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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 22:40
Que savons-nous de saint Joseph?

A vrai dire, nous ne savons pas grand-chose de saint Joseph, si nous nous en tenons aux évangiles: saint Marc n’en dit rien du tout, saint Jean ne le cite que deux fois (Jn 1,45 ; 6,42).

Il est vrai que ces deux évangélistes commencent leur récit (après un prologue) au début de la vie publique de Jésus. Matthieu et Luc qui nous parlent de l’enfance du Seigneur, seront donc nos sources privilégiées.

Mais les 25 citations en saint Luc et les 17 mentions en saint Matthieu ne nous fournissent guère d’éléments. Nous ignorons tout du lieu et de sa date de naissance et aucune parole de saint Joseph ne nous est transmise. « Joseph, l’époux de Marie, de laquelle est né Jésus» (Mt 1,16).

Dans le dessein de Dieu, le nom de Joseph est uni dans le temps et l’éternité à celui de Marie et de Jésus.

Plus encore que saint Jean-Baptiste qui annonce l’Agneau de Dieu, Joseph est le serviteur silencieux de la Parole qui s’efface derrière sa mission avec laquelle il fait corps jusque dans son nom : « celui qui fait grandir, qui veille sur la croissance » du Fils de Dieu.

Il le fera dans un renoncement exemplaire, que la sobriété des récits matthéens de l’enfance parvient à bien mieux rendre que tous les commentaires théologiques.

Celui en qui le Père s'est le mieux reflété

Après Marie, saint Joseph est incontestablement le plus grand saint du ciel. Saint Grégoire de Nazianze écrivait de lui : "Le Seigneur a réuni en Joseph, comme dans un soleil, tout ce que les saints ont ensemble de lumière et de splendeur".

Nul doute que saint Joseph a reçu toutes les grâces nécessaires pour exercer cette paternité unique qui constitue sa mission particulière.

Aussi sommes-nous en droit de penser qu’il fut parmi les fils des hommes et bien sûr après le Christ, celui en qui le Père s’est le mieux reflété.

Tout au long de l’histoire de l’Eglise, de saint Irénée, saint Ephrem, saint Basile à saint François de Sales, sainte Thérèse d’Avila, saint Vincent de Paul, en passant par saint Augustin, saint Bernard et tant d’autres, que d’inspiration puisée auprès de l’humble charpentier devenu l’ombre du Père en vertu de sa mission dans le mystère de l’Incarnation.

Et les papes ne sont pas les derniers à chanter la gloire de saint Joseph ! De Pie IX à Jean-Paul II en passant par Jean XXIII (pour ne citer que les plus proches) que de confidences sur l’intimité de leur relation avec le protecteur de l’Eglise universelle.

Car de même que Marie continue, au cœur de l’Eglise, son ministère maternel d’enfantement de l’Homme nouveau, ainsi saint Joseph continue-t-il à veiller sur la croissance du Corps mystique de Celui sur qui il reçut autorité paternelle.

En cette fin de siècle où notre civilisation occidentale vit une crise de paternité qui ébranle jusqu’aux fondements mêmes de notre société, au moment où les psychologues, sociologues,…cherchent de nouveaux modèles du père, peut-être ferions nous bien de tourner nos regards et nos cœurs vers celui qui incarna, au cœur du monde, cette paternité divine « de qui toute paternité tient son nom au ciel et sur la terre » (Ep 3,15).

Pourquoi ne pas suivre l’exemple du « bon pape Jean XXIII » qui avouait en toute simplicité :

« saint Joseph, je l’aime beaucoup, à tel point que je ne puis commencer ma journée, ni la finir, sans que mon premier mot et ma dernière pensée soient pour lui.»

Verlinde (Père Joseph-Marie Verlinde)

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7 juin 2016 2 07 /06 /juin /2016 22:35
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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 22:10
Divine blessure

La blessure a pour vertu première de réveiller, de faire sortir de la torpeur, de l'habitude.Il est bon de préciser dès ici la grande différence qui sépare les meurtrissures psychologiques de la blessure spirituelle.

