Notre conversion n'est pas vraiment achevée.
Sommes-nous conscients de cet amour dont Dieu nous a aimés ? Il est évident que, si nous en étions conscients, nous serions tout différents : quand on se sent aimé, on change.
Découvrir ce que veut dire cette phrase de saint Jean : « Dieu est amour », découvrir qu'Il est allé, en la Personne de son Fils, Lui, le seul innocent, affronter les coups du Malin pour subir la Croix, la mort des assassins, qu'Il s'est mis au rang des malfaiteurs et des criminels, condamné à mort et exécuté comme le pire des hommes, acceptant qu'on Lui crache à la figure, tout cela pour, subissant les conséquences de nos péchés, nous libérer de ces conséquences, donnant sa vie et son sang pour que nous les recevions.
Nous ne sommes pas vraiment conscients de l'amour de Dieu. Il nous a greffés sur le Christ vivant, nous transmettant la vie éternelle. C'est là tout le mystère de notre baptême, qui suppose la conversion. Si nous avons été baptisés enfants, pour que notre baptême soit efficace, il faut que nous nous convertissions maintenant. Il faut qu'il y ait retournement complet.
Crachons-nous vraiment sur la vie de péché ou est-ce que, comme la femme de Lot, nous avons tendance à regarder un peu en arrière, presque avec regret, vers Sodome et Gomorrhe, comme si nous étions encore attirés par la volupté du péché ?
Si nous sommes si souvent angoissés, divisés, c'est que finalement nous ne faisons pas les choses à fond. Nous restons attachés à cette terre de servitude, aux plaisirs pervers de ce monde. Nous sommes à demi-convertis, nous sommes au fond des tièdes et le Christ, dans l'Apocalypse, nous met en garde : « Les tièdes, je les vomirai de ma bouche ! »
L'athée (lui) est un homme sincère, il a une soif d'absolu et n'accepte pas ces compromissions des chrétiens.
Extrait du commentaire de Éph 2, 1-10 par Père Cyrille Argenti
http://perecyrille.net/node/758
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