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21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 22:55

inter_religieux.jpeg

Le single « Yerushalayim » est né de la rencontre entre une juive et un chrétien, entre Nourith et Grégory Turpin. L'inoubliable interprète de Séphora, la femme de Moise, dans la comédie musicale d'Elie Chouraqui Les Dix commandements, ou de la bande originale du film de Luc Besson Le Cinquième élément, fête un retour très attendu sur la scène musicale française. La sortie de ce single marque également un retour en studio pour Grégory Turpin qui sillonne chaque mois les routes de France depuis le succès de son dernier album pop Attache-moi ! sorti en 2009.

Les deux amis ont senti le besoin d'inviter au dialogue interreligieux à travers ce chant écrit en 1967 par Naomi Shemer et qui est resté un symbole fort pour le peuple juif. Il sonne comme une ode à la Jérusalem éternelle, ville sainte des trois religions monothéistes appelées à cohabiter dans la concorde.

Traduction

L’air des montagnes est limpide comme le vin
et l’odeur des pins
est portée par le vent du soir
au son des clochettes.

Tandis que dorment l’arbre et la pierre
enfouie dans son rêve,
la ville qui reste solitaire
une muraille dans le cœur.

Jérusalem d’or, de bronze et de lumière,
Pour toutes tes chansons, ne suis-je pas un violon ? (bis)

Nous sommes revenus aux puits des eaux,
au marché et sur la place.
Un shofar appelle sur le Mont du Temple
dans la Vieille Ville.

Et dans les grottes des rochers
Des milliers de soleil rayonnent
Nous reviendrons et descendrons vers la Mer Morte
Par la route de Jéricho.

Jérusalem d’or, de bronze et de lumière,
Pour toutes tes chansons, ne suis-je pas un violon ? (bis)

Mais venue aujourd’hui chanter pour toi
Et te tresser des louanges
Je ne suis pas à la hauteur du moindre de tes enfants
ni du dernier des poètes.

Car ton nom brûle les lèvres
Comme le baiser d’un séraphin
Si je t’oublie Jérusalem...
Toi qui es toute d’or.

    

Jérusalem d’or, de bronze et de lumière,
Pour toutes tes chansons, ne suis-je pas un violon ? (bis)

Paroles en Hébreu

אוויר הרים צלול כיין 
וריח אורנים 
נישא ברוח ערביים 
עם קול פעמונים

ובתרדמת אילן ואבן 
שבויה בחלומה 
העיר אשר בדד יושבת 
ובלבה חומה

ירושלים של זהב ושל נחושת ושל אור 
.הלא לכל שיריך אני כינור

חזרנו אל בורות המים 
לשוק ולכיכר 
שופר קורא בהר הבית 
.בעיר העתיקה

ובמערות אשר בסלע 
אלפי שמשות זורחות 
ושוב נרד לים המלח 
.בדרך יריחו

ירושלים של זהב ושל נחושת ושל אור 
הלא לכל שיריך אני כינור

אך בבואי היום לשיר לך 
ולך לקשור כתרים 
קטונתי מצעיר בניך 
.ומאחרון המשוררים

כי שמך צורב את השפתיים 
כנשיקת שרף 
אם אשכחך ירושלים 
...אשר כולה זהב

ירושלים של זהב ושל נחושת ושל אור הלא לכל שיריך אני כינור

Paroles en transcription phonétique

Avir harim tsalul kayaïn
vereyah ’oranim
Nisa’ beruah ‘arbayim
‘im qol pa‘amonim

uvtardemat ’ilan va’even
shvuya bahalomah
ha‘ir ’asher badad yoshevet
uvelibah homah

Yerushalayim shel zahav veshel nehoshet veshel ’or
halo’ lekhol shirayikh ’ani kinor

Hazarnu ’el borot hammayim
lashuq velakikar
shofar kore’ behar habayit
ba‘ir ha‘atiqah

uvame‘arot ’asher basela‘
’alfey shmashot zorhot
veshuv nered le yam-hammelah
bederekh yeriho

Yerushalayim shel zahav veshel nehoshet veshel ’or
halo’ lekhol shirayikh ’ani kinor

Akh bevo’i hayyom lashir lakhv velakh liqshor ktarim
qatonti mitse‘ir banaïkh
ume’ahron hamshorerim

ki shmekh tsorev et-hasfatayim
kineshiqat saraf
’im eshkahekh yerushalayim
’asher kulakh zahav

Yerushalayim shel zahav veshel nehoshet veshel ’or
halo’ lekhol shirayikh ’ani kinor

http://gregoryturpin.wordpress.com/2012/03/07/lancement-du-single-avec-lassociation-coexister/

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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 22:21

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Hostie, Hôte, Hospice, Hôpital, Hospitalité, Hostellerie, Hôtellerie, Hôtel, ...voire même otage et ennemi... autant de mots issus de la même racine

 "Je suis l’hôte de mon hôte"

Premier aspect d'une ambiguïté soulignée par de nombreuses études, le statut de l'hôte.

