'intelligence ce que j'avais d'abord cru ; j'ai longuement discuté et beaucoup travaillé ; Seigneur, mon Dieu, mon unique espérance, exauce -moi.

Fais qu'aucune fatigue ne m'empêche de te chercher ; fais, au contraire, qu'avec plus d'ardeur, je cherche toujours ta face.

Donne-moi la force de te chercher, toi qui m'as fait te trouver et qui m'as donné l'espoir de te trouver toujours davantage.

Devant toi sont ma force et ma faiblesse : affermis l'une et guéris l'autre.

Devant toi sont ma science et mon ignorance : là où tu as ouvert, laisse-moi entrer ; là où tu as fermé, je frappe, ouvre-moi.

Que je me souvienne de toi, que je te comprenne, que je t'aime

Augmente ces trois dons en moi, en attendant que tu m'aies entièrement changé.

(Saint Augustin De la Trinité, XV, 28)

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27 septembre 2005 2 27 /09 /septembre /2005 23:00

A juste titre, les gens peuvent éprouver crainte et découragement en songeant que la vie de Notre Seigneur Jésus-Christ et celle des saints furent si sévères et laborieuses. C'est pourquoi se sentant incapables de mener une telle vie ni poussés vers une telle austérité, et parce que les personnes se sentent si inégales à cet égard, elles estiment qu'elle sont très loin de Dieu et ne peuvent marcher à sa suite. Personne ne doit juger ainsi. En aucune façon, l'homme ne doit se croire loin de Dieu, ni à cause d'une faute, ou d'une faiblesse, ni à cause de quoi que ce soit. Et même si la grandeur de tes fautes t'avait chassé si loin que tu ne puisses te sentir proche de Dieu, tu dois cependant considérer que Dieu est proche de toi. Car c'est un grand préjudice pour l'homme de se croire loin de Dieu.. Que l'homme chemine loin ou près, Dieu n'est jamais loin : il se tient toujours à proximité, et s'il ne peut rester à l'intérieur, il ne va jamais plus loin que sur le pas de la porte.

Il en va de même pour la rigueur avec laquelle tu le suis. Observe en quoi consiste ta manière de le suivre. Tu dois reconnaitre et avoir reconnu ce à quoi Dieu t'invite le plus vivement, car en aucune façon tous ne sont appelés à suivre la même voie, comme le dit St Paul. Si tu trouves que ta voie la plus directe ne passe pas par de nombreuses oeuvres extérieures, de grands travaux ou toutes sortes de privations, alors sache que cela n'a pas tant d'importance, à moins que l'homme n'y soit particulièrement poussé par Dieu et trouve la force de s'y adonner convenablement sans que son être intérieur en soit troublé.Si donc tu ne trouves rien de tel en toi, sois absolument en paix et n'y attache pas trop d'importance;

Mais alors, pourrais-tu dire, si cela a si peu d'importance, pourquoi ceux qui nous ont précédé, de nombreux saints, ont-ils agi ainsi ?

Réfléchis : Notre Seigneur leur a donné cette voie et il leur a aussi donné la force nécessaire pour la suivre jusqu'au bout, selon son bon vouloir, et c'est en cela qu'ils devaient trouver leur accomplissement; car Dieu n'a lié le salut des hommes à aucune manière de faire. Ce qui est propre à l'une n'est pas le propre de l'autre. A toutes les bonnes manières de faire, Dieu a donné un pouvoir d'accomplissement qui n'est refusé à aucune...

Le Christ a jeuné quarante jours. Imite-le en percevant ce à quoi tu es le plus enclin ou disposé. Applique toi sur ce point et connais-toi toi-même. Le détachement spirituel de tout souci te sanctifie davantage que la privation de toute nourriture. De même il nous est parfois plus pénible de taire une parole que de renoncer à tout discours. Comme il semble parfois plus difficle de supporter une petite parole méprisante, sans y attacher d'importance, que d'encaisser un coup violent auquel on s'est préparé. Etre seul dans la foule est parfois plus difficile qu'être seul dans un lieu désert. Il est souvent plus pénible de renoncer à une petite chose qu'à une grande et d'accomplir une petite oeuvre qu'une autre que l'on considère comme plus importante. Ainsi l'homme peut bien imiter Notre Seigneur selon la mesure de sa faiblesse, et n'a pas besoin ni nécessité de jamais se croire éloigné de lui.

Maitre Eckhart

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