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26 juin 2010 6 26 /06 /juin /2010 22:39

christ_gloire.jpg

 

Et Dieu parut dans la chair pour être peint selon la chair, sans aucun doute il aime être contemplé dans la matière, lui qui a été vu dans la matière...

Ô prodige ! Il se rend présent d'une certaine façon lorsqu'il est peint.

 

Saint Théodore le Studite

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 22:37

Ou bien la Résurrection du Christ est une vérité partielle, une vérité parmi d'autres, admise par quelques illuminés, et alors elle n'intéresse pas a priori l'homme moderne ; ou bien elle est la Vérité globale, la Réalité qui « vérifie » tout, et alors c'est elle qui donnera sa signification à tout.


Vous sentez bien que cette exigence de l'âme moderne nous mène au seuil de la compréhension des affirmations audacieuses de Paul «Si le Christ n'est pas ressuscité, alors notre prédication est vide, vide aussi votre foi... nous sommes les plus malheureux de tous les hommes» (1 Co 15,14-19).


Malheureusement il est peu d'hommes qui aient le courage d'aller jusqu'au bout de cette logique existentielle. Ils sont rares ceux qui osent vérifier chaque jour la phrase terrible d'Albert Camus : « Il n'y a qu'un seul problème philosophique sérieux : le suicide. »


Que nous le voulions ou non, que nous en ayons conscience ou non, nous n'échappons pas au dilemme implacable de chaque minute de notre existence : ou nous suicider ou ressusciter.


[...] je tiens à poser la question dès maintenant à partir du sérieux de notre exigence contemporaine : nous devons renvoyer dos à dos toutes les idéologies et toutes les religions, y compris le christianisme décadent, dès lors qu'elles ne nous font pas vivre une solution globale de l'existence. Or le vice radical de toute idéologie et religion est de laisser de côté la seule question essentielle de la vie, à savoir la mort.


Honnêtement, moi, homme moderne, je ne peux admettre comme explication globale et efficace de ma vie et de
l'histoire que celle qui me permettra d'affronter et de dépasser, dès maintenant, le drame de la mort. En dehors de là il n'y a que divertissement et mensonge.


Ce n'est pas le lieu de rappeler la place de la dérision dans la littérature et le cinéma contemporains. Mais cet indice culturel est significatif d'une mentalité et il se révèle d'une vérité impitoyable. Si devant le dilemme « suicide ou résurrection », la Résurrection n'est plus qu'un mot, un mot que la plupart des hommes ne connaissent même pas, la conscience débouche alors fatalement dans l'absurde, la seule explication honnête... ou plutôt la constatation qu'il n'y a pas d'explication.


Le seul sens de l'existence est qu'il n'y en a pas. Étrange aboutissement de l'homo faber et de l'homo technicus qui peut tout expliquer sauf lui et dont l'ultime affirmation est qu'il ne peut rien affirmer. Car si l'homme n'a pas de sens, rien n'a de sens de ce qu'il fait.


Alors faisons-nous sauter tout de suite la cervelle, et, ultime service à rendre à l'humanité, faisons aussi sauter la planète avant que certains soient tentés d'émigrer ailleurs. Poussons jusqu'au bout la « géophobie » et, sans humour noir, reconnaissons que les seuls contestataires sérieux sont les anarchistes : ce n'est pas telle ou telle structure qui doit être contestée mais la structure comme telle puisque toute structure comme telle est radicalement impuissante à faire vivre l'homme. Révolution ou conservatisme ne sont que des variations sur un même thème mortellement ennuyeux : la danse macabre...

 

Ignace IV

Patriarche d'Antioche

La résurrection et l'homme d'aujourd'hui

Desclée de Brouwer

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 22:45

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" C'est le coeur qui sent Dieu et non la raison. Voilà ce que c'est que la foi : Dieu sensible au coeur, non à la raison. " Pascal


[...] Le coeur est le centre de l'être humain, l'union de la chair et de la raison, de la sensibilité et de la volonté. C'est le moteur de l'agir, tout ce qui fait la personne humaine au plus intime, un être unique tissé d'un entrelacs complexe.


Dans la notion pascalienne du coeur, on peut tout autant investir celle d'intuition, au sens de Bergson, que, surtout, la métaphore biblique. Sans cesse, dans les Écritures saintes dont Pascal était féru, le « coeur » désigne le lieu où Dieu parle à l'homme et où l'homme parle à Dieu, le lieu de la pensée et du cri d'exultation comme de détresse. C'est mon coeur qui, avec la prière des psaumes, s'adresse à Dieu, « de Toi mon coeur a dit : "Cherche Sa face". C'est Ta face Seigneur que je cherche » (psaume 27, 8). C'est mon coeur qui prend une décision importante et mûrement réfléchie.


Finalement, le terme « tripes » pourrait évoquer le même sens, si l'on ne s'arrête pas à sa connotation vulgaire.

Nous touchons ici au mot clef de la rhétorique de Pascal. C'est au coeur, au point le plus abyssal de la personne, qu'il s'attache. Il y voit comme la trace indélébile de l'empreinte de Dieu.

 

Soeur Emmanuelle

Vivre, à quoi ça sert

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