En Français, le même mot désigne à la fois celui qui reçoit et celui qui est reçu, l'accueillant et l'accueilli.

Pourquoi cette ambiguïté ? La réponse est donnée par l'analyse étymologique du mot.

Pour ceux d’entre-vous qui ont étudié le Latin, vous aurez compris que le mot « hôte» vient d'hospitem, accusatif de hospes.

Mais hospes a une étrange parenté étymologique avec hostis, l'étranger, l'ennemi.

L'hôte serait-il donc un ennemi?

Ces traits d'ordre étymologique  s'expliquent par le contexte politique et juridique du monde antique grec et romain qui a forgé le concept d'hôte.

À l'origine des deux mot, hospes et hostis, on trouve le verbe hostire, « traiter d'égal à égal », «compenser», «payer de retour».

Le verbe a donné hostimentum, « compensation », hostia, la victime, dans le sens de « victime destinée à compenser la colère de dieux », et hostis, « l'ennemi ».

Hostia désigne la victime offerte en expiation aux dieux -l'hostie, que les catholiques pratiquants prennent au moment de la communion, est l'offrande du corps de Jésus Christ qu’il a offert aux hommes en rémission de leurs pêchés.

En français, hostis a donné « hostile ».

L'hôte et l'ennemi ont donc pour origine une commune et importante notion, celle de compensation, de traitement d'égal à égal, acte qui vise à aplanir le statut, a priori hostile, de l'hôte accueilli.

Comment est-on passé de l' hostis à l' hospes? Pourquoi cet amalgame, cette confusion au sujet du terme « hôte» ? Pourquoi l'idée de compensation ?

Pour tenter de répondre, c'est vers une réflexion concernant le statut politique de l'individu dans le mode antique qu'il convient de s'orienter.

Pour comprendre le concept d' «hôte », il est bon de préciser celui d’«étranger ».

En Grec, le même mot, xenos, signifie « hôte » et « étranger ». Le statut de l'étranger dans la cité grecque antique est très complexe. En fait, il faut parlerdes étrangers.

En Grèce, on est étranger de deux manières : étranger à la ville (étranger politique), ou étranger au monde hellénique (étranger culturel).

Le métèque, « étranger-résident», entre dans la première catégorie car Metoikos signifie" celui qui a changé de résidence ».

Cette situation du premier type d'étranger, l'étranger politique, est loin d'être celle du barbaros, du barbare, étranger culturel, totalement étranger au monde hellénique. Lui est bien plus qu'un étranger, c'est un ennemi naturel du Grec. Comme le souligne Hérodote, tout le sépare de l'Hellène: la langue, le coutume, les mœurs. Lorsque Homère forge l'adjectif « barbarophone », c'est pour désigner ceux qui parlent « bla-bla-bla », qui sont extérieurs à une communauté culturelle et donc linguistique, par opposition à l'hellénophone.

Être étranger, c'est répondre à quatre critères : être inconnu, venir du dehors, être de passage, être non conforme aux mœurs des lieux, « étrange » (car xenos veut dire à la fois « de l’extérieur » et « insolite »).

Dan l'Italie primitive, hostis désigne tout membre d'une nation étrangère, non seulement un étranger, mais un ennemi. Puis le sens se précise: un étranger de droit égal, un citoyen appartenant à un État souverain sur un pied d'égalité avec le peuple romain. Ce n’est pas un perigrinus (pèlerin), qui, lui, est un étranger de voisinage, de la proximité de Rome, qui vient de la campagne, ou d’une région éloignée.