Sur le plan psychologique, l'individu se sent atteint par la méchanceté, l'injustice, le mensonge, la froideur, l'humiliation. Il s'est éprouvé lésé, agressé, il est une victime.

C'est la manifestation d'un monde de laideur, de choses négatives qui l'a affligé. Et, bien sûr, il cherche à être compris, choyé. Son moi doit être guéri de toutes ces blessures.

Mais sur le plan spirituel, l'être n'est pas blessé par des choses douloureuses, il l'est avant tout par l'Amour, la Beauté, la Sagesse, l'Infinité de Dieu.

Il se sent dépassé, profondément atteint et arraché à lui-même.

Ces hautes révélations renvoient l'homme à ses limites, à son insuffisance.

Et à son prétentieux petit moi qu'il ne s'agit plus de conforter mais bien d'oublier, du moins de mettre à sa juste place. Ainsi, la blessure spirituelle offre à chacun la chance de sortir de sa citadelle et de se relier à la Source.

Se reconnaître blessé est un premier pas sur la vole. On peut aborder de trois façons la blessure que l'on ressent: soit on cherche à la refermer, et on se situe au niveau thérapeutique; soit on fait un travail de transformation, à la façon dont la perle naît d'une écharde dans la chair de l'huître, et c'est un chemin initiatique; soit on la garde vive, et c'est la vole mystique.

Dans cette troisième démarche l'être se sait inconsolable parce que touché, appelé par l'infini.

Je tiens à l'écrire une fois pour toute, pour bien faire la distinction entre la valeur transformatrice de la blessure et le goût de souffrir.

Toute dévotion peut connaître des déviations et des perversions. Et toute souffrance peut être récupérée par une religion qui veut asseoir son pouvoir et contrôler ses fidèles.

Or la douleur n'est pas en elle-même sanctifiante et l'humiliation volontaire qui va jusqu'à l'abjection n'a rien d'une délivrance. Le dolorisme est un asservissement tandis que la blessure que chantent les mystiques ouvre à une liberté et à une joie qui rapprochent de Dieu.

Le malaise que ressentent de plus en plus les hommes du monde contemporain, en particulier les habitants des pays riches, viendrait moins des souffrances psychologiques subies que du désir forcené d'éviter toute souffrance, du déni de la blessure.

Grégoire le Grand affirmait clairement que la santé ne consiste pas en l'absence de toute meurtrissures et que la véritable maladie vient de l'oubli de la blessure.

Prenant appui sur la douce plainte de la Bien Aimée du Cantique des Cantiques, «Je suis blessée d'Amour», Grégoire le Grand évoque les atteintes que le péché et le désir font à l'homme endurci, avant de montrer combien l'amour divin touche profondément l'âme devenue sensible, l'âme qui se sent en exil.

Cette blessure irréversible devient brûlure et flamme, aspiration à l'Unique, seul Désir.

L'être spirituel est semblable à l'amante du Cantique qui cherche sans se lasser «Celui que son coeur aime» et par qui elle est profondément marquée Grégoire le Grand en vient à considérer: «La santé du corps n'a plus aucune importance pour celui qui a été frappé par la blessure de l'amour.

En effet, la santé d'un coeur qui ignore la douleur de cette blessure doit plutôt être appelée maladie.

Mais lorsque le désir se met à aspirer fortement vers les chose du ciel, et que la blessure de l'amour devient sensible, l'âme qui auparavant était malade corporellement recouvre maintenant la santé, parce que son trouble la rappelle vers la sûreté du repos intime de l'amour».

La blessure faite par l'Amour est l'unique blessure, celle à laquelle toutes les autres-les physiques, les psychologiques-ramènent.

La blessure irrémédiable, heureuse aussi, causée par l'Amour vient d'une rencontre ineffable, splendide: désormais, celui qui a été touché aspire de toutes ses forces à rejoindre cette immensité qui est son climat, à se fondre en cet Amour qui est son être véritable, éternel.

La haute blessure l'engage à une approche sans fin, le meut en un désir inlassable.

Ainsi, toute illumination d'amour se révèle en même temps, d'un même coup de flèche ou de lance, blessure inoubliable.
Jacqueline KELEN

 

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