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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 22:09

oiseaux_arbre.jpg

 

La foi est la réponse de l'homme à Dieu qui se révèle et se donne à lui, en apportant en même temps une lumière surabondante à l'homme en quête du sens ultime de sa vie.

[...]

L'aspect le plus sublime de la dignité humaine se trouve dans cette vocation de l'homme de communier avec Dieu.

 

Cette invitation que Dieu adresse à l'homme de dialoguer avec Lui commence avec l'existence humaine.

 

Car si l'homme existe, c'est que Dieu l'a créé par Amour et, par Amour, ne cesse de lui donner l'être ; et l'homme ne vit pleinement selon la vérité que s'il reconnaît librement cet Amour et s'abandonne à son créateur.

 

Catéchisme de l'Eglise catholique.

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31 juillet 2010 6 31 /07 /juillet /2010 22:49

Sainte_Radegonde_p.jpg

 

Elle (Radegonde) se livra,

avec un amour absolu,

à l'Epoux céleste,

afin que, étreignant Dieu avec un coeur purifié,

elle sentit l'habitant Christ être en elle.

 

Moniale Baudonivie

Vie de Sainte Radegonde

http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/1499453

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 22:51

Gorze, juillet-août 2010

C
hers Amis,

Toute la période de l’été se trouve illuminée par la fête du 15 août, où la Mère de la Vie, la première de l’humanité et au nom de celle-ci, accomplit les promesses du Christ en leur radicale nouveauté. Chacun d’entre nous est concerné au plus près dans sa vie et dans sa mort par ce mystère prodigieux.

A la fin de son parcours terrestre, en effet, Marie ne vit pas d’agonie ni de catastrophe finale : elle passe de la vie à la Vie, comme le chante un hymne. C’est le mystère appelé « Assomption » : Marie ressuscite ! Etant devenue un avec la mort par pur amour, elle ne la subit plus de l’extérieur, comme un ennemi qui terrasse. Jésus est entré dans la souffrance et la mort, Lui, Dieu consubstantiel au Père et à l’Esprit Saint, pour métamorphoser ces lieux de ténèbres et de désespoir en chemin de résurrection. Maintenant, pour qui dit « oui » à la mort, la mort n’est plus l’endroit maudit de corruption, le lieu du Dragon et des enfers, mais la chambre nuptiale où a pénétré l’Amour infini qui, désormais, y attend chacun.

Marie est la première de l’humanité qui est entrée dans cette manière radicalement nouvelle de vivre la mort. Offrande parfaite, mort par conformité, identification avec l’Epoux… Epouser la mort est le grand secret. Ici l’homme se trouve guéri définitivement par la déification de toute sa personne. Il n’y a pas de plus grande louange de gloire du Père que celle-là ! Ces épousailles ultimes du Christ mort et ressuscité sont le don par excellence, l’heure de sa gloire (Jn 17,1).

Marie, dans tout son être, est devenue cette louange vivante. Sa résurrection, après celle du Christ, ouvre maintenant à toute l’humanité le Chemin vers le ciel, clos depuis tant de millénaires. Mais le ciel où pénètrent le Christ et Marie ressuscités, c’est d’abord mon propre cœur, car le Royaume des cieux est au-dedans de vous. En Christ et par Marie, nous sommes donc déjà ressuscités (Col 3,1). Notre corps de mort est habité par eux qui ont tout accompli. Tout est en attente dans notre profondeur la plus charnelle, pesante et ténébreuse, pour un dépassement de notre moi conditionné, psycho biologique. Il suffit que l’homme entende l’appel intérieur et se mette en route, se nourrisse tant soit peu des trésors de sagesse qui reposent en lui, pour que le corps naisse à cette étincelle de conscience qui alors, d’étape en étape, le fait croître vers le corps de gloire.

Tout commence, dit saint Théophane le Reclus (XIXème siècle), par le « sentiment » de cette mystérieuse Présence en nous. Sentir que Dieu est la Vie de notre vie (saint Augustin), laisser vivre en soi cette expérience jusqu’à la sensation du Divin (P. Staniloë), culminant parfois dans le tressaillement silencieux de tout le corps qui s’éveille. Par l’assomption de son corps en nous, Marie nous transmet son plus haut degré de louange, qui est la danse de sa résurrection. Danse dans la non mort car, en vérité, vivre est gloire, écrit Olivier Clément. La danse n’est pas forcément une gestuelle, mais l’allégresse fondamentale de l’être dont participe le corps, même s’il reste immobile ! Dans ce sens, Marie est la danse personnifiée et on s’imagine mal qu’elle ait récité le Magnificat au garde-à-vous…

Marie danse, en digne fille d’Israël et de la Création, comme David a dansé devant l’arche. Rien ne saurait mieux exprimer l’alliance du ciel et de la terre enfin retrouvée, que la danse de son Assomption. Cette louange indescriptible proférée par tout son être résume le tout de sa vie, il n’y a rien de plus haut ni d’autre à dire. Mais si Marie est la première à être entrée dans cette louange cosmique, c’est qu’elle nous en a ouvert les portes, et maintenant cela est possible à chacun, à l’instant même, sans qu’il attende sa propre résurrection, ou plutôt ce sommet de la louange est l’instrument même d’une vie radicalement autre en cours.

La danse, l’allégresse profonde de l’être, est donc ce qu’il y a de plus mutant, de plus germinal ou, disons le mot, de plus révolutionnaire, dans ce sens que par Marie, le ciel est sur terre et nous sommes devant un monde ouvert. Le monde n’est pas devant nous comme un pavé, « c’est comme cela et pas autrement », mais il est entre nos mains comme une œuvre à créer entre les mains d’un artiste. Avec le Christ s’est introduit une formidable rupture dans l’Histoire de la liberté, ce monde clos depuis les anciens Grecs et les Romains, pour devenir participation à l’acte créateur. Par la résurrection de Jésus Christ, toutes les limites ont sauté, en particulier la limite suprême, la mort, a été vaincue. L’une d’entre nous, Marie, témoigne que cela est vrai et si nous dansons notre vie comme elle, une extraordinaire flambée d’espérance et de joie peut s’allumer dans notre cœur, car, la mort elle-même pouvant être vaincue, alors tout est possible… !

Avec toute notre affection, à bientôt !

Père Alphonse et Rachel

 

Prière

Je suis enthousiaste, oui, enthousiasmée à cause du Seigneur, mon âme exulte à cause de mon Dieu, car Il m’a revêtue de l’habit du salut. Il m’a drapée dans le manteau de justice, tel un fiancé qui, comme un époux porte diadème, telle une promise qui se pare de ses atours.

(Isaïe 61,10)

 

Texte à méditer

L’essence de la prière est le désir de Dieu qui jaillit de la foi, de l’espérance et de la charité. Ton désir, voilà ta prière, et si ton désir est continuel, ta prière l’est aussi. Ce n’est donc pas en vain que l’Apôtre a dit : Priez sans cesse (1Th 5,17). Si tu ne veux pas cesser de prier, ne cesse pas de désirer. Ton désir continuel sera comme un appel ininterrompu. Marie a connu la prière continuelle parce que continuel était son désir de Dieu.

(Saint Augustin, IVème siècle)

 

http://www.centre-bethanie.org

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