Poursuivons les raisons étymologiques qui tendent à expliquer l'ambiguïté du mot « hôte ». Dans hospitem, qui a donné « hôte », on trouve la racine indo-européenne pet ou pot, correspondant à l'idée de « maître» et de « soi-même », d'une ipséité. Ipsissimus c'est le maître lui-même, dans son identification à l'autorité. Despotês est le maître de maison, puis le signe de puissance. Le terme résulte de dem-potês, vieux mot indo-européen, formé de l'élément dem, « maison » (en latin, domus) et de poti, « chef d'un groupe », « celui qui assure l'autorité» (en latin potis, « puissant »).

Hospes aurait donc la valeur de « maître de l’hôte », de « celui qui exerce un certain pouvoir sur son hôte ». A ce titre, il est particulièrement important de noter que le mot otage est dérivé du mot hôte. Au Moyen Âge, l'ostage désigne le logement, la demeure, ostoier veut dire « loger ». Au XVIème sièc1e, l'ostel est la demeure (qui donnera le mot « hostellerie »,  « hôtellerie », « hôtel ».

Puis, par l'intermédiaire d'expression comme prendre en ostage, qui signifie à l'origine « abriter, «loger contre une caution», l'ostage a désigné l'hôte que l'on garde, la personne retenue en garantie de l'exécution d'une promesse. L'hôte est donc toujours un otage potentiel.

Le concept d' «hôte» implique donc deux étrangers, étranger politique, étranger culturel, face à face et placés sous le même toit.

Certes, tous deux sont hospes, mais l'un de deux est l'hôte extraneus, l'hôte qui vient du dehors, de l'extérieur, un hospitus, un être de passage, il n'est ni de la famille, du pays, c'est l'étrange étranger, l’hostis… qui peut être hostile.

 

L’autre, celui qui reçoit, est l'hôte maître, qui peut user, voire abuser de sa qualité de despote et mettre en otage.

En recevant l’hostis, l'hospes le met cependant au même niveau que lui : l'hospitalité dans son sens premier n'est que geste de compensation. L'origine commune des deux mots forgés sur hostire prend donc toute sa signification.

La philosophe Marie José MONDZAIN

 
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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 22:53

brother-lawrence.jpg

Voici quelques passages des lettres et entretiens du Frère Laurent, carme déchaux et mystique du VIIéme siècle :

" La pratique la plus sainte, la plus commune et la plus nécesssaire en la vie spirituelle est la présence de Dieu : c'est de se plaire et s'accoutumer en sa divine compagnie, parlant humblement et s'entretenant amoureusement avec lui en tout temps, et en tous moments, sans règle ni mesure, surtout dans le temps des tentations, des peines des aridités, des dégouts, et même des infidélités et des pechés."

" Il faut s'appliquer continuellement à ce qu'indifferemment, toutes nos actions soient une manière de petits entretiens avec Dieu, pourtant sans étude, mais comme ils viennent de la pureté et simplicité du coeur. "

" Nous devons pendant notre travail et autres actions, même pendant nos lectures et écritures quoique sipirituelles, et même pendant nos dévotions extérieures et prières vocales, cesser pour un petit moment, le plus souvent que nous le pourrons, pour adorer Dieu au fond de notre coeur. "

" Il ne sera pas hors de propos pour ceux qui commencent cette pratique, de former intérieurement quelque peu de paroles comme "Mon Dieu, je suis tout à vous " ou "Dieu d'amour, je vous aime de tout mon coeur " (...) ou quelques autres paroles que l'amour produit sur le champ. Mais ils doivent prendre garde que leur esprit ne s'égare, qu'il ne retourne à la créature, et ils doivent le tenir attaché à Dieu seul, afin que, se voyant ainsi pressé et forcé par la volonté, il soit obligé de demeurer avec Dieu. "

" Cette présence de Dieu, un peu pénible dans les commencements, pratiquée avec fidélité, opère secrètement en l'âme des effets merveilleux, y attire en abondance les grâces du Seigneur, et la conduit insensiblement à ce simple regard, à cette vue amoureuse de Dieu présent partout, qui est la plus simple, la plus solide, la plus facile et la plus efficace manière d'oraison."

" Notre sanctification dépend, non du changement de nos oeuvres, mais de faire pour Dieu ce que nous faisons ordinairement pour nous mêmes."

Ce Saint, par l'exemple de sa vie et dans son humilité, pratiquait cette présence et en parle de façons si inspirante . . .

Pour qui aime la lecture et souhaite se procurer l'ouvrage : " Frère Laurent de la Résurrection " de Conrad de Meester. Aux éditions du cerf.

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